Deux syndicats s’engagent de façon autonome, contre le post-fascisme de Marine Le Pen.
Et appellent à faire de ce Premier mai une journée de luttes exceptionnelle.
PB, 24–04–2017
Communiqué Solidaires, 24–04–2017
Pas une voix ne doit aller au FN
Dans la continuité de la lutte quotidienne qu’elle mène depuis des années contre l’extrême droite, Solidaires réaffirme que pas une voix ne doit aller au FN. Ce parti base sa politique sur la « préférence nationale », le racisme et le repli nationaliste, incompatibles avec nos valeurs.
Marine Le Pen se présente comme la candidate « antisystème », en défense du « peuple » et des « laissés- pour-compte » de la crise, mais le projet politique qu’elle incarne est avant tout celui d’un nationalisme exacerbé qui ne remet en cause ni le capitalisme, ni le libéralisme qui alimentent depuis des années les inégalités et la précarité.
Pas de soutien à une politique libérale et répressive
L’alternative n’est pas la continuité avec les politiques des précédents gouvernements qui ont conduit à l’exaspération sociale et au renforcement de l’extrême droite : remises en cause du droit du travail avec le passage en force de la « loi Travail », attaques contre la protection sociale et les services publics, poursuite des politiques européennes d’austérité et de libre échange, etc…
Lutter avant, pendant, et après les élections
Nos revendications restent entières et nous sommes dans la lutte aux côtés des travailleuses et travailleurs quel que soit le gouvernement. C’est la valeur de notre indépendance par rapport aux partis politiques et aux pouvoirs. C’est le sens aussi de notre engagement dans la campagne « nos droits contre leurs privilèges » où, avec d’autres mouvements sociaux, nous voulons construire une société plus juste, égalitaire, débarrassée des oppressions et des discriminations et respectueuse de la planète.
Quand nous luttons pour l’égalité des droits et au côté des sans-papiers et demandeur-ses d’asile, contre l’injustice, pour la sécurité et la santé au travail, pour une amélioration concrète de nos droits et une meilleure répartition des richesses, nous luttons réellement contre la montée du fascisme et l’instrumentalisation de la misère sociale. Et c’est cela que nous allons continuer.
C’est tout le sens de notre appel à faire du 1er mai un moment fort de rassemblements et de manifestation.
Communiqué FSU, 24 avril 2017
Élections présidentielles : pas une voix pour le Front national !
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle indiquent que la représentante du Front national est qualifiée pour le second tour.
La FSU considère avec une extrême gravité la montée de l’extrême droite dans notre pays.
Depuis des années, la FSU prend une part active pour la combattre. .Elle s’est encore récemment adressée à toutes et tous les agent-es de la Fonction publique pour les alerter sur la dangerosité du Front national pour notre démocratie.
Une arrivée au pouvoir du Front national est inenvisageable pour la FSU.
Outre les replis nationalistes, les discours de haine et de racisme, le programme du Front National est contraire aux objectifs et valeurs de solidarité, justice sociale, égalité et de paix que porte la FSU. Compte tenu des pouvoirs octroyés au président de la Vème République, la prise de pouvoir du Front national serait une catastrophe pour notre pays : préférence nationale et racisme d’État aggraveraient encore les fractures de notre société. Les plus fragiles de nos concitoyens seraient les plus touchés. La FSU ne peut l’envisager.
Contrairement à un affichage anti-système, là où il est en responsabilité, le Front national déploie une organisation clientéliste et discriminatoire. Il dit parler « au nom du peuple » et des « petits », mais brise les solidarités en s’attaquant par exemple au milieu associatif et culturel. Pour réduire les impôts, il fragilise le service public. Et il n’hésite pas à exercer des pressions sur les agent-es, en utilisant honteusement les réseaux sociaux comme moyen d’intimidation.
Mais lutter contre les idées d’extrême droite implique de lutter contre les inégalités et les injustices, les politiques libérales en œuvre qui font le lit de l’extrême-droite depuis des années. Il s’agit de les combattre et de faire avancer nos revendications.
Continuer sur la voie des politiques libérales ne fera qu’aggraver le chômage et la précarité, fragiliser les services publics et la protection sociale, amenuiser l’égalité de toutes et tous face aux droits élémentaires, renforcer les inégalités sociales…
La FSU porte et continue de porter des propositions alternatives pour une société plus juste et plus solidaire : partage du temps de travail, autre répartition des richesses et réforme fiscale, mesures pour une transition écologique pour préparer l’avenir, renforcement des services publics et de la protection sociale pour lutter contre les inégalités, réussite scolaire et élévation d’un niveau de qualification pour tous les jeunes … Elle les portera également lors de la campagne des élections législatives et au-delà.
C’est cette orientation qu’elle continuera de porter et de défendre avec les personnels. Elle construira, chaque fois que nécessaire, avec les salariés, les mobilisations dans l’unité la plus large.
La FSU s’y emploie dès aujourd’hui en appelant à faire du 1er mai un grand rassemblement revendicatif, dans l’unité la plus large, pour une société plus juste, plus égalitaire et plus solidaire, et pour dénoncer l’idéologie du Front National présent au second tour des élections.
Le vote Front national n’est pas la solution pour répondre aux crises et difficultés que connaît notre société.Nous sommes toutes et tous concerné-es. Pas de vote pour le Front national !