Nous avons envoyé ce courrier ci-dessous il y a quelques jours aux organisations politiques de notre camp social. Nous n’avons pas reçu de réponse. Nous la publions dès à présent, souhaitant relancer collectivement le débat que nous animons depuis des semaines sur notre site. Ceci est un projet de déclaration internationaliste pour une politique de santé publique, deux orientations qui sont à contre-courant, nous en sommes conscients. Ceci est une proposition.
COVID 19 : Proposition de Déclaration commune
Face à la progression galopante de l’épidémie Covid-19 en Outre-Mer et à son évolution rapide sur l’ensemble du territoire, la couverture vaccinale reste une priorité.
Les manifestations anti-vax et anti-pass sanitaires révèlent des inquiétudes d’une partie de la population mais, sous couvert de la seule liberté individuelle, elles reviennent à accepter de fait une forme de sélection naturelle qui, dans l’histoire, s’est toujours retournée contre l’égalité et la fraternité. Personne ne peut ignorer le désarroi des familles de victimes qui remplissent les hôpitaux et les morgues au Pérou, au Brésil, en Inde, au Sénégal et ailleurs, ni les voix populaires qui s’y élèvent pour réclamer des vaccins.
Face à cette pandémie mondiale, la levée des brevets pour assurer partout l’accès et la gratuité est nécessaire à la fois pour la solidarité internationale et pour la sécurité sanitaire mondiale. Il est nécessaire de prendre des mesures radicales pour que la recherche du profit ne prime plus sur la survie et le bien être des populations, alors même que s’annoncent d’autres catastrophes.
Face à l’urgence, nous sommes partisans d’une politique sanitaire collectivement et démocratiquement assumée. Pour stopper la pandémie les impératifs de santé publique s’imposent aux libertés individuelles. Ils vont de pair avec l’existence et le fonctionnement des services publics, financés par l’impôt progressif, l’égalité territoriale et la transparence sur les financements des industries pharmaceutiques, pour assurer la justice sanitaire et sociale pour toutes et tous.
Le passe sanitaire a d’ores et déjà conduit des millions de personnes à se faire vacciner. Il n’en reste pas moins qu’il porte atteinte à plusieurs grands principes constitutionnels en liens avec le travail, l’égalité et l’interdiction des discriminations, le respect de la vie privée, le droit à la protection sociale et de la santé publique. En renvoyant aux seuls choix individuels pour endiguer l’épidémie, ses modalités de mise en œuvre contribuent à créer des tensions et à précariser des salariés du public comme du privé.
Le passe sanitaire ne peut se substituer à de véritables campagnes d’informations des citoyens et à leur implication dans les politiques de prévention et de santé publique. Il est absurde de considérer le consentement à la vaccination et à des mesures de protection sanitaires comme une approbation de la politique indigente, arbitraire et autoritaire du gouvernement.
Aucune réponse officielle reçue de ces organisations.
Ceci devient donc un communiqué d’Ensemble!86 seul.
Nous continuons.
Lisez la note juste mise en ligne sur ce site du groupe Covid d’E! et E!i