– Nous, citoyens de la ville de Poitiers, souhaitons un événement populaire digne de ce nom avec une programmation de qualité.
– Nous souhaitons que la mairie change la programmation de son concert d’été par celle d’un artiste respectable .
Il ne s’agit pas ici de s’imposer en tant que défenseurs d’une culture élitiste, car nous sommes pour le rassemblement populaire et l’éclectisme artistique. Mais nous estimons, pour notre survie intellectuelle à tous, que ceux-ci ne doivent en aucun cas passer par un nivellement de la pensée par le bas.
– Nous voulons combattre la médiocrité culturelle que nous impose le service animation de la ville. Il y a suffisamment de producteurs privés en France pour produire ce genre de spectacles.
-Nous nous attendons à ce que la mairie ait pour ambition de faire un travail culturel plus enrichissant que celui que des chaînes de télévision s’appliquent déjà à faire, par ailleurs avec succès.
L’argent public ne doit pas être utilisé pour contribuer à abrutir la jeunesse.
Nous avons – de près ou de loin – suffisamment d’artistes de qualité pour ne pas tomber dans les bas-fonds de ce qui existe en France.
Au-delà des bassesses esthétiques de ce présumé artiste (qui seraient susceptibles de plaire, pourquoi pas), nous tenons à informer nos concitoyens que Black M a été accusé à maintes reprises pour des propos homophobes voire antisémites.
Interdit de radio en Belgique par exemple pour avoir utilisé le terme « youpin » dans la reprise du titre « Dans ma rue », il a également participé à des projets assumant tête droite ces paroles envers les homosexuels :
« Je crois qu’il est grand temps que les pédés périssent. Coupe-leur le pénis, laisse-les morts, retrouvés sur le périphérique ».
En ces périodes troubles où les amalgames liés à la liberté d’expression frôlent souvent la démagogie, nous estimons savoir faire la part des choses, et être à même de rire de tout avec ceux dont c’est le travail.
Mais dans ce cas-précis, l’humour n’est malheureusement pas à l’honneur.
Nous avons déjà contacté Patricia Persico à ce sujet qui n’a qu’une seule réponse à la bouche depuis le début de cette polémique :
« ce concert, c’est avant tout de l’animation, et cela n’a aucun lien avec la programmation culturelle de la Ville » Mais encore : « Il en faut pour tous les goûts, n’opposons pas les genres [musicaux], ni les gens ! « .
Nous souhaitons que tout cela cesse et que la mairie consulte et fasse participer les acteurs culturels locaux pour mettre en place ce genre d’événement.
Nous comptons sur vous pour faire tourner un maximum cette pétition car nous avons la conviction que nos arguments sont suffisamment solides pour faire capituler la mairie.
Beaucoup de gens s’interrogent sur l’intérêt de cette pétition qui pourtant, a le mérite de lever le voile sur une cause longuement défendue par l’ancien député-maire de Denain, Patrick Roy durant ses dernières années.
La diversité culturelle et plus particulièrement musicale, c’est ce qui fait qu’un être s’élèvera, s’enrichira et sera différent d’un autre. C’est ce matraquage médiatique qu’il faut dénoncer parce qu’il nous donne l’illusion d’une scène musicale Française appauvrie et malade, de vers et de mélodies qui se résument en une partie de danse, à des proses d’adolescents ou des flows d’insultes.
Par ailleurs, cela renforce les clichés liés à la musique urbaine et les artistes en pâtissent, en souffrent. C’est cette passion qui doit continuer de vivre et de s’exprimer. Attirés par l’argent, les bénéfices, on en oublierait presque que la musique est un art, pas un produit de consommation.
Un choix d’autant plus critiqué qu’encore une fois, ce n’est pas la scène locale qui attend derrière le rideau mais les usines radiophoniques habituelles…
Les politiques s’offusquent de voir qu’on mène un tel combat sur internet via une pétition mais en fin de compte, c’est peut-être parce qu’en 2016, les priorités sont ailleurs.