Alain Krivine, notre cama­rade, est mort.

Beau­coup d’entre nous ont été emporté.e.s par un- plusieurs, beau­coup de – « meetings Krivine ».

La révo­lu­tion, la fidé­lité à une révo­lu­tion anti­sta­li­nienne, à ce qui fut nommé marxisme révo­lu­tion­naire, à la révo­lu­tion selon Trotsky et Guevara.

Ligue Commu­niste, Ligue commu­niste révo­lu­tion­naire, Nouveau parti anti­ca­pi­ta­liste, etc.

La suite pour nous c’est Ensemble et Ensemble insou­mis.

Voici quelques hommages rendus à celui qui fut de celles et ceux qui consi­dé­raient que la révo­lu­tion est la jeunesse du monde. Au delà des diver­gences – non sans impor­tance- qui nous ont séparé.e.s.

Point de nostal­gie. Juste un retour sur un passé toujours vivant, ce passé où un cama­rade à qui beau­coup d’entre nous doivent tant fut si présent.

Reste à faire la révo­lu­tion. Si possible. Si c’est possible, nul doute que c’est urgent.

PB, 15 03– 2021

https://ensemble-insou­mise.org/alain-krivine/
En souve­nir et en hommage à Alain KRIVINE
par Charles Micha­loux
 
Alain a eu une vie belle et bien remplie. Pas plus que d’autres il n’était protégé contre les défaites, les revers, les décep­tions, les illu­sions déçues. Il savait les recon­naître et les conju­rer, souvent avec un humour acéré. Mais aussi, il savou­rait les victoires (et il y en eut !) pour alimen­ter sa machine person­nelle à espé­rer, à convaincre et à se battre.
Sur tous les terrains depuis sa prime jeunesse, il mili­tait infa­ti­ga­ble­ment pour que la convic­tion révo­lu­tion­naire éprou­vée qui était la sienne rencontre la réalité des trans­for­ma­tions et des secousses de la société. Il était donc de tous les combats, avec une présence modeste qui forçait le respect.Tout le contraire d’un dogma­tique en somme. Sa person­na­lité était bali­sée par une impres­sion­nante fidé­lité et indé­fec­tible constance, en même temps que par une ouver­ture d’es­prit jamais en défaut et un inté­rêt inlas­sable pour ce qui était nouveau et promet­teur.
Soli­dité de roc et flair de parfu­meur, cela le carac­té­ri­sait bien : les mots le faisaient sourire, mais il savait que c’était notre marque de respect et d’ami­tié.
Son parcours poli­tique, sur plus de soixante années, épouse tous les grands événe­ments poli­tiques et sociaux après la Seconde Guerre mondiale, en France comme à l’in­ter­na­tio­nal. Et toujours, avec le fil rouge conduc­teur d’une volonté de construire l’ins­tru­ment néces­saire pour chan­ger le monde, avec une même déter­mi­na­tion de l’Op­po­si­tion de gauche dans l’Union des étudiants commu­nistes à la JCR, la LC, la LCR, fina­le­ment le NPA et toujours la IVe Inter­na­tio­nale.
Mon souve­nir d’Alain est émaillé de tant de beaux moments, qu’ils font vite oublier les autres marqués par la diffi­culté.
J’ai rencon­tré Alain pour la première fois en 1965. J’étais en termi­nale au lycée Voltaire ; il était mon prof. d’his­toire. A l’époque j’étais à la JC (les jeunesses commu­nistes du PCF) et lui oppo­sant au PCF et à l’UEC. Un jour après le cours il m’in­vite à rester. Il me demande alors : « êtes-vous commu­niste ? ». Jeune et fier, je réponds : « oui, ça vous dérange ? ». Il me proposa de discu­ter et de là date mon enga­ge­ment à ses côtés et notre amitié, jamais démen­tie par les désac­cords et les diffé­rences dans la dernière période.
Mon souve­nir lumi­neux commence par là. Il se conclut hélas par l’image d’une homme souf­frant et dimi­nué qui ne ressem­blait plus à ce roc au flair de parfu­meur.
La douleur de le perdre s’ajoute pour moi à d’autres que symbo­lise cette photo prise lors du rassem­ble­ment orga­nisé par la Ligue pour célé­brer le cente­naire de la Commune au prin­temps 1971, dans le sillage de Mai 68, sur la crête de mobi­li­sa­tions inter­na­tio­nales de grande ampleur. Sur cette photo se trouvent Henri Weber (qui a pris plus tard ses distances poli­tiques en se mettant dans la roue du PS, mais qui n’a jamais dénié ses vieilles amitiés), Daniel Bensaïd (le complice et l’ins­pi­ra­teur de toujours), Gérard Verbi­zier (la conscience inter­na­tio­na­liste de la grande famille), Alain Krivine natu­rel­le­ment et moi-même. Ils sont tous dispa­rus et ils me manquent avec notre folle espé­rance.
 
Charles Micha­loux
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http://alen­contre.org/societe/hommage/un-des-notres-hommage-a-alain-krivine-lengage.htm

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Commu­niqué de l’Équipe d’ani­ma­tion natio­nale du mouve­ment ENSEMBLE !

 Alain Krivine nous a quit­tés.

Nous le savions grave­ment malade, et la nouvelle de sa dispa­ri­tion nous est doulou­reuse.
Alain Krivine  n’était pas seule­ment depuis 1968 une figure essen­tielle du mouve­ment révo­lu­tion­naire en France et un diri­geant reconnu de la IVème Inter­na­tio­nale, il était un cama­rade au sens plein du terme.
Venu à l’ac­tion poli­tique par la  lutte contre le colo­nia­lisme français en Algé­rie, il fut, avec la Jeunesse commu­niste révo­lu­tion­naire, au cœur de mai 68. Puis ce fut la Ligue commu­niste, deve­nue Ligue commu­niste révo­lu­tion­naire. Alain Krivine en fut l’in­fa­ti­gable anima­teur, tentant d’ou­vrir la tradi­tion trots­kiste aux nouvelles radi­ca­li­tés issues des mobi­li­sa­tions de la jeunesse des années 1960–1970.

Une fois achevé son mandat de député euro­péen, peu enclin à envi­sa­ger une nouvelle candi­da­ture à l’élec­tion prési­den­tielle il sut assu­rer avec Olivier Besan­ce­not le relais géné­ra­tion­nel.
Mili­tant exem­plaire, Alain Krivine des décen­nies durant fut un acteur de tous les combats, aux plans natio­nal et inter­na­tio­nal, contre un système capi­ta­liste géné­rant exploi­ta­tion et oppres­sions. Homme de convic­tion, il savait avec courage, déter­mi­na­tion, et aussi humour, se porter sur la brèche, mettre sur pied les appels, orga­ni­ser les initia­tives et mobi­li­sa­tions que la situa­tion du moment rendait néces­saires. Son « flair » poli­tique et son sens des rapports humains ont fait de lui l’ani­ma­teur de « la Ligue », qui sans lui n’au­rait sans doute pas été en mesure d’as­su­mer ses tâches poli­tiques comme elle le fit.
Adieu cama­rade !




Je me rappelle des torrents d’ap­plau­dis­se­ments à son endroit lors du
meeting commun de la gauche en 1996 :
https://www.libe­ra­tion.fr/cahier-special/1997/01/02/ils-ont-fait-1996-le-lieu-a-bercy-alain-krivine-fait-vibrer-la-gauche-au-forum-unitaire-commu­nistes-_195194/

Un message paru sur le site de l’Ely­sée… :
https://www.elysee.fr/emma­nuel-macron/2022/03/13/deces-dalain-krivine


Alain Krivine, tant de poings communs

https://la-bas.org/la-bas-maga­zine/textes-a-l-appui/alain-krivine-tant-de-poings-communs


Même dans Paris Match, qui publie un recueil de photos commen­tées…

https://www.paris­match.com/Actu/Poli­tique/Alain-Krivine-Mai-68-inter­view-photos-1793818

Une réflexion sur « Alain Krivine, notre cama­rade, est mort. »

  1.  la jeunesse politisée des années 60 et 70 avait toute un peu d’alain krivine.
    les hommages pleuvent de partout méme de la présidence de la république, alain avec ses bons mots ne pourra y répondre…
    On croisait le militant infatigable ds les manifs, lors de meetings unitaires,…pour ma part nous avions pu échanger longuement en 1970 lorsque tjs disponible, il était venu à Evreux pour soutenir 3 militants cgt poursuivis pour avoir collé des affiches antimilitaristes *.
    Làché par la cgt déptle. un comité avait été constitué à l’initiative de la lcr, du psu.
    *J’ai conservé l’affiche en question  » l’armée emprisonne « – libération des soldats hervé, devaux, trouilleux et divet « .des hommes en uniforme militaire au 1er mai, des comités de soldats,…c’est déjà de l’histoire!
     
     

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