Voici le communiqué d’Ensemble Sarcelles, après la manifestation interdite de Sarcelles du 21 juillet 2014.
Pour la solidarité internationaliste avec le peuple palestinien, contre tous les racismes. Contre les diktats des Hollande et Valls et leur xénophobie d’État.
Le président Hollande a déclaré: « Ceux qui veulent à tout prix manifester en assumeront la responsabilité ». Sur Sarcelles, en nous mobilisant massivement, nous lui avons répondu : « Ceux qui veulent à tout prix user d’un droit démocratique fondamental ne céderont pas à vos menaces ».
Dès 14h30, des centaines de manifestants répondaient à l’appel du « collectif des citoyens de Garges Sarcelles – attachés au droit international », bravant ainsi l’interdiction maintenue malgré les appels nombreux qui, jusqu’au sein du PS, demandaient au gouvernement de ne pas interdire des manifestations de soutien au peuple palestinien..
A 15h, autour de 400 manifestants avaient rejoint le rassemblement sur le parvis derrière la gare RER Garges-Sarcelles, toléré par les autorités, où devait être annoncé l’interdiction de la manifestation et la tenue d’une conférence de presse.
L’ensemble des intervenants a rappelé l’objet de la manifestation de soutien au peuple palestinien, l’interdiction du déroulement de celle-ci et la nécessité de dispersion dans le calme après les prises de parole, sans répondre aux provocations de quelque nature que ce soit.
Autour de 15h50, un des intervenants a alors appelé à la dispersion dans le calme, notamment après que le bruit courait que la LDJ (organisation sioniste extrémiste) était présente sur les lieux.
A partir de ce moment, la tension est vite montée et un mouvement de plusieurs jeunes s’est dirigé vers l’entrée du marché, côté RER. Il était demandé aux personnes présentes sur le parvis de quitter les lieux, car ce qui se risquait de se passer ne pouvait que desservir la cause pour laquelle nous étions mobilisés.
Le résultat est qu’après de longs moments d’affrontements, il y a eu des dégâts importants. Du mobilier urbain a été saccagé (poteaux d’éclairage publique, des abris bus, panneaux d’affichage, …etc), des voitures brulées, des poubelles déversées sur la voie publique, ce qui n’aide en rien à la construction d’une large mobilisation et que la colère contre ce qui se passe à Gaza, comme l’attitude du gouvernement français, ne peuvent suffire à justifier. Dans le même temps, il y a eu aussi des attaques de nature antisémite contre certains magasins, ce que nous condamnons totalement.
Nous ne nous reconnaissons pas dans les violences urbaines qui ont eu lieu à Sarcelles, en marge du rassemblement pacifique. Nous condamnons les agressions des personnes.
Nous militons contre le racisme et l’antisémitisme et nous ne pouvons qu’être extrêmement fermes contre ces gangrènes qui n’ont pas de place dans notre société.
Nous resterons mobilisés, pour l’arrêt immédiat des attaques meurtrières israéliennes et pour l’application du droit international au profit du peuple palestinien.
Le 21 juillet 2014.
Une manifestation avec près de 400 personnes en soutien à la population palestinienne à Poitiers!
Alors qu’aucun incident n’avait eu lieu, plusieurs personnes ont été convoquées et entendues au motif que le rassemblement n’avait pas été déclaré. Dont un camarade d’Ensemble connu pour sa participation aux activités du collectif « D’ailleurs nous sommes d’ici ».
Les organisateurs ne peuvent que s’interroger sur les raisons qui ont conduit la police à une telle action alors que le rassemblement, voulu pacifique, encadré par un service d’ordre, n’a donné lieu à aucun incident, et d’autant qu’il est de tradition à Poitiers que les rassemblements ne fassent pas l’objet d’une déclaration préalable.
Après les interdictions des manifestations de Paris et de Sarcelles, des arrestations arbitraires se multiplient. Ensemble avec les autres organisations parties prenantes de cette manifestation est vigilante quant à ces attaques contre les libertés publiques.
Appellaient à cette manifestation:
le Comité poitevin Palestine, la CGT 86,La CIMADE Poitiers, Ensemble, EE-LV, MJCF 86, le NPA, le PG, le PCF 86, le POI.
Communiqué de Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire, le 25 juillet 2014
Le gouvernement français veut interdire une fois de plus une manifestation de solidarité avec le peuple palestinien au moment où la vérité des crimes de l’armée israélienne éclate sur la scène internationale.
Plus de 800 tués côté palestiniens, dont 75% de victimes civiles : la commission des droits de l’homme de l’ONU n’a plus de doute : « le droit humanitaire international a été violé ». Une demande d’enquête internationale pour crimes de guerre a été soumise au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Les États-Unis ont bien sûr voté contre et la France s’est abstenue ! C’est intolérable.
Hier, jeudi 24 juillet, l’armée israélienne monte encore d’un degré dans l’escalade du crime, en bombardant à Gaza une école des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens sur leur propre territoire : 15 morts, 120 blessés. Cette école abritait des familles délogées de leurs maisons par les bombes israéliennes. Le drapeau de l’ONU flottait sur son toit. L’école avait été prévenue d’une attaque imminente et avait demandé un couloir humanitaire d’évacuation, refusé par Israël. Tous les morts sont des femmes et des enfants.
Une telle situation doit déclencher un regain de vigueur de la protestation internationale. Au lieu de condamner des actes aussi odieux, la France choisit au contraire d’interdire une fois de plus de manifester à Paris samedi 26 juillet sa solidarité avec les victimes des bombes et de la colonisation. C’est la preuve que contrairement à leurs déclarations, Hollande et Valls choisissent leur camp, celui de la guerre du plus fort contre le plus faible. On n’avait jamais connu une telle position de la France sur la situation au Proche-Orient.
Et qu’on ne parle pas de « débordements » ou d’antisémitisme! La manifestation de mercredi 23 juillet s’est très bien déroulée. Celle de samedi doit être autorisée.
Ensemble! appelle le mouvement de solidarité avec la Palestine à rester uni dans la mobilisation.
C’est ainsi que nous éviterons toute récupération par des forces fascistes ou antisémites bien connues, qui n’ont rien à voir avec la cause du peuple palestinien ni avec les forces éprises de justice et de paix.
Nous serons dans la rue samedi 26 juillet à Paris, 15h Place de la République. Ne laissons pas les crimes impunis!