Les violences poli­cières au lieu de la démo­cra­tie parti­ci­pa­tive

« Bonjour

Katia Lipo­voï, initia­trice de la péti­tion, n’a rien fait d’autre que de mani­fes­ter, avec le collec­tif des habi­tant-e-s de Beau­lieu “sauvons nos arbres” dont elle fait partie, son désac­cord avec la déci­sion unila­té­rale de la mairie de couper 150 arbres dont 98 platanes sur Beau­lieu sous prétexte de sécu­rité des biens et des personnes. Une 1ere tranche d’abat­tage de 150 platanes avait été effec­tuée dans ce même quar­tier début 2015, et ce massacre à la tronçon­neuse avait causé un trau­ma­tisme chez nombre d’ha­bi­tants qui a ont été mis devant le fait accom­pli (la presque tota­lité des 6000 habi­tant-e-s n’en avaient pas été infor­més).

Le collec­tif avait  demandé une audience au Maire 16 décembre 2015 et n’a été reçu que le 5 février par Mme Pintu­reau, élue aux espaces verts. Le collec­tif  lui a remis sa péti­tion qui avait à ce jour recueilli 500 signa­tures , et conti­nue de circu­ler (en pièce jointe).  A cette audience, Mme Pintu­reau s’est contenté de nous  expliquer les raisons de l’abat­tage de ces arbres (sécu­rité des biens et des personnes) mais ne comp­tait aucu­ne­ment écou­ter les reven­di­ca­tions que nous avions à lui présen­ter .

Sur ce, le collec­tif a décidé d’ap­pe­ler les habi­tant-e-s de Beau­lieu à une action le 15 février , 1er jour d’abat­tage des arbres. (tract aux habi­tants ICI).

Les habi­tant-e-s qui ont répondu présent-e-s ont donc péné­tré sur le chan­tier de coupe pour empê­cher l’abat­tage. L’objec­tif premier des habi­tant-e-s était de faire accep­ter à la Mairie d’en­tendre leurs reven­di­ca­tions et d’ou­vrir une négo­cia­tion.

Les élus Pintu­reau et Chalard qui sont venus rencon­trer les mani­fes­tant-e-s ont fait preuve de mépris et d’ir­res­pon­sa­bi­lité en refu­sant d’ou­vrir le débat , en main­te­nant leur déci­sion unila­té­rale de couper tous les arbres prévus, et en ordon­nant la reprise de l’abat­tage.

Ils portent évidem­ment une forte respon­sa­bi­lité dans les violences poli­cières invrai­sem­blables, notam­ment à l’en­contre Katia,   qui ont suivi leur départ du chan­tier.

Suite à sa garde à vue, Katia  est convoqué au tribu­nal le 18 avril pour violence sur agent. Bien évidem­ment , et les vidéo le confirment sans aucune ambigüité, les violences physiques et psycho­lo­giques sont à attri­buer à la police.

Katia va donc avoir besoin de soutien, physique le jour de l’au­dience, et finan­cier pour le finan­ce­ment de l’avo­cat. Le collec­tif des habi­tant-e-s va tout mettre en œuvre pour assu­rer ce soutien ainsi que  sa défense  (attes­ta­tions en sa faveur, collecte finan­cière …)

Toutes les initia­tives et inter­ven­tions d’as­so­cia­tions, d’or­ga­ni­sa­tions, de collec­tifs (commu­niqués, …) , en faveur de Katia et en soutien aux habi­tant-e-s de Beau­lieu , sont les bien­ve­nues.
Voici les articles de presse de ce matin sur Inter­net :


Au vu de la poli­tique d’abat­tages et d’ar­ra­chages  progres­sifs pratiqués par la Mairie dans l’en­semble des quar­tiers de Poitiers
Au vu de ce que la presse a pu  révé­ler en 2015 concer­nant l’abat­tage de 178 frênes et l’ar­ra­chage d’une haie de 200m aux Couron­ne­ries : “l’en­tre­tien coûte trop cher à la muni­ci­pa­lité” déclare Eliane Rous­seau élue char­gée de la Voirie; “les départs à la retraite ne sont pas rempla­cés et les arrêts de travail augmentent aux espaces verts” dénoncent les syndi­cats de la ville de Poitiers
… nous sommes bien évidem­ment en droit de penser forte­ment que la moti­va­tion première de la Mairie est écono­mique , au détri­ment de l’hu­main et de l’éco­lo­gie : dimi­nuer la charge de travail au fur et à mesure de la dimi­nu­tion des effec­tifs.
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Pour le collec­tif “sauvons nos arbres” des habi­tant-e-s de Beau­lieu
Benoit Sauvage
<sauvons.nos.arbres@g­mail.com>
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Un « comité de soutien à Katia Lipo­voï existe sur face­book

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