Communiqué de presse – 28 mai 2018
La première assemblée plénière des États Généraux des Migrations s’est tenue les 26–27 mai à
Montreuil. Les centaines de participant.e.s ont adopté une déclaration inédite, fruit de la
consultation de dizaines de milliers de citoyens, afin de proposer « un socle commun pour une
politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes ».
Plus de 500 personnes, représentant les quelques 106 assemblées locales présentes dans 76 départements,
ont assisté deux jours durant à la première session nationale des États Généraux des Migrations qui se tenait
dans la grande salle des fêtes de la mairie de Montreuil.
Cette rencontre est l’aboutissement d’un processus de concertation citoyenne ayant réuni environ 10 000
personnes, citoyen.ne.s français.e.s et exilé.e.s, lancé en novembre 2017 par 450 associations et collectifs
citoyens de solidarité avec les personnes étrangères, lassés de ne pas être entendus par les pouvoirs publics
dans la définition de la politique migratoire. Huit mois durant, ces assemblées locales ont travaillé afin de
rédiger des cahiers de doléances visant à lister les situations inacceptables, ainsi qu’à collecter des
propositions pour un accueil digne des personnes étrangères.
Ces propositions ont servi de base à une déclaration historique, le « Manifeste des Assemblées locales des
États Généraux des Migrations pour une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la
dignité des personnes », débattue et adoptée durant cette première assemblée plénière. Ce manifeste
comporte une quarantaine de propositions concrètes, véritable socle politique pour répondre à la « crise des
politiques migratoires ». Dans son préambule, le manifeste rappelle « la situation humanitaire déplorable dans
laquelle sont laissées nombre de personnes étrangères sur le territoire français ou à ses frontières » et les
nombreuses condamnations de la France pour ses « entorses au droit international et aux conventions
internationales ratifiées ». Le manifeste proclame notamment« un respect du droit d’asile effectif, qui ne soit
plus prétexte à une logique de tri » et « une égalité des droits entre Français· e·s et étranger·ère·s présent·e·s
sur le territoire ». Le règlement Dublin, la rétention des étrangers, et les expulsions sont aussi dénoncés.
Cette assemblée plénière marque la première grande réussite des États Généraux des Migrations, processus
qui ne cesse de s’élargir et regroupe aujourd’hui plus de 1 600 organisations locales et nationales. Les
participant.e.s ont décidé de poursuivre ce processus collectif pour résister aux discours xénophobes qui
gangrènent la politique française et alimentent le racisme. Mais également pour aller plus loin dans la
construction d’une politique migratoire alternative et créer un mouvement d’opinion. Toutes ces associations
et collectifs sont aussi mobilisés pour dénoncer le projet de loi Asile et Immigration qui sera prochainement
débattu au Sénat, loi qui constitue l’antithèse répressive et dégradante du Manifeste des États Généraux des
Migrations.
Lien vers le texte du Manifeste : https://eg-migrations.org/Manifeste-des-Assemblees-Localesreunies-
pour-la-1ere-session-pleniere-des
Contact presse :
• Rafael Flichman, La Cimade : 06 42 15 77 14 rafael.flichman@lacimade.org
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• Jocelyn Moncombe, CRID : 06 67 34 54 86 j.moncomble@crid.asso.fr