Un vent de colère souffle dans tout le pays

« Associa­tions, syndi­cats et partis poli­tiques enga­gées dans le dépar­te­ment pour la justice sociale et clima­tique, nous appe­lons ensemble à la mobi­li­sa­tion sociale, éco­lo­gique et citoyenne contre la poli­tique de Macron-Philippe, tout en refu­sant les boucs émis­saires habi­tuels des discours racistes, anti­sé­mites ou xéno­phobes.« 

Un appel venu de Mont­pel­lier:

 

Un vent de colère souffle dans tout le pays


Chaque mois sont plus nombreux les sala­rié.e.s, retrai­té.e.s et privé.e.s d’em­ploi qui n’ar­rivent plus à boucler leur budget. La hausse régu­lière et conséquente du carbu­rant appau­vri celles et ceux qui n’ont d’autres choix que la voiture indi­vi­duelle pour les actes de la vie courante. Et, alors que l‘hi­ver s’an­nonce, la hausse des prix du gaz, de l’é­lec­tri­ci­té, du fuel et des chauf­fages collec­tifs aggrave encore le quoti­dien.

En même temps que les profits finan­ciers et patro­naux explosent le gouver­ne­ment Macron Philippe accen­tue sa poli­tique de classe, au service des riches. Il impose, pour la grande masse de la popu­la­tion, la réduc­tion des droits sociaux et une poli­tique fiscale parti­cu­liè­re­ment injuste et iné­ga­li­taire. S’y ajoutent la ferme­ture de nombreux éta­blis­se­ments publics et la suppres­sion de milliers de postes de fonc­tion­naires, accen­tuant encore le senti­ment d’aban­don pour toutes celles et ceux qui vivent loin des métro­poles.


La colère qui gronde est légi­time et salu­taire. Avec raison, elle met en cause la poli­tique dictée par le MEDEF et mise en œuvre par le Pré­sident de la Répu­blique et son gouver­ne­ment, notam­ment en matière fiscale. Les groupes capi­ta­listes, patro­nat et banques en tête, avec leurs profits expo­nen­tiels sont les vrais respon­sables et les béné­fi­caires du déses­poir social et de la crise clima­tique.


Pour Macron, comme pour ses pré­dé­ces­seurs, le capi­ta­lisme est un dogme. Pour nous c’est un drame : Les iné­ga­li­tés sociales accroissent la paupé­ri­sa­tion de larges franges de la popu­la­tion et accen­tuent les atteintes à l’en­vi­ron­ne­ment et accé­lèrent le réchauf­fe­ment clima­tique.


Le gouver­ne­ment tente de justi­fier ses choix poli­tiques, les augmen­tions des taxes sur les carbu­rants, par l’ur­gence éco­lo­gique. C’est un mensonge car on le sait, le produit de ces taxes sert avant tout à augmen­ter le budget de l’Etat et non à contri­buer à la tran­si­tion éner­gé­tique et éco­lo­gique !
Non seule­ment le pays ne réduit pas la produc­tion de gaz à effet de serre, mais il l’aug­mente ; non seule­ment il ne réduit pas l’uti­li­sa­tion des pesti­cides, mais il l’aug­mente ; non seule­ment il ne dimi­nue pas l’ar­ti­fi­cia­li­sa­tion des sols, mais il la pour­suit. La ferme­ture des services publics de proxi­mi­té, des gares et voies ferrées secon­daires, la concen­tra­tion des emplois dans les métro­poles ne font que renfor­cer la tragé­die clima­tique en cours et accroitre les diffi­cul­tés quoti­diennes de millions d’entre nous. De plus, cette « éco­lo­gie puni­tive » sert de pré­texte et de moyen pour exoné­rer les grands groupes de la fisca­li­té dont ils devraient s’ac­quit­ter en la trans­fé­rant sur les ménages !


MEDEF et gouver­ne­ment sont les vrais respon­sables de la crise en cours car la poli­tique qu’ils mènent dans les trans­ports comme dans les autres domaines, n’est ni cohé­rente avec l’ur­gence clima­tique ni juste socia­le­ment. Aucune mesure ambi­tieuse n’a été prise pour finan­cer les alter­na­tives à la voiture et aider ceux qui n’ont pas les moyens de se dépla­cer autre­ment. Cette pré­ten­due fisca­li­té éco­lo­gique épargne les secteurs les plus polluants et émet­teurs de gaz à effet de serre, comme les trafics aérien et mari­time ou le trans­port routier de marchan­dises.
L’ur­gence sociale et l’ur­gence éco­lo­gique sont indis­so­ciables, on ne répon­dra pas à l’une sans répondre à l’autre. La poli­tique gouver­ne­men­tale aggrave l’une et l’autre et espère divi­ser celles et ceux qui en sont les victimes.
Les travailleuses et les travailleurs de notre dépar­te­ment, qu’ils soient actifs, retrai­tés ou privés d’em­ploi ont bien compris que c’est par leur mobi­li­sa­tion qu’ils obtien­dront satis­fac­tion.

 


Des mesures d’ur­gences sociales et éco­lo­giques sont prio­ri­taires :
 Une augmen­ta­tion géné­rale des salaires avec l’é­ga­li­té sala­riale femmes-hommes, ainsi que des pensions, des indem­ni­tés chô­mage, et des allo­ca­tions sociales sur la base d’un SMIC à 2000 € et leurs indexa­tions sur les prix pour redon­ner du pouvoir d’achat à tous/toutes.
 La reconquête d’une sécu­ri­té sociale de haut niveau
 L’ar­rêt des suppres­sions de postes et des ferme­tures des services publics, et la réou­ver­ture
de services publics et sociaux de proxi­mi­té pour répondre aux besoins des popu­la­tions
dans une orga­ni­sa­tion équi­li­brée des terri­toires,
 L’ar­rêt de la défis­ca­li­sa­tion du kéro­sène dans le trans­port aérien. Déve­lop­per et favo­ri­ser
le ferro­viaire pour les trans­ports de marchan­dises et les trans­ports collec­tifs.
 Mettre un terme aux poli­tiques centrées sur la voiture et mettre en place un réseau public, gratuit, de trans­ports en commun acces­sible à tous et desser­vant l’en­semble du
dépar­te­ment.
 La mise en œuvre d’un plan de construc­tion de loge­ments sociaux et de réno­va­tion
éco­lo­gique de l’ha­bi­tat acces­sible à tous
 Créa­tion partout où elles n’existent pas, de régies publiques de l’eau
 La lutte contre l’é­ta­le­ment urbain.
 Un amé­na­ge­ment équi­li­bré du terri­toire qui passe par la lutte contre la concen­tra­tion de l’ac­ti­vi­té sur les métro­poles, véri­tables « terri­toires entre­prises » au seul service des grands groupes donneurs d’ordres et de leurs action­naires. C’est cette poli­tique qui conduit à ce que 73% de l’em­ploi de notre dépar­te­ment soit concen­tré sur les 31 communes (sur 589) de la métro­pole, géné­rant des centaines de milliers de dépla­ce­ments jour­na­liers, dont la majo­ri­té pour le domi­cile/travail.
 Le soutien à une agri­cul­ture paysanne privi­lé­giant les circuits courts et les produc­tions bios pour permettre à toutes et tous l’ac­cès à une alimen­ta­tion de quali­té.


Asso­cia­tions, syndi­cats et partis poli­tiques enga­gées dans le dépar­te­ment pour la justice sociale et clima­tique, nous appe­lons ensemble à la mobi­li­sa­tion sociale, éco­lo­gique et citoyenne contre la poli­tique de Macron-Philippe, tout en refu­sant les boucs émis­saires habi­tuels des discours racistes, anti­sé­mites ou xéno­phobes.
Nous appe­lons à une autre répar­ti­tion des richesses et à l’ur­gente néces­si­té de placer la tran­si­tion éco­lo­gique et soli­daire au cœur de toutes les déci­sions pour notre avenir et celui de la planète.
Ce sont les mobi­li­sa­tions multiples dans les entre­prises comme dans la rue, par la grève et par l’ac­tion, qui permet­tront de peser sur les déci­deurs publics ou privés pour que ces chan­ge­ments s’im­posent.

Premiers signa­taires : CGT31, FSU31, Soli­dai­res31, PCF, PG, FI, NPA, Ensemble, Mouve­ment de la Paix

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