Encore un Palestinien assassiné. Cette fois c’est un bébé de 18 mois qui est la victime
Le crime a été signé par des graffitis en hébreu « vengeance » et « le prix à payer » sur les murs de la maison. Les faits ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, peu après minuit, dans le village de Douma près de Naplouse, au nord de la Cisjordanie. La famille Dawabsheh, un jeune couple et ses deux enfants dormaient. Deux assassins, deux monstres, se sont approchés et ont jeté dans la maison des produits incendiaires.
Ali, le petit bébé de 18 mis est mort brulé vif, le père Sa’ad, 37 ans, et la mère Riham, 26 ans, seraient atteints de brûlures du 3ème degré sur 90% du corps. L’autre fils Ahmed, 4 ans, a été lui aussi grièvement brûlé et tous ont être hospitalisés. S’ils survivent, leur vie sera définitivement brisée.
Le lieutenant-colonel Peter Lerner, porte-parole de l’armée israélienne, a parlé d’acte de « terrorisme barbare » tandis que Netanyahu a dénoncé un « acte terroriste », et a appelé Abbas pour lui dire que « la justice israélienne serait intraitable ».
Voilà pour les faits. Mais dans quel contexte cette nouvelle horreur a-t-elle eu lieu ? Quel crédit accorder à leurs déclarations ?
Le contexte, c’est celui du mépris du peuple palestinien et de la colonisation organisée par tous les gouvernements israéliens.
Le contexte, c’est le radicalisme de Netanyahu qui dimanche donnait son feu vert aux colons pour pénétrer en force sur l’esplanade des mosquées et s’introduire dans Al Aqsa en la vandalisant et jeudi encore autorisait 300 constructions de nouvelles colonies.
Le contexte, c’est 70 ans de politique sioniste, c’est 98 ans, c’est-à-dire depuis le feu vert de Balfour de soutien indéfectible impérialiste occidental à toutes les entreprises de spoliation des Palestiniens par l’immigration sioniste du monde entier.
Le gouvernement d’ultra droite de Netanyahou, « le plus à droite de toute l’histoire d’Israël », ne fait que poursuivre la politique d’impunité vis-à-vis des crimes qu’ils soient des particuliers, en bande, de guerre, d’Etat, exercés par les citoyens israéliens contre les Palestiniens.
Seules 7,4% des plaintes déposées par les Palestiniens contre les violences des colons d’aujourd’hui qui prennent la place des colons d’hier, conduisent à des poursuites, dont un tiers débouche sur une condamnation, donc à peine plus que 2% (rapport de l’ONG israélienne Yesh Din publié en mai dernier).
Il est temps d’arrêter les déclarations tonitruantes maintes fois entendues.
Il est temps d’arrêter toute collaboration, partenariat et échanges avec Israël.
Il est temps de boycotter cet Etat criminel qui en paroles dénonce ce crime mais dans la « vraie vie » tue, réprime, emprisonne les Palestiniens qui manifestent contre ce crime odieux.
Il est temps que le gouvernement français cesse tout chant d’amour pour Israël.
Toute notre solidarité et notre admiration va au Peuple palestinien qui livré à lui-même, continue à résister.
Poitiers le 02 août 2015
Sylvette ROUGIER
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