La répression organisée par le gouvernement adossée à une campagne de presse où la CGT est présentée comme quasi hors-la-loi se poursuit et prend de l’ampleur. Des chauffards ont renversé des manifestants. Des arrestations arbitraires se multiplient, ce qui est moins grave physiquement mais engage très directement le gouvernement et ses soutiens (direction du PS et la majorité de ses élus, LR et FN, CFDT, MEDEF, éditorialistes de la grande presse) . Voici le cas de notre camarade Guillaume Floris -qui va porter plaintes contre la police qui l’a frappé. Le tract de l’UD CGT Paris et de la CGT petite enfance et de l’UL CGT 19ème exprime la gravité de la situation sociale, dans cette citation ci-dessous:
« Au-delà de la situation subie par Guillaume, nous dénonçons toutes les interventions policières brutales et arbitraires à l’encontre des manifestant-e-s. De même, nous nous élevons contre toutes les atteintes, patronales et étatiques, portées aux libertés syndicales. »
Voici le tract:
La préfecture de police doit cesser de malmener les manifestant-e-s !
Le gouvernement doit retirer son projet de loi « Travail » !
Notre camarade Guillaume Floris a été violemment et injustement arrêté par la police à la fin de la manifestation du 26 mai, place de la Nation. Aujourd’hui, en milieu de matinée, il a pu sortir du commissariat, libre, sa garde à vue ayant pris fin. Aucune poursuite n’est engagée à son encontre.
Guillaume est un militant CGT du Syndicat Petite Enfance de la Ville de Paris et dirigeant de l’Union Locale du 19ème arrondissement.
Immédiatement après l’arrestation, l’Union Départementale CGT et l’Union Syndicale CGT des Services Publics Parisiens ont appelé à un rassemblement interprofessionnel devant le commissariat du 5ème arrondissement de Paris.
La CGT est intervenue auprès des autorités ; des partis et élus politiques l’ont fait également, ainsi que l’administration de la Ville de Paris.
Nombre de militant-e-s syndicaux, d’organisations dont la FERC-CGT, d’internautes, ont apporté leur soutien à Guillaume.
La déposition de Guillaume, les témoignages en sa faveur, les positionnements des organisations et le rapport de force créé par le soutien de ses camarades, ont permis qu’il soit libre. C’est une victoire : vérité et justice ont triomphé !
Au-delà de la situation subie par Guillaume, nous dénonçons toutes les interventions policières brutales et arbitraires à l’encontre des manifestant-e-s. De même, nous nous élevons contre toutes les atteintes, patronales et étatiques, portées aux libertés syndicales.
Nous réaffirmons que la décision de l’État de faire de mauvais choix, à Paris comme partout en France, sur la gestion des manifestations, est grave et dangereuse. Elle a pour objectif, via une scénarisation relayée par les grands médias, de détourner l’attention des gens en centrant l’actualité sur des violences ayant lieu lors des manifestations. Alors que le projet de loi El Khomri prévoit son lot d’injustices, d’inégalités et d’oukases, nous ne nous laisserons pas détourner.
Car sur le fond, la CGT est plus que jamais déterminée à gagner le retrait du projet de loi El Khomri. Cette lutte engagée début mars 2016 continue de se mener dans l’unité des 7 organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens. Le rapport de force en faveur du monde du travail s’accroit. La victoire est à notre portée.
Paris, le 27 mai 2016
Bonjour. J’étais à la manif et c’est Guillaume qui, entouré par les CRS et menotté, m’a demandé d’avertir ses collègues de la CGT. Avec beaucoup de chance j’ai pu les trouver et les accompagner pour qu’ils puissent prendre les premières mesures pour l’aider dans sa galère. Je voudrais savoir s’il va bien (il avait été salement amoché par « les forces garantes de la sécurité publique »). En tout cas un grand bonjour de ma part et heureux de le savoir en liberté et avec envie de ne pas se laisser faire.
Amicalement,
Juan Velo
Bonjour,
Nous sommes le site d’Ensemble86de Poitiers, j’ai rendu compte d’un nouveau cas de répression touchant Guillaume mais je ne suis pas en contact avec lui. Le contact pourrait passer par le siège d’Ensemble ou par l’UL CGT du 19ème arrondissement de Paris.
Bien amicalement
PB
J’ ajoute ce lien où l’on voit que Guillaume fut tabassé salement:
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-l-educateur-de-la-creche-confondu-avec-un-casseur-27-05-2016-5835459.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.fr%2FLe
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Un grand soutien à Guillaume ! P DANIEL USR CGT Oise et modeste militant d’Ensemble !
Bonjour.
Merci aux messages de soutien. Merci à Juan Velo qui, avec d’autres personnes présentes, a averti mes camarades de l’UD CGT Paris et de l’US CGT des services publics parisiens.
Je me suis tout de suite senti moins seul. Et la solidarité s’est rapidement organisée. Deux heures après mon arrivée au commissariat du 5eme, il y avait un rassemblement de 50 personnes (CGT, Solidaires, Ensemble, PCF…) devant le commissariat.
J’ai été libéré le lendemain. Rien n’est retenu contre moi.
Visage un peu cabossé, moral bon et détermination intacte.
Ne lâchons rien.
Guillaume Floris.
Une excellente nouvelle qui égaye notre journée