Edouard Philippe: une fuite en avant contre les liber­tés

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Commu­niqué de la Ligue des droits de l’homme

Le Premier ministre a ouvert, ce lundi 7 janvier une nouvelle suren­chère sécu­ri­taire face à des mouve­ments sociaux qui persistent. En visant les casseurs, les mesures envi­sa­gées portent de lourdes menaces sur la liberté de mani­fes­ter et la liberté d’opi­nion de toutes et tous.

Le poison de l’état d’ur­gence pour­suit ces effets liber­ti­cides et le Premier ministre annonce le retour de la respon­sa­bi­lité collec­tive qu’a­vait insti­tuée la loi « anti­cas­seurs », de sinistre mémoire. Les mesures adop­tées par le Sénat, et qui seraient portées et aggra­vées par le gouver­ne­ment, s’en inspirent gran­de­ment. Plus de pouvoir admi­nis­tra­tif, moins de justice, moins de liber­tés.

La Ligue des droits l’Homme (LDH) s’inquiète vive­ment de ce qui serait ainsi envi­sagé, avec notam­ment de nouveaux pouvoirs aux préfets qui pour­raient déci­der qui peut, ou pas, mani­fes­ter, et de faire d’un mani­fes­tant un délinquant, dès lors qu’un rassem­ble­ment auquel il parti­cipe par convic­tion poli­tique ne serait pas déclaré.

Au lieu de réponses sociales et poli­tiques de nature à apai­ser les tensions, le choix de l’au­to­ri­ta­risme est dange­reux pour notre démo­cra­tie et nos liber­tés, qui ont au contraire besoin de force et vigueur.

Paris, le 8 janvier 2019

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