Sud éduca­tion et les 4 de Melle

Du 12 au 16 octobre dernier, 4 profes­seur-e-s du lycée Joseph Desfon­taines de Melle, syndiqué-e-s à SUD éduca­tion, compa­rais­saient devant un conseil de disci­pline en raison de leur parti­ci­pa­tion à la grève contre les épreuves de contrôle continu en février et mars 2020.

Les 4 de Melle ont reçu les déci­sions de sanc­tion mercredi 4 novembre :Pour Sylvie: un dépla­ce­ment d’of­fice, pour Cécile: une exclu­sion tempo­raire de 15 jours sans trai­te­ment, pour Aladin: une rétro­gra­da­tion de l’éche­lon 2 à l’éche­lon 1, pour Sandrine: un blâme.

Ces sanc­tions sont inac­cep­tables : en sanc­tion­nant nos collègues, la rectrice et le ministre Blanquer s’at­taquent tout simple­ment au droit de grève, qui est un droit consti­tu­tion­nel ! La rectrice voulait impo­ser initia­le­ment de dépla­cer d’of­fice à nos cama­rades. La mobi­li­sa­tion du lundi 12 octobre impul­sée par l’in­ter­syn­di­cale de l’aca­dé­mie de Poitiers (SUD, CGT, FSU, FO,CNT) a rassem­blé plus de 1000 personnes venues de toute la France (parmi elles de nombreuses délé­ga­tions des syndi­cats dépar­te­men­taux de SUD Educa­tion, et l’in­ter­pro­fes­sion­nelle Soli­daires 79/86) et a, sans conteste, contri­bué à faire recu­ler le recto­rat de Poitiers : c’est bien évidem­ment insuf­fi­sant et nous n’en reste­rons pas là!

À l’oc­ca­sion des conseils de disci­pline, la défense et les repré­sen­tant-e-s des person­nels ont mis au jour l’in­com­pé­tence de la hiérar­chie à tous les niveaux, les mensonges de l’ad­mi­nis­tra­tion, le non-respect des garan­ties élémen­taires de la défense, les erreurs de procé­dure. L’enquête admi­nis­tra­tive repo­sait sur des ques­tions posées aux person­nels concer­nant leur appar­te­nance syndi­cale et leurs opinions poli­tiques. Les repré­sen­tant-e-s des person­nels ont unani­me­ment refusé toutes les sanc­tions mises aux voix par l’ad­mi­nis­tra­tion. Mieux encore, pour l’un des « accu­sés », c’est l’avis d’ab­sence de sanc­tion qui obtient la majo­rité.

Le désa­veu est de taille pour la Rectrice quand on sait à quel point ces procé­dures sont norma­le­ment gagnées d’avance pour l’ad­mi­nis­tra­tion qui y est à la fois enquê­trice, accu­sa­trice et juge. Désa­vouée par ses propres procé­dures, Béné­dicte Robert n’en a pas moins décidé de passer en force et d’ap­pliquer ces sanc­tions qu’au­cun des conseils de disci­pline n’a vali­dées ! La diffé­rence dans les sanc­tions appor­tées ne fait que symbo­li­ser le recul progres­sif de l’ad­mi­nis­tra­tion ; en effet, cette diffé­ren­cia­tion n’est en rien justi­fiable puisque les dossiers des quatre ensei­gnants sont, sauf diffé­rences très mineures, iden­tiques. Ici, seul l’ordre de passage justi­fie l’am­pleur de la sanc­tion!

Pour SUD éduca­tion et recherche 86, il s’agit bien d’une déci­sion de répres­sion anti-syndi­cale assu­mée par le ministre de l’Édu­ca­tion. Contre la répres­sion, la soli­da­rité est notre arme! SUD éduca­tion et recherche 86 exige l’aban­don immé­diat des sanc­tions contre nos cama­rades et leur réta­blis­se­ment dans leurs droits.

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