Avec retard, donc avec mes excuses pour ce retard, voici un texte publié par Ensemble santé
PB
« Castaner est un menteur : contrairement à ses affirmations il n’y a pas eu pendant la manifestation parisienne du 1er Mai ni « attaque » contre l’hôpital de La Pitié-La Salpétrière, ni « intrusion violente ». Dès le début du rassemblement du 1er mai avant le début de la manifestation, les manifestant-e-s furent gazés et « attaqués », qu’ils soient gilets jaunes, syndicalistes, dirigeants syndicaux.
Il devient banal que les manifestations soient « nassées » (impossible de quitter le cortège, la police obstruant toutes les sorties possibles) puis copieusement gazées ; des mouvements de foule erratiques sont ainsi provoqués, cherchant une échappatoire vers tout lieu paraissant accessible : certains se sont réfugiés dans un hôpital.
Et les brutalités policières sont couvertes et justifiées systématiquement. Il se confirme ainsi que l’État néolibéral est en même temps un État policier de plus en plus violent contre son peuple. De Sarkozy à Macron en passant par Hollande (loi travail 2016), les gouvernements ne peuvent faire admettre les atteintes aux droits sociaux, aux salaires et à la Sécurité Sociale, aux services publics, aux libertés, à la justice. Alors ils utilisent la violence, la calomnie, la peur. Ils veulent empêcher le droit de manifester, de manière de plus en plus arbitraire, avec un arsenal de lois durcies un peu plus chaque année.
La démission de Castaner est le minimum exigible ! L’enjeu est clair : c’est le droit de manifester qui est attaqué par ce gouvernement. Hirsch, qui se prête à ces manipulations, doit être démis lui aussi !
Les hôpitaux, ce sont ses salariés et la population qui les défendent ; c’est ce gouvernement et cette Ministre qui les attaquent !
Les premiers, les milieux de la santé s’alarment du grand nombre de blessés graves : 1 morte, 23 éborgnés, 5 mains arrachées, etc. Les LBD sont des armes de guerre. Les organisations internationales ont dénoncé un usage disproportionné de la force comme le Défenseur des droits et d’autres ONGs, dans l’indifférence des dirigeants du pays.
L’accueil inconditionnel des blessés de la vie, des blessés de la répression aveugle, est une éthique du soin que nous avons en partage ; et c’est ce gouvernement brutal qui est responsable de la mise à mal quotidienne de cette éthique.
> L’imposition du projet ultra libéral de Macron, passe par la destruction des services publics et de la protection sociale.
> Les urgences hospitalières sont actuellement en grève dans plusieurs hôpitaux de la région parisienne et d’ailleurs : c’est contre les destructeurs du service public de santé, c’est contre la Ministre et Martin Hirsch que cette grève se développe. Les mouvements dans le service public de psychiatrie, disséminés montrent aussi une radicalité nouvelle qui trouve un écho dans le mouvement Printemps de la psychiatrie.
Le service public est l’expression de l’égalité et de la fraternité mais il est aussi enjeu de démocratie. Les luttes contre l’autoritarisme et celles pour le service public sont des aspects d’un même combat.
Ensemble ! 8 mai 2019