Après les « frotteurs » qui ne seraient que de pauvres hommes souffrant de misère sexuelle, si on en croit la tribune déplorable de celles qui défendent leur droit à nous « importuner » ;
Après l’ovation du Ministre Gérald Darmanin à l’Assemblée par les député-es LREM, suite à une plainte pour viol, alors même qu’on reproche aux femmes qui se sont exprimées via #BalanceTonPorc de ne pas porter plainte ;
Voici à présent l’assassin Jonathan Daval qui aurait « étranglé sa femme par accident » parce que celle-ci aurait un caractère « écrasant » ?!
Les effronté·es sont écœurées par le spectacle d’un meurtrier qui, devant tous les médias et la famille de la victime, a fait mine de lui rendre hommage et a réinventé le scénario de sa mort. Et c’est à elle que l’on cherche des traits de caractères négatifs ? Pas à celui qui a fait preuve de violence mortelle et d’un art sordide de la dissimulation, du corps puis de la vérité ?
Nous exprimons notre sincère affliction et notre authentique colère contre les féminicides !
Rien qu’en janvier 2018, neuf femmes ont été tuées par leurs compagnons ou ex, pour ne parler que des cas médiatisés, en plein quinquennat qui déclare la cause des droits des femmes Grande Cause Nationale.
Tous ces meurtres ont été des morts violentes : Frappée à mort, étranglée, poignardée, abattue de trois coups de carabine dans la tête, égorgée, abattue par arme à feu, lardée de coups de couteau, poignardée à l’artère fémorale, poignardée 38 fois au cou et au cœur… voici comment elles ont été assassinées.
Pas plus qu’on n’étrangle une femme par accident jusqu’à lui ôter son dernier souffle, on ne se livre à de tels crimes par amour !
ON NE TUE JAMAIS PAR AMOUR
- Les effrontées réclament, comme en Espagne, que soit débloqué au moins un milliard contre les violences faites aux femmes !
Hier, 31 janvier 2018, l’AVFT (Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail) submergée, a annoncé la fermeture de son accueil téléphonique. Elle accuse les pouvoirs publics de ne pas réagir à leurs nombreuses mises en garde. Ni leurs subventions ni leurs faibles effectifs n’ont été augmentés depuis 13 ans.
Les effronté·es exigent que les structures qui remplissent des missions fondamentales d’accompagnements des victimes de violences faites aux femmes voient leurs ressources financières augmentées. Aujourd’hui encore, le « programme 137 » dévolu à l’égalité femmes-hommes, est le plus petit budget de l’État.
Retrouvez-nous sur : Blog / facebook / twitter
Contact : Fatima Benomar / 06 75 86 61 31 |