Visa. « En finir avec la pandé­mie, combattre l’ex­trême droite, le racisme et l’an­ti­sé­mi­tisme ! »

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Cette contri­bu­tion de l’as­so­cia­tion VISA mérite de circu­ler …

ASSOCIATION VISA

VISA est une asso­cia­tion inter­syn­di­cale compo­sée de plus de 100 struc­tures syndi­cales : la FSU et plusieurs de ses syndi­cats, l’Union Syndi­cale Soli­daires et plusieurs de ses syndi­cats, des fédé­ra­tions et des syndi­cats de la CGT, de la CFDT, de la CNT-SO et le syndi­cat de la Magis­tra­ture. Depuis 1996,… @ASSOVISA

En finir avec la pandé­mie, combattre l’ex­trême droite, le racisme et l’an­ti­sé­mi­tisme !

La fin de la pandé­mie est une néces­sité sani­taire mais aussi pour reprendre le chemin des luttes sociales, des mobi­li­sa­tions contre les attaques du gouver­ne­ment. Cela passe néces­sai­re­ment par une vacci­na­tion géné­ra­li­sée et partout dans le monde. Paral­lè­le­ment, la lutte sans conces­sion contre l’ex­trême-droite, le racisme, l’an­ti­sé­mi­tisme, le complo­tisme devra être au cœur des mobi­li­sa­tions.

Depuis bien­tôt deux ans, la pandé­mie de la Covid 19 frappe l’en­semble de la popu­la­tion plané­taire, impo­sant mesures de confi­ne­ments, de restric­tion des dépla­ce­ments, mesure de surveillance excep­tion­nelle de la santé des popu­la­tions et des indi­vi­dus, de restric­tions des liber­tés pour limi­ter hospi­ta­li­sa­tions et surtout les décès. La grippe espa­gnole de 1915 à 1919, dans le contexte de la première guerre mondiale, a tué entre 50 et 100 millions de personnes. Il n’y avait à cette époque ni vaccin, ni gestes barrières, ni confi­ne­ments, peu de masques.

La Covid 19 a déjà fait 4,5 Millions de victimes offi­cielles mais si l’on tient compte de la morta­lité induite et de la sous-esti­ma­tion volon­taire par certains États, l’OMS dit que le bilan réel est déjà entre 8 et 12 millions de victimes.
Le déni de certains diri­geants (Trump et Bolso­naro par exemple), la gestion erra­tique par la grande majo­rité des autres, et surtout l’ex­clu­sion de la vacci­na­tion de conti­nents entiers – en premier lieu l’Afrique –, sont respon­sables de centaines de milliers de décès qui auraient pu être évités.

Néan­moins les mesures de préven­tion prises et les campagnes de vacci­na­tion dans certains pays, ont permis d’évi­ter une situa­tion bien pire encore. Dire cela n’in­va­lide pas l’ana­lyse et la critique, sans conces­sions, concer­nant la respon­sa­bi­lité de ces diri­geant.es, coupables de gabe­gie, de réac­tions souvent inadap­tées, de tergi­ver­sa­tions, de non-dits, de retard dans la prise en compte de ce fléau.

Cela n’in­va­lide pas les dénon­cia­tions des mani­pu­la­tions et des mensonges dont se sont rendus coupables, certains de ces gouver­ne­ments depuis le début de la crise sani­taire.

Les mises au point et condam­na­tions de ces poli­tiques inadap­tées et quelque­fois crimi­nelles pour la popu­la­tion mondiale, ont été, sont et seront néces­saires, incon­tour­nable et légi­times de la part de notre camp social.

Elles sont parties prenantes de nos luttes, à venir, contre l’ul­tra libé­ra­lisme dont les consé­quences entraînent la pauvreté et l’in­di­gence sani­taire de la majo­rité des popu­la­tions de notre planète, l’autre partie subis­sant les assauts répé­tés de l’ul­tra libé­ra­lisme pour restreindre ou suppri­mer les acquis sociaux, dont l’ac­cès à la santé, obte­nus par les luttes sociales.

Vacci­na­tion pour tout…. le monde !

Mais pour que ce combat, néces­saire, actuel et futur du mouve­ment social et syndi­cal débouche sur des victoires et une inver­sion du rapport de force, il existe un préa­lable incon­tour­nable : en finir avec la pandé­mie de la Covid 19.
Cela néces­site, de façon primor­diale et incon­tour­nable, la vacci­na­tion du plus grand nombre, comme le défend aujourd’­hui l’en­semble de nos orga­ni­sa­tions syndi­cales.

Nous connais­sons l’in­ci­dence de cette épidé­mie sur les personnes les plus vulné­rables, suscep­tibles de déve­lop­per une forme grave du virus : les personnes âgées et celles qui souffrent de mala­dies chro­niques ; mais aussi celles qui vivent dans des condi­tions sociales et d’ha­bi­ta­tions précaires, et celles qui sont expo­sées à une pollu­tion envi­ron­ne­men­tale impor­tante.

Les classes popu­laires, les pauvres subissent le plus les consé­quences drama­tiques de la Covid 19. C’est dans les quar­tiers défa­vo­ri­sés que l’ac­cès et la démarche vacci­nale sont le plus entra­vés et ce sont les terri­toires où vivent les popu­la­tions les plus aisées qui ont le taux de vacci­na­tion le plus élevé.

Les orga­ni­sa­tions syndi­cales sont dans leur rôle lorsqu’elles exigent que tous les moyens soient déployés pour permettre une vacci­na­tion massive et volon­ta­riste.

Par ailleurs, il est impé­ra­tif, aussi, de défendre le progrès sani­taire et social partout dans le monde. Nous en sommes pour­tant loin. Par exemple l’Afrique compte pour envi­ron 1% des plus de 2,1 milliards de doses admi­nis­trées dans le monde.

Seule­ment 9,4 millions d’Afri­cains sont entiè­re­ment vacci­nés, et seuls 2% des 1,3 milliards d’ha­bi­tants du conti­nent ont reçu une dose.

Ne lais­sons pas à ce gouver­ne­ment l’ex­clu­si­vité de contre­car­rer les intox des anti­vax. Ce qu’il fait sur un ton mépri­sant, menaçant et pater­na­liste !

Comme l’ont exprimé l’en­semble de la gauche, sociale, poli­tique et une majo­rité des orga­ni­sa­tions syndi­cales, il faut exiger la levée de la propriété privée sur les brevets qui empêchent la diffu­sion des vaccins dans le monde, tout en étant source de profits inad­mis­sibles pour les multi­na­tio­nales phar­ma­ceu­tiques. Le vaccin doit être gratuit partout et pour toutes et tous.

Ces prises de posi­tions doivent main­te­nant s’ar­ti­cu­ler avec une volonté de combattre concrè­te­ment la propa­gande anti­vax, dont il est main­te­nant démon­tré, sans aucune ambi­guïté, qu’elle émerge de réseaux et de person­na­li­tés liées à l’ex­trême droite  et (ou) à des « cloaques anti­sé­mites » coor­don­nés et complices sur les réseaux sociaux.

Cepen­dant, la vacci­na­tion ne peut se faire dans n’im­porte quelles condi­tions, nous avons bien conscience que des doutes existent sur les vaccins. C’est par l’in­for­ma­tion, la péda­go­gie qu’ils peuvent être levés. Certai­ne­ment pas par la contrainte. Il est néces­saire de débattre avec les « vaccino/scep­tiques », sincères, qui s’in­ter­rogent légi­ti­me­ment mais qui reprennent, parfois, les fake­news des réseaux anti­vax dont il faut, aussi, démon­trer l’ina­nité.

La pandé­mie a été le ventre fécond qui a permis au complo­tisme d’ex­trême droite et à l’obs­cu­ran­tisme anti­vax de décu­pler leur audience y compris parmi celles et ceux que nous côtoyons dans les luttes sociales.

Sur le site de VISA nous avons fourni un argu­men­taire pour combattre, sans conces­sion, ces cala­mi­tés dans deux articles inti­tu­lés :
– Les théo­ries complo­tistes sont une impasse et un danger mortel pour toutes celles et ceux qui luttent pour une société libre, frater­nelle et égali­taire.
– VISA : Contre les virus de l’ex­trême droite, VISA déve­loppe son vaccin AntiRN.

Il ne s’agit pas, ici, de reprendre ce travail déjà effec­tué mais de prépa­rer, à partir d’ana­lyses et d’in­for­ma­tions perti­nentes la vigi­lance et la riposte contre ce danger mortel : L’émer­gence et le déve­lop­pe­ment d’une extrême droite qui en reven­diquant et prenant carré­ment la direc­tion poli­tique d’une partie non négli­geable des mani­fes­ta­tions anti­pass/anti­vax se trouve en capa­cité d’un déve­lop­pe­ment mili­tant expo­nen­tiel.

La respon­sa­bi­lité du gouver­ne­ment

C’est la poli­tique du gouver­ne­ment Macron qui a consti­tué, en partie, le trem­plin de cette extrême droite natio­nale/socia­liste/souve­rai­niste qui parade dans de nombreuses villes tous les same­dis :La gestion désas­treuse de la pandé­mie par le gouver­ne­ment, ses mensonges sur les masques, ses respon­sa­bi­li­tés avec celles des gouver­ne­ments précé­dents concer­nant le déman­tè­le­ment du service public de santé doivent conti­nuer à être dénon­cés.
Ce sont bien les gouver­ne­ments succes­sifs qui ont systé­ma­tisé les coupes budgé­taires et orga­nisé la gestion des hôpi­taux selon des critères de renta­bi­lité commer­ciale.

Ce sont bien les gouver­ne­ments succes­sifs qui ont plombé les dépenses de la Sécu­rité Sociale en suppri­mant, massi­ve­ment, les charges des entre­prises, dont les consé­quences furent la ferme­ture de milliers de lits et de milliers de postes.

Par ailleurs, la mise en place du pass sani­taire, imposé au « forceps », sans concer­ta­tion, ni débat démo­cra­tique, en parti­cu­lier les mesures concer­nant tous.tes les sala­rié.es, n’est pas accep­table.

Il appa­raît évident, que le gouver­ne­ment a voulu, en marte­lant pendant des mois que les soignant.es devaient, en premier, être soumis.ses à la vacci­na­tion obli­ga­toire, stig­ma­ti­ser et se venger de celles et ceux qui ont été aux avant-postes de la dénon­cia­tion de sa poli­tique de destruc­tion de la santé.

Le fait que l’obli­ga­tion vacci­nale ne concerne toujours pas les poli­ciers est aussi révé­la­teur. Le gouver­ne­ment préserve le corps répres­sif de l’État réga­lien de ses injonc­tions sani­taires pour permettre la pour­suite et une conti­nuité effi­cace de la répres­sion des mouve­ments sociaux.

Il est inad­mis­sible que cette crise sani­taire serve de prétexte à une nouvelle casse sociale et démo­cra­tique.
Il est inad­mis­sible que les employeurs puissent contrô­ler l’état de santé des sala­rié.es et suspendre unila­té­ra­le­ment leur contrat de travail à la seule présomp­tion de mala­die, sans avis du méde­cin du travail.

Il est inad­mis­sible que le gouver­ne­ment ait eu la ferme inten­tion, heureu­se­ment retoquée par le conseil consti­tu­tion­nel, de donner le pouvoir aux employeurs de rompre unila­té­ra­le­ment un CDD ou un contrat de travail tempo­raire.

Au final, la loi, et l’état d’es­prit de ses concep­teurs, fragi­lisent encore davan­tage le contrat de travail et aggrave le rapport de subor­di­na­tion en renforçant les moyens de pres­sion, qu’ils soient légaux ou perfides, des employeurs vis-à-vis des sala­rié.e.s.

Macron profite de la situa­tion, ce n’est pas un « scoop »

De tous temps les classes domi­nantes se sont adap­tées aux situa­tions auxquelles elles étaient confron­tées pour, soit en limi­ter les consé­quences néfastes pour elles-mêmes, soit pour en tirer un profit, finan­cier et poli­tique.
Il est clair que la multi­na­tio­nale Pfizer profite, elle aussi, de la situa­tion en réali­sant des surpro­fits démen­tiels. C’est cette logique capi­ta­liste au détri­ment du plus grand nombre qui doit être dénon­cée et combat­tue.
Mais ce n’est pas le vaccin Pfizer qui doit être combattu, ni la logis­tique que met en en place le gouver­ne­ment, avec les profes­sion­nels de santé pour faci­li­ter la vacci­na­tion.

Les repères poli­tiques et la vigi­lance anti­fas­ciste alté­rés pendant la pandé­mie

Le confi­ne­ment/isole­ment de chacun.es a entravé les échanges et élabo­ra­tions collec­tives. Pendant ces périodes, les complo­tistes ont pu diffu­ser leur propa­gande et leurs mani­pu­la­tions délé­tères.
La colère légi­time contre Macron et son gouver­ne­ment ne doit en aucun cas mener à une alliance, qu’elle soit objec­tive ou de circons­tance avec l’ex­trême droite !
L’ap­pro­ba­tion, par certain.e.s de nos cama­rades de lutte, et d’in­tel­lec­tuels de gauche, d’une partie des thèses déve­lop­pées dans Hold Up a démon­tré la capa­cité perverse de l’ex­trême droite à brouiller le repères.
Par ailleurs, la néga­tion du danger réel du complo­tisme et de la néces­sité de le combattre a affai­bli la vigi­lance anti­fas­ciste.

Certain.es d’entre nous se sont d’au­tant plus laissé.es abuser que les mensonges complo­tistes étaient « enro­bés » d’un discours anti-système et de critiques justi­fiées de l’in­com­pé­tence et des mensonges du gouver­ne­ment Macron.
Des décla­ra­tions mini­mi­sant le danger de l’ex­trême droite qui expliquaient que nous serions déjà sous le fascisme ont, elles aussi, brouillé les repères.

Elles nous reviennent « en boome­rang » avec les détour­ne­ments actuels des symboles du nazisme dans les mani­fes­ta­tions anti­pass/anti­vax.
A VISA, nous ne mettrons jamais sur le même plan un gouver­ne­ment ultra libé­ral, type Macron ou autre, créa­ture du système bona­par­tiste de la 5ème répu­blique, avec le fascisme.

Les affiches repré­sen­tant Macron grimé en Hitler et en Pétain sont pour nous des super­che­ries, desti­nées à « brouiller les pistes » en bana­li­sant les partis fascistes, nazis et anti­sé­mites dans une pers­pec­tive de dédia­bo­li­sa­tion iden­tique à celle qu’a réalisé et réussi, en partie, le FN/RN.

Nous combat­tons éner­gique­ment les slogans confu­sion­nistes du type « dicta­ture sani­taire », « résis­tance », « dénon­cia­tion des colla­bos ». Cela consti­tue pour nous une insulte ignoble pour celles et ceux qui ont combattu le nazisme et les dicta­tures et qui ont été torturé.es, déporté.es, exécuté.es, massa­cré.es par ces régimes.
Nous dénonçons aussi le carac­tère abject de l’ex­pres­sion « apar­theid sani­taire » qui bana­lise les discri­mi­na­tions, crimes et massacres endu­rés par les victimes du colo­nia­lisme et l’es­cla­vage. 

Présence de l’ex­trême droite dans les mani­fes­ta­tions anti-pass/anti­vax

Depuis près d’un mois et demi, chaque samedi, se déroulent des mani­fes­ta­tions où se côtoient des oppo­sant.es au pass sani­taire, à l’obli­ga­tion vacci­nale, ou par prin­cipe à la vacci­na­tion en tant que telle. Ces mani­fes­ta­tions sont, pour la plupart, inves­ties par l’ex­trême droite et appe­lées par ses réseaux, partis et grou­pus­cules.
Certain.es de nos cama­rades du mouve­ment social ou syndi­cal y parti­cipent, d’autres refusent d’y aller.
Dans quelques villes des cortèges, sépa­rés des fascistes, sont orga­ni­sés. Le rôle de VISA n’est pas de se posi­tion­ner sur la meilleure stra­té­gie syndi­cale à adop­ter pour empê­cher ou réduire la capa­cité des fascistes de phago­cy­ter les mani­fes­ta­tions :

– Soit y parti­ci­per en s’ef­forçant de dénon­cer et, si possible, d’en éjec­ter les fascistes.
– Soit ne pas s’y rendre en pensant que ces tenta­tives sont vaines.
– Soit orga­ni­ser ses propres cortèges syndi­caux sépa­rés des fascistes.

Par contre, notre rôle est d’aler­ter sur une situa­tion plus que préoc­cu­pante, et de la néces­sité de ripos­ter à une offen­sive fasciste inédite et d’am­pleur.
Nous assis­tons aux premières mani­fes­ta­tions de masse, qui s’étalent dans la durée, dont l’idéo­lo­gie et les mots d’ordre, accré­di­tés de fait par une majo­rité des mani­fes­tant.es sont aux mieux indi­vi­dua­listes, aux pires réac­tion­naires ou prove­nant de l’ex­trême droite. Ils légi­ti­ment, de fait, comme direc­tion poli­tique les extrêmes droites, « sociales natio­nales » (Philip­pot, Dupont Aignan, Asse­li­neau, etc…).

Jamais, depuis la créa­tion du Front Natio­nal, l’ex­trême droite n’avait été  en capa­cité d’élar­gir sa base sociale d’une telle façon

Le mouve­ment anti­vax et le complo­tisme sont pour Philip­pot et son parti « Les Patriotes » une occa­sion ines­pé­rée de consti­tuer une « réserve mili­tante » active pour déve­lop­per son projet poli­tique.
Même si le chiffre de 10 000 membres qu’il annonce concer­nant son parti doit être pris avec réserve, il est certain que depuis les premières mani­fes­ta­tions contre les déci­sions sani­taires prises par Macron en juillet, Philip­pot est l’un de ceux qui, à l’ex­trême droite, engrange le plus grand béné­fice de la situa­tion poli­tique actuelle.
Le danger est que l’adhé­sion à une radi­ca­lité d’ex­trême droite risque de supplan­ter celle dont béné­fi­ciait le mouve­ment social et syndi­cal.

Dans ses tenta­tives, souvent réus­sies, de noyau­ter les mani­fes­ta­tions du samedi, Philip­pot côtoie la concur­rence bien­veillante des inté­gristes homo­phobes, anti-avor­te­ment.
Outre la présence assu­mée d’une partie de l’ex­trême-droite « insti­tu­tion­nelle » c’est égale­ment toute une galaxie de grou­pus­cules fascistes qui défilent depuis près de 2 mois dans de nombreuses villes. : Civi­tas, l’Ac­tion Française, des rési­dus de Géné­ra­tion Iden­ti­taire, « Des Tours et des Lys », mili­tant.es locaux du RN, de l’Ad­sav, parti ultra-natio­na­liste breton d’ex­trême droite, de l’Al­va­rium d’An­gers, l’Edel­weiss d’An­necy etc.

Une radi­ca­lité de plus en plus violente

Si beau­coup d’autres groupes ne s’af­fichent pas, la présence de l’ex­trême-droite dans les cortèges des mani­fes­ta­tions anti-pass sani­taire ne fait abso­lu­ment aucun doute…et parfois ils passent à l’ac­tion !

Le syndi­cat Sud Santé Sociaux a dénoncé les agres­sions du groupe d’ex­trême-droite : « Des Tours et des lys », au cours de la mani­fes­ta­tion contre le pass sani­taire, samedi 21 août à Tours. Deux mani­fes­tants avaient été bles­sés.
Des néona­zis ont agressé des mili­tant.e.s le samedi 31 juillet lors de la mani­fes­ta­tion à Nantes et un groupe de fascistes a attaqué le cortège du mouve­ment social à Grenoble le 4 septembre, faisant plusieurs blessé.es.

Les complo­tistes Qano­niens ne restent pas en stand by alors que depuis le début de la pandé­mie, sur un conglo­mé­rat de sites français, ils appellent et préparent l’in­sur­rec­tion contre les poli­ti­ciens « pédo­philes » et « tueurs d’en­fants ». Le mot d’ordre « touchez pas à nos enfants » inscrit sur les pancartes de certain.e.s est direc­te­ment inspiré de leurs insa­ni­tés déli­rantes.

Dans ce « bouillon de culture » d’ex­trême droite, il faut ajou­ter le réseau « Réinfo Covid ». Même si tous.tes ses initia­teur.trices ne sont pas issu.es de l’ex­trême droite, elles et ils lui servent objec­ti­ve­ment la soupe sans le savoir ou « à l’insu de leur plein gré ».

L’an­ti­sé­mi­tisme doublé de néga­tion­nisme et révi­sion­nisme, dont l’ex­pres­sion la plus révé­la­trice et odieuse est le port, par certain.es mani­fes­tant.es, d’une étoile jaune, compa­rant le statut des non vacciné.es aux victimes juives de la discri­mi­na­tion et de la shoah pendant la guerre, irrigue toute ces familles poli­tiques d’ex­trême droite.
L’exemple de Louis Fouché, leader de Réinfo covid, qui explique dans une vidéo que le nazi Eich­mann n’était qu’un petit fonc­tion­naire remplis­sant des trains de voya­geurs en igno­rant le sort réservé aux juifs partant pour Ausch­witz en est le révé­la­teur.

Compa­rer les discri­mi­na­tions des juifs sous le nazisme avant leur anéan­tis­se­ment dans les camps d’ex­ter­mi­na­tion avec celles des non vacci­nés pouvant subir les contraintes du pass sani­taire est une « salo­pe­rie » orches­trée par les nazis français. Le but est de bana­li­ser le nazisme qui ne serait, somme toute, pas plus grave que l’ins­tau­ra­tion d’un pass sani­taire.

Cet anti­sé­mi­tisme exprimé aussi, parfois, par des mani­fes­tant.es igno­rant.es, sans repères et confus.ses doit être condamné sans équi­voque.

Une des carac­té­ris­tiques de cette mouvance, fascis­toïde, partie prenante de la mobi­li­sa­tion anti­pass/anti­vax est le recours à la violence

Depuis le début des mani­fes­ta­tions, pendant ou en dehors de celles-ci, des attaques ciblées contre des jour­na­listes, des élu.es, des phar­ma­cien.nes, des centres de vacci­na­tions ont été perpé­trées.
Sur les lieux de travail, des agres­sions verbales sont égale­ment profé­rées en direc­tion des person­nels vacci­nés.
Quelles seront les prochaines étapes ? Agres­sions de phar­ma­cien.nes ? De méde­cins ? De béné­voles ? D’agents terri­to­riaux ?

Les fascistes, nazis et anti­sé­mites se sentent pous­ser des ailes : Cet été la tombe de Simone Veil a été plusieurs fois recou­verte de croix gammées.

Le mouve­ment ouvrier et syndi­cal fait aussi partie de leurs cibles :

Le Local natio­nal de l’Union Syndi­cales Soli­daires a été dété­rioré avec des tags fascistes.
La stèle d’hom­mage à Pierre Maître, syndi­ca­liste CGT assas­siné il y a 40 ans sur un piquet de grève par une milice patro­nale, a été dégra­dée par une inscrip­tion fasciste.

Ce sont les méthodes habi­tuelles et récur­rentes des mouve­ments fascistes.
L’en­semble des partis, mouve­ments, asso­cia­tions, orga­ni­sa­tions syndi­cales, sociales et poli­tiques qui défendent les acquis démo­cra­tiques doivent condam­ner ces exac­tions, et expri­mer leur soli­da­rité avec les personnes et les orga­ni­sa­tions victimes de ces actes.

En ce qui nous concerne se pose la ques­tion de la riposte et de la protec­tion, dans l’unité, des lieux et des personnes visées par les fascistes.

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