(à partir des infos envoyées par la CGT cheminots) :
Dans la lutte pour préserver – et améliorer – le service public des trains les médias « oublient » bien des points chez nos voisins pris souvent comme références, ainsi :
L’Allemagne, qui est souvent citée en modèle et qui avait vu sa dette reprise
intégralement en 1994, est confrontée à une contraction du réseau passant de 41500 à
33000 km, des tarifs qui ont augmenté de 30 à 50% et une dette qui s’est reconstituée à hauteur de 20 milliards d’euros, et ce malgré des financements publics à hauteur de 16 milliards d’euros….
En Espagne c’est l’éclatement de l’opérateur historique en une multitude d’entreprises et de filiales, l’explosion de la sous-traitance de la maintenance de l’infrastructure et du matériel roulant, et un dumping social à tous les étages, ainsi que des suppressions massives d’effectifs.
En Belgique , c’est une baisse drastique des financements publics, des lignes menacées de fermeture surtout en zone rurale et une réforme du régime des retraites annoncée pour cette année…
En Italie, c’est une séparation du gestionnaire d’infrastructure de l’exploitant, qui génère des surcoûts de l’ordre de 20%, une réduction du nombre de trains et une concentration des moyens sur les lignes à grande vitesse.
Au Luxembourg , même si le Fret a été libéralisé et qu’une filiale (CFL Cargo) a été créée, la société demeure publique et l’ensemble des services ferroviaires sont conventionnés par l’Etat par délégation de Service Public.
En Grande Bretagne c’est une concession qui vient d’être renationalisée et un soutien affiché de 70% de la population à cette perspective en raison de l’explosion des tarifs et de la dégradation de la qualité du Service.