ICAN lauréat du Prix Nobel de la Paix !

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C’est avec une immense joie que ICAN accepte ce grand honneur d’être récom­pen­sée par ce prix Nobel de la Paix, qui vient souli­gner notre travail réalisé toutes ces années pour l’adop­tion à l’As­sem­blée géné­rale de l’ONU, le 7 juillet 2017, du Traité d’in­ter­dic­tion des armes nucléaires. Un signal fort pour renfor­cer la sécu­rité inter­na­tio­nale à l’heure de la crise nord-coréenne, ou l’ac­cord avec l’Iran peut-être remise en cause et ou les puis­sances nucléaires repensent leurs stra­té­gie de dissua­sion.

 

ICAN est une Campagne inter­na­tio­nale qui à travers plus de 100 Etats et de 460 ONG – donc des centaines de personnes à travers le monde – à mis en œuvre depuis 2007 un large travail de réflexion et de prise de conscience des consé­quences huma­ni­taires catas­tro­phiques des armes nucléaires en cas d’em­ploi, d’usage par erreur ou par acci­dent.

ICAN France, branche française de cette Campagne, se féli­cite de rece­voir ce prix qui honore le travail de chacun de ses membres. Jean-Marie Collin membre du CA d’ICAN France « C’est une immense fierté ; en 10 ans, nous avons obtenu que les armes nucléaires soient consi­dé­rées comme des armes illé­gales au même titre que les armes chimiques et bacté­rio­lo­giques. À ce titre, je remarque que la France qui critique violem­ment cette avan­cée juri­dique et du droit inter­na­tio­nal huma­ni­taire va à l’en­contre de la marche de l’his­toire ; mais j’es­père que ce prix Nobel va ouvrir les yeux du Président qui se veut lui être en marche…  »

Pour Patrice Bouve­ret, membre du CA d’ICAN France « Avec cette recon­nais­sance inter­na­tio­nale, il est évident que le comité Nobel a voulu souli­gner l’im­por­tance d’en­ga­ger un proces­sus de réflexion sur le désar­me­ment nucléaire ; une réflexion qui est malheu­reu­se­ment très faible au niveau du pouvoir exécu­tif comme légis­la­tif. Nous encou­ra­geons ainsi les parle­men­taires à prendre du recul sur le lance­ment de la moder­ni­sa­tion de l’ar­se­nal nucléaire français en exami­nant avec préci­sion la réalité des nombreuses failles de cette arse­nal, et qui ne corres­pond à rien d’autres qu’à une nouvelle Ligne Magi­not ».