Mardi 29 septembre, à une heure de grande écoute, sur la chaîne Cnews, Eric Zemmour a tenu les propos suivants concernant les mineurs non accompagnés : “ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs. C’est tout ce qu’ils sont. Tous, tous, tous. »
Zemmour est un récidiviste. Déjà condamné plusieurs fois, et encore récemment le 25 septembre 2020 à 10 000 euros d’amende, pour incitation à la haine raciale, le triste polémiste continue à distiller ses diatribes nauséabondes, racistes.
Ce passage a été diffusé par la chaine Cnews en différé. Par conséquent, il ne s’agit pas d’un malencontreux dérapage, isolé, mais bien d’une tribune xénophobe et d’extrême droite qui incite à la haine et au rejet des enfants qui arrivent seuls sur notre territoire après un parcours dangereux et traumatisant. Ils ont besoin de soins, d’accompagnement, de fraternité. C’est pour cela que la loi les confie à l’Aide Sociale à l’Enfance, mise en œuvre par les Conseils départementaux.
Les déclarations de Zemmour, essentialisant l’ensemble de ces 15000 enfants et adolescents, génèrent un facteur de danger supplémentaire en distillant dans la population haine et rejet et en incitant aux agressions.
La fédération SUD CT représentant notamment les professionnel.les exerçant quotidiennement, sur le terrain, les missions de protection de l’enfance :
-condamne sans réserve ces propos abjectes, exige du conseil supérieur de l’audiovisuel qu’il fasse enfin respecter la loi interdisant de tels propos racistes,
-condamne sans réserve la chaîne qui accueille consciemment ce polémiste, avec la volonté manifeste de diffuser une idéologie fascisante dans une course à l’audience mortifère, en étudiant la possibilité de lui retirer son agrément,
–invite l’ensemble des présidentes et présidents de conseil départemental à porter plainte contre Zemmour et la chaine Cnews, comme l’ont déjà fait les président.es de Loire Atlan-tique, Gers, Landes, Haute Garonne…
La fédération SUD CT réaffirme l’urgence que nos services publics prennent en charge les mineurs non accompagnés qui fuient la guerre et la misère au péril de leur vie.
Cela passe par la mobilisation des budgets nécessaires, ce que le gouvernement se refuse à faire. Cela passe aussi par la condamnation des conseils départementaux qui n’assument pas leurs responsabilités en se dérobant à leur rôle de protection où en proposant une prise en charge ces enfants et adolescents au rabais. Cela passe enfin par la fin des politiques répressives à l’encontre de ces jeunes, dont les tests osseux…
Paris le 5 octobre