Unité ! Décla­ra­tion d’En­semble

L’an­née 2017 s’an­nonce lourde de graves dangers pour la popu­la­tion.

La faute d’abord au bilan désas­treux de ce gouver­ne­ment qui aura fait le choix continu d’une poli­tique ultra­li­bé­rale et sécu­ri­taire, qui aura systé­ma­tique­ment privi­lé­gié le patro­nat contre le monde du travail. Du Cice en passant par la destruc­tion du code du travail, toute la poli­tique du gouver­ne­ment est allée malheu­reu­se­ment en ce sens.

Les effets de cette poli­tique sont délé­tères : le chômage de masse, la préca­rité géné­ra­li­sée, les diffi­cul­tés sociales massives d’une grande partie de la popu­la­tion se trouvent encore accen­tuées. Cela parti­cipe à brouiller encore plus des repères poli­tiques déjà très affai­blis, d’au­tant qu’au désastre de la poli­tique écono­mique et sociale s’ajoute le tour­nant sécu­ri­taire.

Macron, hors de la primaire socia­liste, comme Valls en son sein, se disputent le bilan de ceux qui auront su le mieux liqui­der la gauche. Hamon et Monte­bourg veulent s’en démarquer mais sans avoir pu démon­trer la constance et l’uti­lité de leur posi­tion. Le désa­veu du gouver­ne­ment et la crise du parti socia­liste sont tels qu’il est peu probable que la primaire socia­liste désigne le futur vainqueur de la prochaine élec­tion prési­den­tielle.

Dans ces condi­tions, la droite et l’ex­trême droite ont beau jeu de se poser en recours quand le gouver­ne­ment aura pendant 5 ans travaillé pour eux.

Car c’est fort de la poli­tique de ce gouver­ne­ment que Marine Le Pen annonce pouvoir assu­rer la présence de l’ex­trême droite au second tour des prochaines élec­tions, extrême droite qui main­tient l’in­té­gra­lité de ses posi­tions réac­tion­naires et racistes en dépit d’un renou­vel­le­ment de son image. Fillon se situe fonda­men­ta­le­ment sur le même terrain réac­tion­naire et bour­geois, en y ajou­tant un aspect vieille France catho­lique.

Leurs projets sont clairs : réaf­fir­mer les valeurs de droite contre les homo­sexuels, les femmes, les immi­grés, détruire l’as­su­rance mala­die et ce qui reste des conquêtes des travailleurs du siècle dernier, répri­mer tous azimuts les syndi­cats, les asso­cia­tions, les lanceurs d’alerte.

L’un comme l’autre sont un danger mortel pour les droits sociaux et démo­cra­tiques, pour les femmes et les étran­gers.

NON à Madame Le Pen qui veut renou­ve­ler son image pour mieux conser­ver ses posi­tions réac­tion­naires et racistes !

NON à Fillon, la « vieille France » qui a fait la poli­tique de Sarkozy avec la restau­ra­tion de l’ordre moral, la destruc­tion de la Sécu, au service du patro­nat, et voulant jouer, comme sa rivale dans la cour des « grands », tout à côté de Poutine et de Trump.

Le contexte et les dangers qui guettent ne peuvent conduire au repli : il nous faut propo­ser une initia­tive et un cadre unitaires qui peuvent combattre les démo­ra­li­sa­tions et rassem­bler, pour tracer un hori­zon diffé­rent.

La campagne Jean Luc Mélen­chon pour construire une issue progres­siste

Dans une situa­tion de faiblesse et de divi­sion pour la gauche de gauche, la campagne de Jean Luc Mélen­chon fait figure de point d’ap­pui.

Elle rencontre un écho réel dans des secteurs du monde du travail et de la jeunesse qui voient dans cette candi­da­ture le moyen de signi­fier à la fois leur rejet radi­cal de la poli­tique du gouver­ne­ment Hollande et leur refus de voir la droite et l’ex­trême droite arri­ver au pouvoir.

Elle est basée sur un programme, « l’Ave­nir en commun », qui prolonge le programme du Front de gauche de 2012  (L’hu­main d’abord ) et propose des solu­tions aux ques­tions cruciales de l’heure, celle de la triple urgence sociale, écolo­gique et démo­cra­tique.

Outre France Insou­mise, le PCF, le PG, la NGS, des secteurs d’EELV ont annoncé leur volonté de faire campagne. Nous nous en réjouis­sons.

Cela confirme notre choix de soute­nir cette candi­da­ture. Mais pour qu’elle passe un cap déci­sif, pour permettre que d’autres secteurs du monde du travail s’en emparent, il faut convaincre qu’une puis­sante dyna­mique unitaire est possible, qui combine la conver­gence des forces mili­tantes (orga­ni­sa­tions de la gauche poli­tique, secteurs des mouve­ments sociaux, mili­tant.es jeunes, syndi­caux et écolo­gistes, dans le droit fil des mobi­li­sa­tions de 2016) et la mobi­li­sa­tion citoyenne la plus ample.

Il faut, sans attendre, construire un cadre unitaire et plura­liste, un front uni contre la poli­tique du gouver­ne­ment, la droite et l’ex­trême droite.

Une telle unité serait un levier puis­sant pour résis­ter pied à pied au projet de régres­sion sociale de ce gouver­ne­ment et aux projets réac­tion­naires de la droite et l’ex­trême droite. Un tel cadre devrait permettre de construire une pers­pec­tive unitaire pour les élec­tions légis­la­tives.

Nous faisons cette propo­si­tion en toute conscience des désac­cords que nous avons avec certaines posi­tions du candi­dat Jean Luc Mélen­chon. Sur une ques­tion aussi fonda­men­tale que la situa­tion en Syrie par exemple, nous pensons qu’il défend une orien­ta­tion erro­née qui tourne le dos aux inté­rêts des popu­la­tions syriennes et de sa lutte démo­cra­tique.

Plus que jamais, seule une pers­pec­tive radi­ca­le­ment unitaire est à même de redon­ner confiance au monde du travail dans ses propres forces. C’est le signal à envoyer à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas renon­cés, en ce début d’an­née.

 

3 réflexions sur « Unité ! Décla­ra­tion d’En­semble »

  1. « Vous n’avez à vous soucier que d’une chose : quel est le vote nécessaire, celui qui est bon pour la patrie ? » Jean Luc Melenchon. 11 janvier 2017.

    Et ça ne vous dérange pas ?????

    1. Non ça ne nous gêne pas. Ce qui serait gênant c’est que seul discours critique du néolibéralisme à une é&chelle de masse soit celui porté par le parti issu de la matrice fasciste qui allie discours antilibéral et xénophobie-racisme ce qui est une nouvelle version de la synthèse nationale-sociale, modernisée et efficace électoralement en milieu populaire en particulier.

      Mélenchon parle patrie, république, pour la patrie  c’est une copie de Podemos. Pourquoi pas si l’=on se dirige vers un renforcement relatio f du camp de la contestation sociale au travers de cette candidature;

      Par ailleurs nous ne ferons pas parti du prochain mouvement que créera Mélenchon; maiqs c’est une

  2. Non ça ne nous gêne pas. Ce qui serait gênant c’est que seul discours critique du néolibéralisme à une échelle de masse soit celui porté par le parti issu de la matrice fasciste qui allie discours antilibéral et xénophobie-racisme, ce qui est une nouvelle version de la synthèse nationale-sociale, modernisée et efficace électoralement ces dernières années, en milieu populaire en particulier.

    Mélenchon parle patrie, république; pour la patrie  c’est une copie de Podemos. Pourquoi pas? si l’on se dirige vers un renforcement du camp de la contestation sociale au travers de cette candidature.

    Par ailleurs nous ne ferons pas partie du prochain mouvement que créera Mélenchon; mais c’est une autre question.

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