800 universitaires appellent à voter Mélenchon
TRIBUNE
Un collectif
L’appel est signé notamment par la philosophe Sandra Laugier, le sociologue Bernard Lahire, le politiste Rémi Lefebvre ou encore l’historienne Aurélia Michel. Publié le
On nous assure une issue inéluctable : un deuxième tour entre la droite et l’extrême droite. Nous devrions alors (ré) élire Macron pour faire barrage au pire.
Parce qu’aucune élection n’est jamais jouée d’avance. Parce que la gauche au second tour est chaque jour un peu plus vraisemblable. Parce qu’un autre avenir est possible et qu’il peut s’écrire maintenant. Parce que nous refusons qu’on nous confisque l’élection présidentielle et qu’on nous impose un entre-deux tours dont les seules thématiques seraient l’identité, la sécurité et l’immigration. Parce que nous souhaitons remettre au cœur de la vie politique un projet de société démocratique, solidaire et écologique, nous prenons la parole ensemble, pour dire que nous voterons pour l’Union Populaire représentée par Jean-Luc Mélenchon, la seule candidature aujourd’hui à même de faire entendre les voix de gauche au second tour et donc de gagner la présidentielle. (…)
Parce que nous pensons que l’enseignement et la recherche constituent un bien commun et pas un marché au service de quelques-un·es, il faut en finir avec « l’autonomie des universités » et cette gestion managériale qui dégradent dangereusement nos conditions de travail et d’étude. Parce qu’il faut rendre effectif le droit à l’éducation, il faut recruter et investir massivement dans l’enseignement supérieur et la recherche. Nous soutenons un programme où ces idées sont défendues, pour que les mesures de ces dernières années (« Bienvenue en France », Parcoursup, les lois LRU, LPR, Fioraso…) soient abrogées, pour que les libertés académiques soient garanties, pour que la précarisation des étudiant·e·s comme des personnel·les soit combattue et pour que les mots coopération, solidarité et émulation remplacent les mots excellence, sélection et compétitivité.
Notre société a besoin d’une université libre et ouverte à toutes et tous, où sont produites, discutées et mises en circulation les connaissances dont nous avons besoin pour relever les défis contemporains et faire vivre notre démocratie.
Nous souhaitons simplement que l’enseignement supérieur et la recherche, au même titre que l’enseignement secondaire et primaire, la justice, l’hôpital et l’ensemble des services publics retrouvent le sens de leurs missions. (…)