Incompréhension, stupéfaction, interrogation, indignation, colère, mais en aucun cas résignation !
Deux mois après lui avoir signifié sa suspension à titre conservatoire pour « propos inadéquats tenus en classe », le Recteur vient de faire connaitre à notre collègue de Philosophie sa décision : il se verra appliquer la plus grave mesure disciplinaire que le Recteur peut prononcer lui-même : un déplacement d’office, avec affectation immédiate dans une zone de remplacement d’un département voisin.
Nous, enseignant-es du Lycée Victor Hugo, sommes, à l’annonce de cette sanction, atterré-es, dans l’incompréhension la plus totale, indigné-es, en colère….
Comment est-il possible qu’une sanction aussi grave puisse être prononcée à l’encontre d’un-e enseignant-e à partir du seul courrier d’une famille ? La justice saisie par le Recteur n’a-t- elle pas,elle, conclu par un classement sans suite, l’enquête menée sur le fondement du contenu de ce courrier ?
Notre indignation et notre colère liées à l’impression partagée par la très grande majorité d’entre nous d’une sanction-brimade arbitraire dénuée de tout fondement, se double aujourd’hui d’une perte totale de confiance envers notre administration. C’est peu de dire que nous nous sentons toutes et tous à la merci du prochain courrier de famille qui sera envoyé à notre hiérarchie pour se plaindre… de quoi d’ailleurs ? d’un mot prononcé ? d’une pédagogie qui déplait ?
Nous nous adressons aujourd’hui à madame la ministre pour demander la levée de la sanction prononcée par le Recteur de l’académie de Poitiers et la réintégration de notre collègue dans ses fonctions de professeur de Philosophie au lycée Victor Hugo de Poitiers.
Nous tiendrons une Assemblée Générale au lycée dès lundi pour décider de la suite de notre mobilisation.
L’intersyndicale du lycée Victor Hugo, le 28/03/15