Un appel de jrm — hacktiviste #transition #anticapitaliste #giletsjaunes #anti-extractiviste #alternatiba — à quitter clore son compte Facebook, et d’autres chez Google, Amazon, Apple, Microsoft, etc., et à rejoindre #diaspora, et les autres services libres. Pas seulement pour être moins tracé et avoir bonne conscience, mais aussi parce que sur #diaspora on y débat et trouve des infos intéressantes sur les dernières mobilisations et sujets chauds de nécessaire la transition sociale et écologique.
Salut #diaspora, petit partage du mail que je viens d’envoyer…
A diffuser pour ceux qui veulent.Salut les copines et les copains,
Ce mail collectif (le dernier??) pour vous inviter à rejoindre le monde libre du réseau social : Diaspora !
En ce temps de mouvements en jaune, parfois inquiétant (surtout si on regarde la télé…) le réseau social me paraît un outil indispensable, pour se tenir informé, réseauter, s’organiser et laisser émerger des idées et des revendications.
Mais en ces temps également d’une répression policière féroce, le modèle économique de ce réseau social et sa capacité à nous identifier individuellement en fait un allié décisif de ce que nous combattons justement, à savoir, je crois, le capitalisme, aujourd’hui très activement défendu par notre gouvernement…
En quittant Facebook (mais aussi Google, Amazon, Apple, Microsoft… C’est possible !! Si Si!!), en quittant les Gafam donc, on fait d’une pierre deux coups : on se protège d’une surveillance dont on voit par l’arrestation de certains coordinateurs des gilets jaunes qu’elle a des conséquences dans le monde réel ; et on affaiblit ces compagnies, certes un tout petit peu, mais on est 99 % !
- Ok, quitter les Gafam, super bonne idée… J’ai un I Phone 15, tout mon son sur soundcloud, mes potes sur facebook, une super collection youtube, 15000 followers sur twitter et google me prévient quand je suis en retard pour partir à mon cours de squash. T’es genre tu veux retourner à la bougie ?? Hin ! Hin !
-… et quand y aura une puce RFID sous la peau, tu la prendras ?? Ah! Ah! … Ah… T’en a déjà 3 car t’as fait 3 teufs à Ibiza… Mmmmh…
C’est vrai…, il paraît qu’on peut se faire poser une puce dans certaines fêtes, comme ça tu peux être tout à fait défoncé sans perdre tes thunes ! Trop bien la fête…
Bon, j’imagine que les techno-zombies sont très minoritaires dans le monde réel.
Mais, si on est tous dans des situations différentes, et que personne n’a à nous dire ce qu’on doit faire, chacun de nous sait très certainement quels trucs à faire pour être moins dépendant du capitalisme, moins zombie ! Je vous propose juste d’envisager de quitter facebook !
Ça fait quelques années que Diaspora existe, mais y avait pas beaucoup de monde… Pas terrible pour un réseau social… Ça a commencé à frémir un peu avec l’arrivée du Pod Framasphère (si c’est un mot nouveau, t’inquiètes tu vas comprendre!), mais avec #giletsjaunes, depuis 3 semaines, c’est juste un truc de fou !!! C’est devenu une source géniale d’information sur ce mouvement. Et je suis sidéré par la différence de traitement entre radio(s) et Diaspora…
Par exemple, l’histoire des motards visités par E Philippe aujourd’hui après « l’agression violente dont ils ont été victimes » de ce que j’ai entendu à la radio, la vidéo complète (celle avec le début ou les flics paraissent excités puisqu’ils jettent ce qui semble être des grenades vers une foule qui marche au loin) est sur diaspora ! Sur facebook et twitter aussi probablement, mais ça c’est juste pour illustrer à ceux qui suivent de près ce mouvement que ça y est, diaspora est au niveau et relaye ce qui est important !
Le réseau semble suffisamment étendu désormais pour fonctionner réellement comme un réseau social. J’y ai vu des tas de trucs depuis ces 3 semaines, un petite fille émouvante à la COP 24 qui dézingue les chefs d’états, une fresque à Miami avec des gilets jaunes, étonnant.
Et aujourd’hui, l’hallu ! une vidéo de Kurdes du #Rojava est arrivée, des YPG en gilets jaunes, c’est fou ! Ces gens attendent d’un jour à l’autre l’armée turque, après avoir combattu Daesh et Bachar, et ils prennent le temps de faire une vidéo en gilets jaunes !Il semble que le monde nous regarde…
Mais un réseau social ne permet pas que d’être regardé, on l’a vu pendant les révolutions arabes, et les gilets jaunes, il permet de structurer des mécontentement et des les transformer en lames de fond susceptibles d’ébranler les pouvoirs en place. Et ça c’est cool !
L’intérêt d’un réseau comme Facebook dans ce processus est aussi de permettre à la contre-révolution de s’organiser, et de tuer dans l’œuf toute possibilité de victoire à n’importe quel mouvement?
Sur Diaspora, on peut créer un compte sous pseudonyme, plusieurs si on veut, se connecter par Tor, il n’y a pas de proposition de rejoindre tel ou tel ami (qui en plus est réellement un ami!!!), il y a des # qui permettent de suivre une question quelle que soit la personne qui le publie (si elle le fait en mode public bien sur, on peut aussi ne diffuser qu’à certaines catégories de nos contacts) et quand on efface, ça s’efface…
Quoi d’autre ?
Ah oui, c’est joli, user friendly, et y a pas trop de fachos (on peut masquer ceux qui nous saoulent…).
Ah oui aussi, ça parle pas que des gilets jaunes !!
Les réseaux sociaux seront probablement les outils de la #transition à l’œuvre, l’usage de facebook ne conduit à rien de bon, on l’a vu, en Egypte, en Turquie, en Syrie…
La #justice-climatique et la #justice-sociale vont ensemble, et beaucoup des gens qui se réclament des #giletsjaunes semblent d’accord sur ce point (sur Diaspora!!!).
Et une #urgence-climatique est là, juste devant nous, les experts de climat donnent une fourchette qui va de 2 à 12 ans pour éviter une très grosse catastrophe : +5°C en 2100, avec des étés à 50° en France et une chute flippante du rendement agricole… Si on veut limiter à 1,5° (soit les accords de la COP 21, soigneusement pas tenus…), il ne faut pas compter sur la volonté seule de nos gouvernements, si tant est qu’ils en aient une…, nous devrons, avec des gilets jaunes verts ou rouge, on s’en fout !, bloquer, contraindre, mais aussi nous réunir, expliquer, discuter, écouter… Dans le monde réel avant tout, c’est une évidence, mais tout en restant connectés les uns aux autres, pour connecter les luttes, et enfin faire tomber le capitalisme, destructeur avant tout autre de notre très jolie planète.
Personnellement, j’aime bien me dire qu’on a 2 ans. Qu’il faut y aller à fond et qu’on peut, avec des techniques non-violentes (#anv-cop21), arrêter progressivement le système pour en construire un autre (#alternatiba) ! Ah bah oui, faut être optimiste, enthousiaste et tout et tout !!
C’est-à-dire que c’est pas comme si on avait vraiment le choix… Donc, 2 ans à fond.
Alors, tu viens ?
Si ça te dis, vas sur le pod framasphere.org, créé ton compte, en 2 minutes, et retrouvons nous sur Diaspora !
Et au fait, joyeux noël !!
Jrm
(si tu aimes bien ce message, sens toi libre d’enlever mon nom et d’y mettre le tien pour faire tourner à ton carnet d’adresse, ce serait un honneur!!)
PS : Ah oui, pourquoi c’est libre comme réseau social ?
Juste parce que, au lieu que l’ensemble des données du réseau soit stocké dans le garage de Mark Zuckerberg (qui a un super grand garage), le réseau Diaspora est formé par l’ensemble des tous les pods mis en réseau sur la planète. Un pod n’est rien d’autre qu’un serveur informatique qui sert de point d’entrée aux utilisateurs de Diaspora, et de nœud à Diaspora.
Ça a un peu plus de gueule que juste un gros serveur d’un gros bourgeois de la silicon valley qui pompe vos données pour les revendre à ses copains du 1 % leur permettant d’augmenter leur niveau d’influence, sur nos achats ou même nos votes semble-t-il…
D’ailleurs, si tu as les compétences, tu peux faire ton propre pod, connecté à Diaspora ! Mais alors là, je sais pas du tout comment il faut faire. ;)
En complément cette lettre ouverte de Olivier Auber, chercheur à l’université Libre de Bruxelles, envoyé en janvier dernier à Yann LeCun, directeur des recherches en intelligence artificielle chez Facebook
Lettre ouverte à Yann LeCun, ancien Professeur au Collège de France, responsable de la recherche en Intelligence Artificielle de Facebook.
De la part de Olivier Auber, chercheur, Université Libre de Bruxelles (VUB)
Objet : Quitter Facebook
Cher Yann
en tant que chercheur comme vous l’êtes aussi, mais dans un autre domaine, celui de l’Intelligence Naturelle (IN), je me permets de m’adresser à vous publiquement pour vous signaler que je quitte Facebook, sans doute définitivement.
La raison est simple. Facebook est évidemment un outil puissant de mise en relation. De nombreux chercheurs avec lesquels je travaille ont pris l’habitude de l’utiliser sans trop se poser de questions pour leurs échanges informels. Les conversations qui y sont menées sont parfois futiles, mais souvent aussi du plus grand intérêt.
Or nous nous rendons compte que ces conversations, en quelque sorte, ne nous appartiennent plus dès lors qu’elles sont menées sur Facebook !
La preuve en est que lorsque l’on veut quitter Facebook, la plate forme vous propose d’emporter avec nous une archive des plus sommaire. Elle ne comprend pas :
– les liens des publications personnelles (rien que ça !)
– les liens prétendument sauvegardés (rien de rien !)
– les liens des publications re-publiées.
– les discussions suivant les publications personnelles.
– les commentaires laissés sur d’autres publications
(Voir détails sur les pages d’aide pas très claires de FB)Bref, c’est une vraie prise d’otage !
En d’autres termes, Facebook ressemble à une sorte de saloon du Far-West dans lequel l’alcool serait gratuit. Si vous y entrez, non pour boire, mais pour discuter simplement avec vos amis, vous vous apercevez au moment de sortir que vos conversations et votre carnet d’adresse ne vous appartiennent plus. Ils appartiennent au patron du saloon ! Pour couronner le tout, le patron vous interdit de dire au revoir un à un à vos amis. Les messages personnels sont en effet bloqués au bout de quelques centaines !
Bref, par cette lettre ouverte, je souhaite alerter mes collègues et plus généralement tous les travailleurs intellectuels professionnels ou indépendants. Ne publiez pas vos idées sur Facebook ! Ne menez aucune conversation digne d’intérêt sur Facebook ! Choisissez plutôt de discuter sur des réseaux sociaux libres tels Diaspora ou bien Mastodon. Choisissez des plateformes de veille partagée telle Seenthis. En particulier, amis chercheurs et artistes indépendants, n’attendez pas que Mark Zuckerberg, enrichi à l’extrême par votre travail gratuit, veuille bien vous verser un revenu de base. Il n’a aucune légitimité pour faire cela ! Expérimentez plutôt des réseaux distribués de création monétaire libres tels Duniter.
Cher Yann, pour conclure, je ne doute pas que grâce à votre talent et à celui des chercheurs que vous avez rassemblés, Facebook dispose un jour de la plus puissante Intelligence Artificielle qui soit. Ce jour-là cependant, votre IA risque de régner sur un désert. En se comportant ainsi, Facebook risque d’être vidé de ses utilisateurs. Gone!
Bien à vous
Olivier Auber
Qu’est-ce que Diaspora ?
Diaspora, diaspora* pour ses développeurs et les geeks, est un réseau social respectueux de ses utilisateurs qui accorde la plus grande importance à la protection de la vie privée : il ne revend aucune information, n’affiche pas de pub, chiffre les données échangées et permet l’utilisation de pseudonymes. Il permet de :
- Partager des textes, images, liens (et donc musiques, videos, etc.)
- Réagir en commentant, repartageant, aimant…
- Cibler grâce à un puissant système de tags et en mentionnant les autres utilisateurs
- Gérer ses contacts en les ajoutant à différents aspects afin de contrôler la visibilité du contenu.
- Lier son compte à ses comptes Twitter, Tumblr et Facebook, afin de publier depuis diaspora* vers les autres réseaux
Pourquoi Diaspora est-il différent ?
Car il est décentralisé : vous êtes ainsi libres de choisir le serveur à qui vous confiez vos données, contrairement à Facebook ou Twitter accessibles uniquement sur facebook.com ou twitter.com. Vous pouvez choisir un serveur diaspora existant sur podupti.me ou installer le votre pour garder le contrôle de vos données. Peu importe votre serveur, vous pourrez parler à l’ensemble du réseau diaspora*.
Second point important, diaspora* est un logiciel Libre : le code source est consultable, utilisable, modifiable et redistribuable par tous gratuitement. Tout le monde peut participer au projet en améliorant l’application, en la traduisant, en créant des graphismes, en aidant les nouveaux arrivants, ou encore en faisant passer le mot, à l’image de ce site 🙂