El clan : une dialec­tique à réfle­chir

Je me permets de signa­ler qu’ac­tuel­le­ment le film LE CLAN du réali­sa­teur argen­tin Pablo TRAPERO est projeté au TAP CASTILLE.

Il s’agit de la chro­nique d’un fait tragique : un ancien agent des rensei­gne­ments qui à la chute de la dicta­ture en Argen­tine, se trans­forme en orga­ni­sa­teur de kidnap­pings à son compte, entre­prise morbide dans laquelle il arrive à impliquer sa propre famille.

Il me semble que dans le contexte actuel, où quelques poli­ti­ciens sont ici en train de restreindre les liber­tés indi­vi­duelles, en écha­fau­dant un système d’écoute, de rempla­ce­ment des juges par des pouvoirs crois­sants à force de répres­sion, tout  en justi­fiant cela par un besoin de sécu­rité. Justi­fi­ca­tion qui a été invoquée presque à l’iden­tique par les mili­taires qui ont produit une longue liste de morts, pendant douze longues années de souf­france du peuple argen­tin.

Le film est un excellent support pour se rappe­ler le proces­sus qui amène à engen­drer des tortion­naires. Mais aussi  pour essayer de péné­trer la dialec­tique entre les « illu­mi­nés de la sécu­rité » et les exécu­teurs de ces basses œuvres.

On pourra comprendre ainsi que le venin d’un régime qui se permet le moindre manque­ment aux Droits de l’Homme fait resur­gir, même à la chute de la dicta­ture, les monstres que les sécu­ri­taires ont trans­formé en robots morti­fères.

Román  Domín­guez, le 12 février 2016

Une réflexion sur « El clan : une dialec­tique à réfle­chir »

  1. Oui Roman. Un film inquietant où au nom des intérêts de la famille, un salaud tue comme quand il était payé par la dictature pour le faire. Sans remords. Un job rentable.

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