ReVe86 et Sainte Soline après le 26 mars

Aujourd’­hui une série de 6 articles parait sur notre site pour parler de cette répres­sion inouïe que nombre d’entre nous a vécu lors de la mani­fes­ta­tion de Sainte Soline.

Malgré l’in­ter­dic­tion de cette mani­fes­ta­tion, ce qui est un scan­dale poli­tique, 30 000 personnes se sont rassem­blées, ont mani­festé, ont échangé, ont partagé un moment incom­pa­rable. L’éco­lo­gie poli­tique s’est refon­dée dans l’ acti­visme multi­forme et coura­geux de ces jour­nées. Nous en repar­le­rons.

Ce moment fut incom­pa­rable aussi pour beau­coup par le niveau de répres­sion subi. Nous pensons d’abord à nos deux cama­rades qui sont grave­ment bles­sés, qui sont entre la vie et la mort. Nous ne devons pas accep­ter cette nouvelle esca­lade de la répres­sion, une répres­sion faite pour tuer, venant après les terribles exac­tions qu’ont subies les Gilets jaunes. Nous ne devons pas bana­li­ser le fait qu’on puisse être mis en danger de mort lors d’une mani­fes­ta­tion, de ce seul fait. Nous appor­tons notre soutien incon­di­tion­nel aux familles et ami.e.s des blessé.e.s, parti­cu­liè­re­ment ceux dont le pronos­tic vital est engagé. Nous ne lâche­rons pas l’af­faire.

A entendre le Ministre de l’In­té­rieur, la préfète des Deux Sèvres et celle de la Vienne, à entendre les voix réunies du syndi­cat de poli­cier Alliance, des chefs du Rn et des grou­pus­cules de nazis qui l’ac­com­pagnent à entendre le chef des LR ou l’ex président toujours plus déchu Hollande, et tant d’édi­to­ria­listes décé­ré­brés, le réta­blis­se­ment de la peine de mort pour parti­ci­pa­tion à ne mani­fes­ta­tion inter­dite-ou pas- serait immi­nent et justi­fié. Leur camp adopte un langage de guerre civile.

La Ligue des droits de l’Homme, le Syndi­cat de la magis­tra­ture, le Syndi­cat des avocats de France, Amnesty inter­na­tio­nal, l’Ob­ser­va­toire des violences poli­cières, les jour­na­listes honnêtes, et bien d’autres sont en ces heures sombres des alliés coura­geux et intrai­tables. Ils sont un outil précieux pour ripos­ter à ce gouver­ne­ment aux abois, pour aider à réin­ven­ter encore et toujours le formi­dable mouve­ment social en cours, popu­laire et déter­miné.

Se battre pour nos liber­tés, pour la justice sociale et pour une écolo­gie popu­laire, c’est un même combat pour nous. Un combat possi­ble­ment majo­ri­taire et victo­rieux.

Pascal Bois­sel, 28–3–2023

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