Soli­daires contre le pass sani­taire

Commu­niqué du 26 juillet

La loi sur le pass sani­taire a été adop­tée dimanche 25 juillet. Elle valide une approche par sanc­tion plutôt que par inci­ta­tion de la vacci­na­tion.
Pour Soli­daires, la vacci­na­tion est l’ins­tru­ment prin­ci­pal de lutte contre la pandé­mie, y compris au niveau mondial. Mais Soli­daires refuse ce pass sani­taire qui condi­tionne notre vie sociale et profes­sion­nelle au vaccin, qui renforce dans des condi­tions non clai­re­ment défi­nies, le contrôle sur la popu­la­tion, le contrôle poli­cier et la mise en place d’une surveillance numé­rique géné­ra­li­sée.
Le contrôle et la sanc­tion de la popu­la­tion, tout parti­cu­liè­re­ment des travailleur-euses, les discours mora­li­sa­teurs de Macron, faci­litent les discours complo­tistes, xéno­phobes auprès de ceux et celles non encore décidé-es à se faire vacci­ner pour diverses raisons : le manque d’in­for­ma­tions, les inéga­li­tés sociales, la frac­ture numé­rique, le manque de services publics sur le terri­toire.
C’est inci­ter, infor­mer, aller au contact direct de la popu­la­tion, renfor­cer les moyens humains et maté­riels de la santé, qui aurait fait avan­cer collec­ti­ve­ment et en respon­sa­bi­lité notre société dans la lutte contre la pandé­mie.
Les travailleuses-eurs dans les “établis­se­ments rece­vant du public” ciblés par la loi (ce qui comprend les secteurs de la santé, de la culture, une partie du commerce, etc..) et qui sont en CDI (pour la partie du secteur privé, mais aussi pour les agent-es publics) n’en­courent plus le licen­cie­ment . Mais ils et elles se verront appliquer un régime où la suspen­sion du contrat de travail et de rému­né­ra­tion pour­ront durer tant que la vacci­na­tion n’est
pas enga­gée, situa­tion très rapi­de­ment inte­nable. Les sala­rié-es en CDD visé-es pour­raient se voir inter­rompre avant terme leur contrat de travail.
Ces dispo­si­tions ne sont pas accep­tables et pous­se­ront à la démis­sion des sala­rié-es et risquent de forte­ment dégra­der la situa­tion sociale de milliers de personnes.
Cette loi est une nouvelle attaque contre le droit du travail. Les nouvelles déro­ga­tions qui y sont faites ouvrent un précé­dent dange­reux. Elles permettent à l’em­ployeur la possi­bi­lité de sanc­tions (la suspen­sion du contrat de travail et de la rému­né­ra­tion par l’em­ployeur), pour un motif qui devrait rele­ver du secret médi­cal et de la compé­tence de la méde­cine du travail.
Par ailleurs certain-es sala­rié-es se verront confié-es des rôles de contrôle de pass sani­taire du public, avec toute la conflic­tua­lité et la dégra­da­tion des condi­tions de travail qui risquent d’en résul­ter.
Dans ce contexte, l’Union syndi­cale Soli­daires, loin des moti­va­tions complo­tistes et de celles de l’ex­trême droite, appelle le plus grand nombre à parti­ci­per aux mobi­li­sa­tions qui refusent le pass sani­taire, contre la dégra­da­tion à venir des droits sociaux, et les contre-réformes sur l’as­su­rance chômage et des retraites.

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