Affichage du Maire de Béziers
Stop à l’exhibition des violences envers les femmes
Le maire de Béziers, Robert Ménard, a placardé dans toute la ville des affiches d’un homme en train d’étrangler une femme pour illustrer les baisses des aides de l’État aux collectivités.
En France, tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son compagnon. A Béziers comme ailleurs, des femmes sont victimes chaque jour de harcèlement, viol ou de coups. Les violences contre les femmes empêchent l’égalité et l’émancipation. Elles nous concernent toutes et tous. La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité qui doit être menée par l’État et les élu.e.s de la République.
Utiliser les violences à l’encontre des femmes comme outil de communication n’est pas neutre. Le message envoyé est que ce n’est pas si grave. Ces images ont pourtant des conséquences : en banalisant les violences, ils ancrent un peu plus dans les têtes et dans les faits que le corps des femmes est un objet qu’on peut brutaliser.
Dérapage ? Le maire de Béziers est en réalité un habitué de cette valorisation des violences contre les femmes. Le journal municipal, distribué aux habitantes et habitants avait récemment diffusé l’image d’une femme « fessée ».
Monsieur Ménard, les violences contre les femmes ne sont pas un objet à votre disposition pour vos campagnes de communication. Elles sont des délits et des crimes qui concernent des centaines de milliers d’entre nous.
Ces affiches doivent être retirées et l’État doit prendre toutes les mesures pour que ce type de dérives ne puisse plus se reproduire.
Nous demandons à l’État de prendre des mesures de nature à faire retirer toutes les affiches, et d’appliquer la loi sur la liberté de presse de 1881 interdisant l’affichage qui provoque « à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe ».