: les cinq différences entre la plateforme du gouvernement et celle des « gilets jaunes »
Un collectif de « gilets jaunes » a créé son propre site de débat, avec les mêmes outils que celui mis en place par le gouvernement mi-janvier.
« C’est génial, on a une bombe atomique dans les mains, avec le même outil que le gouvernement et nous, on est hyper légitimes », s’enthousiasme Lydie Coulon. Cette « gilet jaune » est l’une des administratrices du « vrai débat », une plateforme concurrente du « grand débat » du gouvernement mise en ligne mercredi 30 janvier. Le site repose sur les mêmes outils que son double gouvernemental, fournis par la société Cap Collectif, mais a vocation, selon Lydie Coulon, à offrir un espace à « l’intelligence collective ». Une démarche qu’elle oppose à celle du gouvernement, qu’elle qualifie de « baudruche » dont « l’objectif n’est pas clair, pas défini ». Mais quelles sont les vraies différences entre les deux sites ? Franceinfo les a testés et a trouvé cinq différences majeures.
Sur les thèmes proposés
Tous les thèmes doivent-ils être abordés, dans un débat national ? Pour le gouvernement, non. Mais pour les « gilets jaunes », pourquoi pas : la plateforme du « vrai débat » laisse les internautes libres d’aborder tous les sujets qu’ils souhaitent. Dans les deux cas, une « corbeille », garantie de « transparence », est consultable. On y trouve les propositions qui ont été modérées, pas retenues car elles ne respectent pas la charte du site mais accessibles à la lecture.
Le « grand débat ». Après avoir tergiversé (sur la question de l’immigration notamment), le gouvernement s’est arrêté sur quatre grands thèmes : « Transition écologique », « Fiscalité et dépenses publiques », « Démocratie et citoyenneté » et « Organisation de l’Etat et des services publics ».
Le « vrai débat ». Les « gilets jaunes » ont visé plus large, avec neuf thèmes, « simplement pour s’y retrouver », affirme Lydie Coulon à franceinfo. Le premier, « Expression libre », permet d’aborder tout ce qui n’entrerait pas dans les autres catégories. Voici les huit autres : « Sport, culture », « Education, jeunesse, enseignement supérieur, recherche et innovation », « Economie, finances, travail, comptes publics », « Santé, solidarité », handicap », « Europe, affaires étrangères, outre-mer », « Justice, police, armée », « Transition écologique et solidaire, agriculture et alimentation, transport » et enfin « Démocratie, institutions ».
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