Intervention de Bertrand Geay au nom de France Insoumise au rassemblement pour la Palestine du 9 juin 2025
L’arraisonnement du bateau humanitaire Madleen constitue un épisode de plus de la politique inhumaine et, en infraction totale avec le droit international, conduite par l’État d’Israël, avec la complicité des puissances occidentales, alors que plus de 90 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza sont en situation de péril alimentaire, selon les enquêtes de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Après des mois de dénigrement des services humanitaires de l’ONU, après l’instauration d’un blocus illégal puis la dramatique prise de contrôle des distributions alimentaires par des groupes criminels, le gouvernement d’extrême-droite israélien fait une nouvelle fois la démonstration de son cynisme, en s’opposant à l’arrivée de médicaments, de nourriture et de fournitures pour nourrissons par la voie maritime.
Plus que jamais, nous refusons de nous taire devant l’injustice, devant l’insupportable, face à un massacre et à un processus d’élimination ethnique dont les intentions génocidaires apparaissent de plus en plus indiscutables de mois en mois. Plus que jamais, nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et la mise en œuvre d’une solution juste et durable, basée sur les résolutions de l’ONU, l’arrêt immédiat de la colonisation, le démantèlement des colonies et le respect des droits du Peuple palestinien.
Plus que jamais, nous refusons de nous taire, face à toutes celles et ceux qui assimilent la solidarité avec les Palestiniens, à on ne sait quelle entreprise communautariste ou terroriste. Nous qui luttons contre toutes les formes de racisme, qu’elle s’exerce contre les noirs, les arabes, les roms, les juifs ou les musulmans, nous ne nous laisserons pas intimider par toutes celles et ceux qui instrumentalisent la lutte contre l’antisémitisme, en cherchant à inscrire dans la loi l’interdiction des mobilisations des étudiantes et étudiants et la mise en péril des libertés universitaires.
Nous qui préconisons le dialogue et les conditions d’une paix juste et durable dans tout le Proche-Orient, nous ne laisserons pas s’éteindre la voix de celles et ceux qui défendent le respect de leurs droits, face aux monceaux d’insultes et de contre-vérités véhiculés par la presse Bolloré, par les intellectuels de pacotille qui lui servent la soupe et par toute une partie du personnel politique, qui rivalise de médiocrité dans la surenchère réactionnaire.
Justice, paix et liberté. Vive la Palestine !