Le cap sombre de Raphaël Glucksmann
Raphaël Glucksmann ne participera pas à une primaire de la gauche et des écologistes. Le chef de Place Publique récuse le Nouveau Front Populaire (NFP) et les 9 millions de voix qui l’ont placé en tête des législatives de 2024. Incapable de comprendre l’aspiration du peuple de gauche et de millions d’abstentionnistes à une politique de transformation sociale, écologique et démocratique en profondeur du pays, R. Glucksmann refuse l’union autour d’un programme commun qui rompe avec les erreurs de la gauche au pouvoir.
C’est vers le cap sombre des « gauches irréconciliables » qu’il voudrait entraîner la gauche, avec l’aide des nostalgiques du hollandisme. Et il faut déplorer qu’il y trouve le soutien implicite de Jean-Luc Mélenchon, qui lui aussi répète qu’il ne viendra jamais discuter des moyens de trouve un candidat commun à toute la gauche. J.-L. Mélenchon et R. Gluscksmann veulent nous présenter leur duel ; en vérité, ils forment un duo.
Pourtant, la perspective crédible d’une victoire de l’extrême droite nous impose une nouvelle stratégie pour 2027. Le peuple de gauche veut l’unité et nous interroge : « Pourquoi ce qui a été deux fois possible, en 2022 et 2024, ne le serait plus pour 2027 ? »
Il n’y a donc qu’une seule issue pour gagner, sur notre programme : bâtir un large front unique, social, politique et bien sûr électoral. En 2027, pour l’emporter, la gauche et les écologistes devront doubler leurs voix. Compter sur la division de la droite et du centre pour arriver au second tour est une folie. Espérer ensuite un vote barrage pour l’emporter est naïf. C’est seulement de l’unité autour du programme du NFP que jaillira la dynamique populaire qui nous portera à la victoire.
R. Glucksmann doit maintenant clarifier sa position : s’il n’est pas d’accord avec le programme du NFP, qu’il le dise et nous ferons sans lui. Et nous demandons également à tous ceux qui incarnent au plus haut les différentes sensibilités du NFP, et donc bien sûr aux dirigeant.es de LFI, de se (re)mettre au service de l’intérêt général. C’est le sens du rendez-vous du 2 juillet, à l’invitation de Lucie Castets. L’APRÈS y sera.
Alexis Corbière |