Naufrage dans la Manche – commu­niqué d’En­semble!

Lorsque les gouver­ne­ments français et anglais déplorent le drame qui s’est joué pour 31 personnes dans la Manche, on ne peut que penser à l’hy­po­cri­sie de ces mêmes gouver­ne­ments.

Ce drame, prévi­sible, malheu­reu­se­ment devenu réalité, a pour cause les poli­tiques meur­trières qui accablent les migrant.e.s en Médi­ter­ra­née, dans les Alpes, les Pyré­nées et main­te­nant dans la Manche. La non appli­ca­tion des articles 13 et 14 de la Décla­ra­tion des Droits univer­sels de l’Homme de 1948, les refus de suivre la procé­dure normale d’exa­men des demandes d’asile, disons le nette­ment, les poli­tiques répres­sives et sécu­ri­taires, ne permettent pas aux personnes en migra­tion de pour­suivre leur route paisi­ble­ment, d’at­teindre les pays dans lesquels elles veulent deman­der l’asile. Ces personnes se trouvent accu­lées à des risques insen­sés et morti­fères pour atteindre leurs objec­tifs. Elles sont plon­gées dans l’illé­ga­lité ce dont profitent les mafias de passeurs.

Pour éviter la repro­duc­tion prévi­sible d’un tel drame, il faut chan­ger de fond en comble la poli­tique actuelle. Qui ne voit pas qu’il est absurde de vouloir à la fois, empê­cher les migrant.e.s d’en­trer sur notre terri­toire et ensuite de les empê­cher de sortir de celui-ci. Il faut donc dénon­cer l’ac­cord du Touquet qui est une entrave à la libre circu­la­tion des personnes, il faut dénon­cer la Conven­tion de Dublin qui ne permet pas aux personnes de choi­sir le pays où dépo­ser leur demande d’asile. Il faut une vraie poli­tique d’ac­cueil (héber­ge­ment, suivi sani­taire et admi­nis­tra­tif, etc..). A court terme, il faut un corri­dor mari­time de secours huma­ni­taire entre Calais et l’An­gle­terre. Le droit de circu­la­tion doit être restauré.

Les hommes poli­tiques d’ex­trême droite, leurs jour­naux et leurs télé­vi­sions qui passent leur temps à insul­ter les personnes migrantes, à créer un climat délé­tère les concer­nant, à les stig­ma­ti­ser sont, au moins mora­le­ment respon­sables du désastre qui les atteint.

Le combat en faveur d’une soli­da­rité forte et humaine qui est le fait de nombreuses orga­ni­sa­tions et personnes béné­voles doit être salué et encou­ragé. Elles sont un rempart contre la barba­rie qui suit un cours média­tique trop ordi­naire dans nos pays euro­péens et à nos fron­tières.

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