Tract de la commission féministe d’Ensemble!
Depuis quelques semaines, des témoignages dénonçant des violences sexuelles, tous délits confondus, surgissent sur les réseaux sociaux. Cette lame de fond met en lumière le vécu de nombreuses femmes dans toutes les sphères de leur vie.
Travail, espace public, foyer, aucun espace n’est épargné.
Rapidement les témoignages se sont répandus comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. L’aspect massif de la libération des paroles est saisissant. Une chose est sure, cette dynamique spontanée pointe l’insuffisante prise en compte de ces violences souvent banalisées dans les esprits et dans la loi. Le mouvement confirme ce que l’on sait déjà : au cours de leur vie, 8 femmes sur 10 sont victimes de violences sexuelles.
Pourtant seule 1 femme sur 10 porte plainte et 1 plainte sur 10 est instruite. Il est urgent d’agir !
Tous ces témoignages soulignent aussi que les violences faites aux femmes font système dans notre société. Les logiques qui soumettent les femmes sévissent dans tous les espaces. Harcèlement, violences, agressions : voici le quotidien des femmes, dans la rue, au foyer, au travail.
Partout, l’usage de la violence et la transformation de nos corps en objets sont des outils de la domination masculine.
Dans un monde du travail qui fait déjà la part belle a la précarité, les ordonnances qui visent a démanteler le code du travail vont affaiblir la protection des salarié・es. Quelles seront les conditions de travail des femmes après ces ordonnances ? Elles ont supprimé les CHSCT qui étaient chargés des études et enquêtes sur le harcèlement sexuel au travail. De même, en cas de licenciement abusif, les femmes victimes de harcèlement sexuel au travail seront confrontées au plafond d’indemnités aux prud’hommes. Précariser davantage les salarié・es, c’est rendre les femmes encore plus vulnérables face aux situations de chantage au harcèlement. C’est a un véritable plan d’urgence contre les violences faites aux femmes qu’il faut dès maintenant travailler.
Nous appelons à manifester massivement notre soutien dans les rassemblements programmés par le mouvement « #METOOdanslavraievie » dans plusieurs villes de France et à préparer un