Face au terro­risme, agis­sons pour la sécu­rité, les liber­tés, la démo­cra­tie et la paix

Le Front de gauche réaf­firme sa condam­na­tion des crimes abjects commis le vendre­di13 novembre par de lâches assas­sins et renou­velle toutes ses condo­léances aux familles et aux proches des victimes. En ciblant la jeunesse de Paris et de St Denis, les terrasses, les salles de concert et les stades, les terro­ristes ont visé la société française tout entière, la Répu­blique elle-même dans ses prin­cipes de Liberté, d’Éga­lité et de Frater­nité.

Ils veulent nous divi­ser, restons un peuple uni et soli­daire, et refu­sons tout amal­game avec une partie de nos conci­toyens du fait de leur croyance réelles ou suppo­sées. Le Front de gauche réaf­firme l’enjeu du combat contre toutes les formes de racisme.

La menace de nouveaux atten­tats est réelle et sérieuse. Les moyens néces­saires doivent être mis en œuvre pour arrê­ter les respon­sables de ces crimes atroces, proté­ger les popu­la­tions et préve­nir de nouveaux atten­tats. Cela peut et doit se faire dans le cadre de l’État de droit et sans remettre en cause les liber­tés publiques et la démo­cra­tie.

Pour le Front de Gauche, la lutte contre le terro­risme est d’abord étroi­te­ment liée au combat pour la paix. Il est néces­saire aujourd’­hui d’ou­vrir un large débat sur la poli­tique étran­gère de la France qui concerne tous les citoyens. L’or­ga­ni­sa­tion de État Isla­mique s’en­ra­cine dans les guerres qui ravagent le Moyen-Orient depuis plusieurs décen­nies, en parti­cu­lier l’in­ter­ven­tion améri­caine en Irak.

Nous affir­mons, comme préa­lable, qu’au­cune solu­tion ne doit se faire en dehors du droit inter­na­tio­nal et de l’ONU dont l’ac­tion doit être refon­dée. Il est grand temps de mettre en place les moyens pour pour aider les forces qui combattent réel­le­ment Daesh sur le terrain à commen­cer par les forces démo­cra­tiques de Syrie et d’Irak dont les Kurdes sont le meilleur exemple. Au niveau écono­mique, il faut assé­cher les ressources finan­cières et pétro­lières qui sont aujourd’­hui aux mains de Daesh.

L’état d’ur­gence vient d’être prolongé. Nous sommes mobi­li­sés pour combattre toute dérive, notam­ment concer­nant le champ d’ap­pli­ca­tion des perqui­si­tions et assi­gna­tions à rési­dences ainsi que le droit de mani­fes­ter qui est une liberté fonda­men­tale.

Nous parta­geons la néces­sité de main­te­nir la COP 21 et nous nous oppo­sons à l’in­ter­dic­tion de la marche mondiale pour le climat. L’État doit garan­tir le droit à cette mobi­li­sa­tion citoyenne dans la sécu­rité car c’est une condi­tion de la réus­site de la COP 21.

Nous expri­mons notre oppo­si­tion à la propo­si­tion du Président de la Répu­blique et du gouver­ne­ment de consti­tu­tion­na­li­ser un nouveau régime d’ex­cep­tion. La néces­saire sécu­rité de toute la popu­la­tion ne doit pas relé­guer au second plan les graves problèmes sur lesquels pour­rait débou­cher la prolon­ga­tion de l’état d’ur­gence de trois mois.

Ce n’est pas d’une refon­da­tion sécu­ri­taire et auto­ri­taire de la Répu­blique en cher­chant à s’en­tendre avec la droite dont nous avons besoin, mais au contraire de la refon­da­tion d’une Répu­blique sociale et démo­cra­tique, de la construc­tion d’une démo­cra­tie plus forte, qui permette réel­le­ment à chacun-e de s’im­pliquer dans les affaires collec­tives. Nous avons besoin de plus d’éga­lité, de justice sociale, de liber­tés.

Front de gauche : Ensemble!, Parti commu­niste français, Parti de gauche, Répu­blique et socia­lisme

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