28 octobre. Depuis hier soir, l’ar­mée israé­lienne attaque tous azimuts Gaza, massacre le peuple pales­ti­nien de Gaza plus que jamais.

 

Voici des extraits d’un article de Media­part daté du 27 au soir.

https://www.media­part.fr/jour­nal/inter­na­tio­nal/271023/israel-etend-son-offen­sive-gaza-coupee-du-monde

Vendredi 27 octobre au soir, les forces armées israé­liennes ont annoncé avoir « élargi leurs opéra­tions au sol » dans la bande de Gaza. L’an­nonce a été précé­dée de bombar­de­ments d’une ampleur inédite sur l’en­clave et d’une coupure massive des télé­com­mu­ni­ca­tions. Le Hamas a fait état de « violents combats ».

Vendredi 27 octobre au soir, la menace semble avoir été mise à exécu­tion. L’« attaque inté­grée et coor­don­née par voie aérienne, mari­time et terrestre » contre la bande de Gaza, annon­cée par les forces armées israé­liennes depuis le 14 octobre, commence à prendre corps. (…)

Au moment des premières annonces israé­liennes, le secré­taire géné­ral de l’ONU Antó­nio Guterres lançait cet appel sur les réseaux sociaux : « Je réitère mon appel à un cessez-le-feu huma­ni­taire au Moyen-Orient, à la libé­ra­tion incon­di­tion­nelle de tous les otages et à la livrai­son de four­ni­tures vitales à l’échelle néces­saire. Chacun doit assu­mer ses respon­sa­bi­li­tés. C’est un moment de vérité. L’his­toire nous jugera tous. »

Peu après à New York, l’As­sem­blée géné­rale des Nations unies adop­tait une réso­lu­tion non contrai­gnante, présen­tée par la Jorda­nie, appe­lant à une « trêve huma­ni­taire immé­diate, durable et soute­nue » et exigeant que toutes les parties respectent le droit huma­ni­taire inter­na­tio­nal et la four­ni­ture « conti­nue, suffi­sante et sans entrave » d’ap­pro­vi­sion­ne­ments et de services essen­tiels dans la bande de Gaza.

Le texte appelle égale­ment à la « libé­ra­tion immé­diate et incon­di­tion­nelle » de tous les civils rete­nus en capti­vité et exige qu’ils soient trai­tés humai­ne­ment, confor­mé­ment au droit inter­na­tio­nal. La réso­lu­tion ne mentionne pas spéci­fique­ment les attaques terro­ristes du Hamas du 7 octobre.

La réso­lu­tion a été adopté à 120 voix pour, 14 contre

(…)

En début de soirée, un autre signe avait laissé présa­ger que le conflit entrait dans une nouvelle phase : les télé­com­mu­ni­ca­tions ont été entiè­re­ment coupées dans la bande de Gaza. « Si vous nous enten­dez, envoyez ce message au monde : nous sommes main­te­nant isolés à Gaza. Nous n’avons pas de réseau télé­pho­nique, nous n’avons aucune connexion inter­net. […] C’est vrai­ment terri­fiant », a lancé le corres­pon­dant de la chaîne Al Jazeera à Khan Younès, Tareq Abu Azzoum, lors d’un de ses directs. (…)

La coupure d’In­ter­net a été confir­mée par Netblocks, une orga­ni­sa­tion qui surveille la connec­ti­vité à Inter­net. « Les données du réseau en direct montrent un effon­dre­ment de la connec­ti­vité dans la bande de Gaza […] alors que des rapports font état de bombar­de­ments inten­sifs », a relevé l’ONG en fin d’après-midi, vendredi 27 octobre.

Des coupures de ce type sont géné­ra­le­ment effec­tuées avant les opéra­tions mili­taires de grande ampleur afin de contri­buer à l’ef­fet de surprise et de pertur­ber l’or­ga­ni­sa­tion des forces adverses. Dans le cas de la bande de Gaza ce jour, elle a eu pour effet de pertur­ber encore plus le travail de services de secours déjà débor­dés et manquant de maté­riel adapté : le Crois­sant-Rouge pales­ti­nien a annoncé avoir « complè­te­ment perdu le contact avec la salle des opéra­tions de la bande de Gaza et toutes [ses] équipes qui y opèrent ».

« Nous sommes profon­dé­ment préoc­cu­pés par la capa­cité de nos équipes à conti­nuer à assu­rer leurs services médi­caux d’ur­gence, d’au­tant plus que cette pertur­ba­tion affecte le numéro central d’ur­gence “101” et gêne l’ar­ri­vée des véhi­cules ambu­lan­ciers vers les bles­sés », a ajouté l’as­so­cia­tion.

L’Or­ga­ni­sa­tion mondiale de la santé (OMS) a égale­ment fait savoir qu’elle avait perdu le contact avec ses équipes et centres de santé sur place. « Ce siège me rend très inquiet pour leur sécu­rité et les risques immé­diats pour la santé des patients vulné­rables », a déclaré son direc­teur Tedros Ghebreyesu sur X (ex-Twit­ter).

 

Cette inten­si­fi­ca­tion des opéra­tions fait suite à trois semaines de bombar­de­ments aériens qui auraient d’ores et déjà causé plus de 7 000 morts, selon les auto­ri­tés sani­taires de Gaza

Les troupes israé­liennes ont déjà envahi à deux reprises la bande de Gaza : en 2009 lors de la deuxième phase de l’opé­ra­tion « Plomb durci », puis en 2014 lors de l’opé­ra­tion « Bordure protec­trice ». Dans le premier cas, elles y avaient combattu durant quinze jours ; dans le second cas, pendant dix-neuf jours. Les deux avaient conduit à des milliers de morts pales­ti­niens et des dizaines de morts israé­liens.

L’of­fen­sive qui s’an­nonce pour­rait être d’une tout autre ampleur. Israël aurait massé plusieurs centaines de milliers de soldats et plus de 300 chars autour de Gaza dans la pers­pec­tive de cette inva­sion terrestre, (…)

 

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