Une étudiante en 3ème année de Science politique à l’Université de Picardie sera jugée le 10 juin. Le procureur a requis 5 ans de prison ferme.
Information transmise par BG.
Elle a été interpellée (avec un autre manifestant lycéen) lors d’une manifestation contre l’usage du 49.3 par le gouvernement pour la loi travail le 11 mai 2016.
Elle a été placée en garde à vue pour sa participation à l’occupation de la salle du conseil municipal en mairie d’Amiens quelques jours auparavant.
Une soixantaine de manifestants avaient décidé d’occuper la mairie d’Amiens, ils discutaient suivant les modalités de débat propres à Nuit debout, se sont finalement fait évacuer par une compagnie de CRS.
Devant les policiers, l’étudiante n’a pas reconnu les accusations portées contre elle : violence contre personne dépositaire de l’autorité publique et dégradation de bien public. Ces deux chefs d’inculpation se résument en fait dans une seule et même action : notre étudiante aurait arraché un micro de la salle du conseil pour le jeter sur un policier en train de matraquer un manifestant au sol.
Vous pouvez visionner ici une vidéo militante :
Il apparaît clairement que les manifestants n’ont pas usé de la violence ni dégradé quoique ce soit avant l’intervention des CRS.
Elle a donc été déférée devant le procureur qui a, lui encore, cherché à lui faire reconnaître les accusations à son encontre. Cette fois assistée de son avocat (au départ les policiers n’ont pas été très coopératifs sur les droits de la GAV), elle n’a rien reconnu non plus devant le procureur.
Ce dernier à tout de même requis 5 ans de prison ferme à son encontre.