L’union, c’est parti !
Le 2 juillet, à l’appel de Lucie Castets, le « Front Populaire 2027 » est né ! Une lumière dans la pénombre. L’espoir suscité par le NFP n’en finissait plus de se fracasser sur le mur des invectives et du spectre des deux gauches irréconciliables. Nous avons rallumé une flamme, ouvert un chemin pour la victoire.
À Bagneux, le Parti socialiste, Les Écologistes, Debout, Génération.s et notre mouvement L’Après ont, pour la première fois, exprimé l’objectif d’une candidature commune à la présidentielle 2027.
Ensemble, nous nous sommes engagés à travailler un socle programmatique, à partir de celui du NFP, de ceux des partis qui composent ce Front Populaire 2027 et de l’apport de la société civile – syndicats, ONG, chercheurs.es, collectifs citoyens…
Ensemble, nous avons affirmé que la méthode et le calendrier de la désignation de notre candidat.e commun seront annoncés avant décembre 2025.
Évidemment, les commentateurs ne manquent pas de souligner les absents. Invités, La France Insoumise et Place Publique n’ont pas répondu à l’appel. Pour légitimer leur aventure solitaire, il faut surjouer les clivages internes au camp de l’émancipation. Le duo Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann nourrit l’esprit de défaite. Espérer tirer son épingle du jeu dans un paysage morcelé à gauche est une stratégie mortifère quand la trumpisation nous menace et que le champ politique se structure autour de trois grands pôles. Le PCF n’était pas non plus autour de la table mais son secrétaire national, Fabien Roussel, s’est fendu d’une lettre ouvrant un dialogue, que l’on peut espérer fécond compte tenu de la tradition antifasciste et d’union à gauche profondément ancrée dans ce parti.
C’est aux absents qu’il faut demander des comptes. Pourquoi ne viennent-ils pas ? Quelle alternative pour gagner ? Qui peut croire que l’un d’entre eux puisse réussir seul contre tous ? Comment ne pas retenir la leçon de l’an dernier ?
À partir du moment où l’union des partis a été scellée, nous avons enclenché une dynamique citoyenne, populaire, débordant le petit cadre de nos organisations. Et ainsi renverser la table en arrivant en tête, devant l’extrême droite, contre toute attente. Il faut donc tracer notre route. 8 Français.es qui se disent de gauche sur 10 veulent l’union. Face aux monstres qui reviennent, avancer avec ceux qui y sont prêts est l’issue de secours.
Clémentine Autain |