Bonjour,
Ces dernières semaines, RESF et DNSI ont été alertés par la situation dramatique de familles avec enfants (parfois très jeunes) dormant à la rue ou dans une voiture à Poitiers.
Si RESF a su répondre à ces alertes de façon réactive, par courriel le 3 février, nous avons décidé d’alerter Madame la Maire et Vincent Gatel, d’autant plus qu’à la lecture d’un article du monde.fr du 31 janvier signifiant que « des villes s’engagent pour l’hébergement d’urgence, avec ou sans l’Etat », nous avons découvert que des possibilités d’actions pourraient exister localement.
Vous trouverez ci-dessous le courriel envoyé
Thierry et Françoise
Pour DNSI86
——– Message transféré ——–
Sujet : « Rien ne justifie qu’un enfant dorme dehors »
Date : Mon, 03 Feb 2025 10:35:29 +0000
De : DNSI86 <DNSI86@proton.me>
Pour : MONCOND’HUY Léonore <leonore.moncondhuy@grandpoitiers.fr>
Copie à : GATEL Vincent <vincent.gatel@poitiers.fr>, BROSSARD Aurélie <aurelie.brossard@grandpoitiers.fr>
Madame la Maire,
Nous souhaitons vous interpeller à propos de familles avec enfants dormant toujours à la rue dans notre ville de Poitiers.
Si nous avons su apprécier l’adhésion de la ville de Poitiers à l’association ANVITA, nous vous avions très vite informé que nous serions vigilant·es à sa mise en application dans les faits et que nous veillerions au respect de l’un de ses fondements : l’accueil inconditionnel.
Nous sommes conscient·es que vous avez fourni des appartements à 100 pour 1 Vienne et Grand Poitiers pour y loger des familles avec enfants.
Cependant, il y a toujours des familles avec enfants qui dorment à la rue ou dans des voitures dans les rues de notre ville.
Il y a une quinzaine de jours, il s’agissait d’un couple avec 3 enfants qui dormaient dans une voiture, la semaine dernière c’était une maman solo avec sa petite fille de 15 mois qui dormaient à la gare ; sans compter toutes les situations que nous ignorons…
Nous nous interrogeons sur le fait que ce sont en priorité les associations ou collectif qui sont prévenus par l’intermédiaire d’enseignant·es, de parents d’élèves, d’assistante sociale ou encore par une sage-femme dans le dernier cas.
De même ce sont aux associations de trouver une solution en urgence, à elles aussi que revient la charge mentale et financière de gérer ces situations dramatiques et inhumaines en tout temps, mais particulièrement quand les températures nocturnes sont négatives comme la semaine dernière, et alors que le 115 est toujours saturé malgré l’ouverture récente de 15 nouvelles places.
Nous avons lu avec un grand intérêt l’article du monde.fr du 31 janvier dernier (en pj) et nous y avons trouvé de nouvelles pistes de réflexion qui pourraient être mises en œuvre à Poitiers.
Si certaines nous avaient été présentées par Monsieur Gatel en début de mandat, comme le le commodat (ou « prêt à usage ») ou les tiny houses, il nous tarde de les voir mises en application à un an de la fin du mandat.
De même la municipalité pourrait financer des nuitées d’hôtel (comme cela se fait dans certaines municipalités) et aussi réfléchir à un service municipal d’astreinte que tout habitant·e pourrait contacter lorsqu’il ou elle croise à la gare ou sur nos trottoirs des personnes qui dorment dehors, afin de décharger nos associations et collectifs engagés particulièrement auprès de personnes migrantes.
Il nous semble important de préciser que le burn-out militant est malheureusement bien présent parmi les membres bénévoles de nos associations et collectifs, aggravé par la promulgation et la mise en œuvre de la loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » dite loi asile et immigration votée fin 2023 qui est l’une des plus répressives de ces 40 dernières années et que le gouvernement actuel évoque déjà l’idée d’un nouveau projet de loi en 2025, par l’intermédiaire de son ministre de l’intérieur Bruno Retailleau. Nous savons que des personnes migrantes actuellement avec papiers risquent de se retrouver sans papiers au moment de leur renouvellement de titre de séjour, ne faisant ainsi qu’aggraver la situation actuelle de manque de solutions d’hébergement d’urgence ou pérenne.
Nous vous savons sensible à cette situation aussi nous espérons que ce courriel retiendra toute votre attention et nous ne doutons pas que vous saurez nous apporter des propositions dans un avenir très proche.
Veuillez recevoir Madame la Maire nos salutations respectueuses
Pour le collectif D’ailleurs Nous Sommes d’Ici (DNSI)
Thierry Millet, Françoise Duguépéroux
Pour Réseau Éducation Sans Frontières (RESF)
Christine Daugé
Envoyé avec la messagerie sécurisée Proton Mail.
——- Forwarded Message ——-
De : DNSI86 <DNSI86@proton.me>
Date : lundi 3 février 2025 à 11:35
Objet : « Rien ne justifie qu’un enfant dorme dehors »
À : MONCOND’HUY Léonore <leonore.moncondhuy@grandpoitiers.fr>
De : DNSI86 <DNSI86@proton.me>
Date : lundi 3 février 2025 à 11:35
Objet : « Rien ne justifie qu’un enfant dorme dehors »
À : MONCOND’HUY Léonore <leonore.moncondhuy@grandpoitiers.fr>