« (…)Dans ce moment de stupeur et d’émotion nationales, milliardaires et multinationales se sont donc positionnés comme ceux qui pouvaient suppléer les pouvoirs publics. On parle ici de milliardaires et de multinationales qui sont pourtant de plus en plus régulièrement l’objet de soupçons d’évasion fiscale, quand il ne s’agit pas de poursuites. Ainsi le groupe Kering dirigé par François-Henri Pinault aurait soustrait 2,5 milliards d’impôts, et il est l’objet d’un redressement fiscal pour 1,4 milliards d’euros en Italie. Quant à LVMH, qui dispose de 234 filiales dans les paradis fiscaux, elle est citée, tout comme Bernard Arnaud, dans les Paradise Papers. La fondation Louis Vuitton est soupçonnée de fraude fiscale car elle aurait permis au groupe LVMH d’économiser 518 millions d’euros d’impôts dans des conditions contestées. D’autres exemples pourraient s’ajouter (notamment Total qui, en plus de l’évasion fiscale, contribue à rendre la planète invivable).
Par ces pratiques, ces grands groupes et milliardaires français grèvent les finances publiques et la capacité des pouvoirs publics à financer la restauration du patrimoine, mais également les services publics. Faut-il rappeler que les services de pompiers, si loués après leur action pour limiter les conséquences de l’incendie à Notre-Dame, ne cessent de multiplier les appels d’urgence pour dire combien les coupes budgétaires et les politiques d’austérité sont néfastes à leur travail et à la qualité de la protection qu’ils peuvent assurer ? «
(…)
« Il est donc plus que temps de rendre notre système fiscal plus juste et que les milliardaires de ce pays paient, sans rien dire, leurs impôts, plutôt qu’annoncer en fanfare, parce qu’ils pratiquent l’évasion fiscale, des dons astronomiques dont nous devrons supporter une bonne partie du coût. «
Extraits du blog de Maximes Combes