A l’extérieur…
Plus de 200 personnes sont venues au rassemblement organisé par le « Comité de soutien aux 9 inculpés » qui en fait étaient 10. Les plus matinaux ont pu rentrer dans la salle d’audience qui a été vite remplie. Outre des militants d’organisations politiques poitevines (PCF, NPA, OCL,Ensemble, AL, France Insoumise), de nombreux syndicalistes étaient présents dont les secrétaires de la CGT et de la FSU venu-e-s exprimer leur soutien.
On notait surtout la forte présence de syndicalistes de Solidaires venus de différents départements.
Pour celles et ceux qui étaient à l’extérieur, tout était organisé pour une longue attente : boissons chaudes, gâteaux, etc. Même des légumes bio à vendre … Mais ce qui réchauffait le plus c’est l’animation assurée par les militants de Solidaires faisant reprendre les slogans, ce d’autant plus fort qu’on a su qu’ils étaient entendus jusque dans la salle d’audience.
Vers 10h 30, des personnes sont sorties de la salle pour faire un compte-rendu du déroulé des débats.
Ce n’est que vers 12h 30 que le procès s’est terminé. Les prévenus sont sortis sous les acclamations et ont fait des prises de parole.
Et après, on a mangé la soupe bio et les merguez, car sans merguez il n’y a pas de vraie manif !
…A l’intérieur
Les 9 prévenu.e.s sont passé.e.s en procès toute la matinée du 17 novembre : la salle d’audience était pleine de sympathisants et d’amis, on y entendait du dehors la clameur des syndicalistes de Solidaires et d’autres soutiens.
Françoise Graziani, une des prévenues, a lu un texte rappelant que ce qui leur était reproché le 19 mai 2016 s’était produit dans le cadre d’une manifestation intersyndicale, lors de la longue lutte conte la Loi Travail numéro 1, lors d’une action collective de soutien aux cheminots en grève. Elle insista sur le fait que l’organisation tant de la manifestation que de l’occupation des voies ferrées n’était pas de leur fait. Elle affirma que s’ils et elles furent ciblés parmi les participants à cette action collective ce fut pour leur seule appartenance à une « mouvance d’extrême-gauche », définie comme telle par le chef de la police locale. C’est pour ces raisons qu’ils et elles avaient refusé de répondre aux questions de la police lors des garde à vues.
Puis les différents prévenu.e.s purent s’exprimer. Tant Jean-Pierre Duteil, revendiquant son anarchisme qui l’avait conduit dans cette salle d’audience que Benoit Sauvage un des deux responsables de Solidaires et tou.te.s les autres.
Ensuite, l’avocat de la SNCF demanda 6755,52 euros pour le préjudice subi par la SNCF du fait de retards de trains. Le procureur insista sur la mise en danger que représente une occupation des voies ferrées, l’infraction caractérisée que cela représente.
Les avocats, Maître Gouache du barreau nantais puis Maître Artur du barreau de Poitiers firent ensuite leurs plaidoiries. Brillantes. Ils démontrèrent que les 9 étaient ciblés politiquement ; au-delà, ils démontèrent méthodiquement les accusations portées contre les client.e.s..
Le maire de Châtellerault avec d’autres élus a occupé les voies ferrées de la gare de sa ville en mai 2017, il ne fut pas poursuivi pour cela et cela est juste. Il ne sera que justice que les 9 soient relaxé.e.s. Ce procès injuste n’aurait pas dû avoir lieu.
Nous ferons très bientôt un article plus détaillé à propos de cette audience, des déclarations des prévenu.e.s et de leurs avocats.