« Esprit public » ou barba­rie

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Ni Trump, ni Poutine : voici un mot d’ordre qui devrait unir les gauches et les écolo­gistes, mobi­li­ser dans le monde du travail et de la créa­tion.

Le campisme et l’at­lan­tisme ne sont plus de saison : deux pommes de discorde doivent être enter­rées. Car qui peut encore défendre l’OTAN et les États-Unis comme alliés ? Et qui peut croire qu’a­près le Donbass et la Crimée, l’an­nexion d’une partie de l’Ukraine calme­rait les appé­tits d’ex­pan­sion de Poutine, lui qui déploie des crédits mili­taires hors norme pour l’ar­mée russe ?

Le ligne de crête pour une voie commune peut se résu­mer ainsi : ni esprit muni­chois, ni engre­nage guer­rier. Nous parta­geons la volonté de recons­truire notre souve­rai­neté et notre indé­pen­dance en matière de défense ou d’éner­gie, à condi­tion que cela ne se fasse pas au détri­ment des budgets sociaux et écolo­giques, à condi­tion aussi que cela ne se substi­tue pas à une stra­té­gie diplo­ma­tique pour la paix.

Nous avons aussi en commun la conscience que nous ne ferons pas contre­poids seuls, qu’il nous faut de la coopé­ra­tion à l’échelle euro­péenne et des alliances à l’ex­té­rieur pour faire contre­poids aux puis­sances impé­ria­listes et valo­ri­ser un autre choix de civi­li­sa­tion. Et nous savons que la rareté des ressources natu­relles est un puis­sant levier de conflits meur­triers, et donc l’ur­gence à agir pour chan­ger de modèle de déve­lop­pe­ment, parta­ger les richesses, proté­ger la planète.

Notre vision du monde est l’an­ti­dote à l’in­ter­na­tio­nale auto­ri­taire et réac­tion­naire qui se déploie sans complexe. Contre la loi du plus fort, la marchan­di­sa­tion de tout n’im­porte quoi, la préda­tion, le déni clima­tique, la défense des domi­nants, les faits alter­na­tifs, nous voulons la coopé­ra­tion, l’éco­no­mie de la mise en commun, la passion de l’éga­lité, la bifur­ca­tion écolo­gique, la justice, le droit inter­na­tio­nal, la science et la connais­sance. C’est un choix de civi­li­sa­tion.

« L’es­prit public » ou barba­rie. Nous en sommes là. C’est dire si le camp de l’éman­ci­pa­tion doit sortir de l’ato­nie, se rassem­bler et prendre l’ini­tia­tive.

Clémen­tine Autain

12 mars

 

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