Rappel : « Les armes nucléaires sont les armes les plus destructrices, les plus inhumaines et les plus aveugles jamais créées. Tant par l’ampleur de la dévastation qu’elles causent que par leurs retombées radioactives génétiquement dommageables, persistantes et généralisées, elles ne ressemblent à aucune autre arme. Une seule bombe nucléaire ayant explosé au-dessus d’une grande ville pourrait tuer des millions de personnes. L’utilisation de dizaines ou de centaines de bombes nucléaires perturberait le climat mondial, provoquant une famine généralisée ». Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires. Prix Nobel de la paix 2017
La France doit ratifier le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires
A l’initiative du collectif national « En Marche pour la Paix ». Pétition en direction des parlementaires, du président de la république et du gouvernement français : La France doit ratifier le Traité d’Interdiction des armes nucléaires adopté à l’ONU le 7 juillet 2017 !
— OUI la France doit ratifier le TIAN (Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires) conformément à ses engagements internationaux (article 6 du TNP1)
— NON au doublement du budget annuel consacré aux armes nucléaires en France d’ici 2020 (de 3,5 à 6 milliards d’€)
— NON à l’augmentation du budget annuel de défense de 31 à 42 milliards d’€ d’ici 2020
— OUI à l’affectation de ces milliards d’€ économisés à la satisfaction des besoins et droits sociaux
— OUI à une réorientation du budget de la défense dans le cadre d’une politique de paix s’inspirant de la Charte des Nations Unies et des huit domaines d’action de la culture de la paix définis par l’Unesco et les Nations Unies
À lire La guerre qui ne peut pas avoir lieu de Jean-Pierre Dupuy
La guerre qui ne peut pas avoir lieu. Essai de métaphysique nucléaire, de Jean-Pierre Dupuy, éditions Desclée de Brouwer, février 2019, 236 p., 17,90 €.
Présentation du livre par son éditeur :
Nous sommes plus près d’une guerre nucléaire que nous ne l’avons jamais été pendant la Guerre froide, mais la plupart des gens sont aveugles à ce danger. Ils ont appris que les armes nucléaires ne servent qu’à une chose : empêcher que les autres les emploient. C’est ce qu’on appelle la dissuasion. Ils pensent aussi que ces armes sont trop destructrices pour qu’on soit tenté de les utiliser. Telles sont les illusions qui leur permettent de dormir tranquilles.
Entre l’été 2017 et janvier 2018, nous avons plusieurs fois frôlé une guerre nucléaire que ses protagonistes, Donald Trump et Kim Jong-un, ne voulaient nullement, pas plus que ne la voulurent Kennedy et Khrouchtchev pendant la crise de Cuba. Les intentions des acteurs comptent en effet très peu. Des « machines apocalyptiques » décident aujourd’hui pour nous, des systèmes de déclenchement semi-automatique où le faux calcul, la mauvaise interprétation ou l’accident jouent un rôle déterminant.
On repose donc ici à nouveaux frais la question de l’efficacité et de la moralité de l’arme nucléaire.
Jean-Pierre Dupuy est professeur à l’Université Stanford.