Paris, Premier Mai. Les cortèges de Soli­daires et de la CGT ont été attaqués par la police.

Soli­daires. Commu­niqué.
« Le ministre de l’In­té­rieur est un menteur »

La mani­fes­ta­tion pari­sienne du 1er mai a été une nouvelle fois
l’oc­ca­sion pour les « forces de l’ordre » de répri­mer violem­ment ceux et celles venu-es récla­mer une autre poli­tique sociale, fiscale et écolo­gique.
Nous assu­rons l’en­semble des blessé-es de notre soli­da­rité. La mise en scène pendant plusieurs jours sur la préten­due dange­ro­sité de cette mani­fes­ta­tion par les services de l’in­té­rieur et le Ministre lui-même,
relayés large­ment, ont tenté de décou­ra­ger les mani­fes­tant-es. Cette
mani­fes­ta­tion a été un succès de parti­ci­pa­tion portant des
reven­di­ca­tions justes et légi­times
. Il s’agit ici de réta­blir certaines
véri­tés.

Lorsque que le ministre de l’In­té­rieur déclare que tout a été fait pour qe les orga­ni­sa­tions syndi­cales puissent mani­fes­ter serei­ne­ment, il ment !
Avant même le début de la mani­fes­ta­tion, des mili­tant-es de l’Union
syndi­cale Soli­daires, clai­re­ment iden­ti­fié-es , ont été victimes
d’in­sultes lors des « contrôles préven­tifs », se sont fait confisquer du maté­riel inof­fen­sif (sérum physio­lo­gique, foulard ou même des
gants), y compris lorsqu’ils/elles expliquaient qu’ils étaient chargé-es
de la protec­tion du cortège syndi­cal.

Lorsque le ministre de l’in­té­rieur déclare que les orga­ni­sa­tions
syndi­cales n’ont pas été pris pour cibles par les « forces de l’ordre », il ment !
Notre cortège, clai­re­ment iden­ti­fié, a été la cible de
grenades de désen­cer­cle­ment et lacry­mo­gènes !
Le carré de tête syndi­cal unitaire, faci­le­ment recon­nais­sable, a aussi
été victime de tirs ciblés de grenades lacry­mo­gènes et même de jets de canon à eau, obli­geant à exfil­trer notre porte-parole natio­nal telle­ment l’air était irres­pi­rable.. alors que tout était calme aux alen­tours.

Lorsque le ministre de l’In­té­rieur essaie de faire diver­sion en parlant d’une « attaque de Blacks blocks contre la Pitié Salpê­trière, il ment ! Si des mani­fes­tant-es sont bien rentré-es dans l’hô­pi­tal, ce n’était
évidem­ment pas pour l’at­taquer, mais pour tenter d’échap­per aux
violentes charges poli­cières, comme ont pu le consta­ter des
person­nels présent-es sur place.

Nous avons évidem­ment des témoi­gnages et des vidéos qui montrent que les propos du ministre de l’in­té­rieur sont des mensonges. Nous les avons à dispo­si­tion de celles et ceux qui le souhaitent.
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L’Hu­ma­nité « Neuf vagues de grenades, ce n’est plus une erreur  » Vendredi, 3 Mai, 2019
La préfec­ture a beau s’en défendre, la police a chargé la CGT, le 1er Mai, à Paris. Une situa­tion anor­male qui a commencé avant le début du défilé. « Casta­ner se targue d’œu­vrer à la liberté de mani­fes­ter, ce n’est pas ce qu’on a ressenti du côté de la CGT. On a plutôt
pensé qu’ils voulaient qu’on annule la mani­fes­ta­tion. »
L’Hu­ma­nité a recueilli et croisé plusieurs témoi­gnages et récits de
membres de services d’ordre syndi­caux, qui tiennent à rester anonymes, pour tirer au clair ce qui s’est passé ce 1er Mai dans la capi­tale. Et tous concordent : la police s’en est bel et bien pris à la CGT. Présents dans le
défilé, des jour­na­listes de l’Hu­ma­nité l’ont aussi constaté. Un membre du service d’ordre de la centrale tient le décompte : «  On a dénom­bré sur
le carré de tête au mini­mum neuf gazages plus le canon à eau, et on a subi au moins deux charges avec matraquage, ça fait beau­coup. » De son côté, la préfec­ture répète en boucle que « la CGT n’a jamais été la cible des poli­ciers et gendarmes qui ont assuré leur mission avec
déter­mi­na­tion face à des casseurs violents ». Sauf que le service d’ordre de la CGT compte à lui seul une dizaine de bles­sés, dont trois par des tirs de LBD, qu’ils soient directs ou non. « Cela fait plusieurs mani­fes­ta­tions qu’on prend systé­ma­tique­ment des grenades, témoigne l’un d’eux. À chaque fois, on nous dit qu’on n’est pas la cible. Alors, soit
les poli­ciers visent vrai­ment très mal, soit ce ne sont pas que des
erreurs… Et neuf vagues de grenades dans le carré de tête, ce n’est

plus une erreur.  »
« Des poli­ciers bloquaient toutes les rues perpen­di­cu­laires » Les tensions ont commencé vers midi, ce 1er Mai. Les syndi­cats ont déjà eu des diffi­cul­tés pour atteindre la mani­fes­ta­tion. (…)
Vers 13 heures, alors que les premiers véhi­cules des syndi­cats arrivent
enfin à se mettre en ordre et qu’un carré de tête commence à se
dessi­ner, les premières échauf­fou­rées commencent. « Il y avait des poli­ciers partout, le long des murs, ils bloquaient toutes les rues perpen­di­cu­laires, mais aussi l’avant du cortège, par là où les premiers gilets jaunes
voulaient commen­cer à défi­ler », explique un membre du service d’ordre. Ces derniers voulaient prendre la tête de la mani­fes­ta­tion, devant les
cortèges syndi­caux, mais les poli­ciers ne les lais­saient pas avan­cer. « C’est là, avant 14 heures, que trois gars ont lancé des bouteilles d’eau sur les CRS. Alors les poli­ciers ont attaqué tous azimuts. Il n’y a pas d’autres mots, ils ont attaqué le cortège syndi­cal où se mettaient en place les diri­geants natio­naux, raconte un mili­tant au bras­sard SO qui faisait partie du cortège. On se met en posi­tion de tortue, puis, à force de crou­ler sous les gaz et les grenades de désen­cer­cle­ment, on décide d’al­ler se mettre à l’abri. »
(…) Le défilé a repris un peu de joie et a ressem­blé à nouveau à une tradi­tion­nelle marche du 1er Mai, même si l’es­sen­tiel des familles et plusieurs syndi­cats avaient déjà renoncé à mani­fes­ter. (…)Alors oui, il y a eu peu de casse, mais le nombre de bles­sés et de personnes qui se
sont senties agres­sées par les gaz lacry­mo­gènes est énorme. »

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