Un appel de la direction de France insoumise qui ouvre la possibilité de listes communes sous réserve de négociations et de dénonciation du président de la Région qui a soutenu Macron dès le premier tour de l’élection présidentielle.
« La crise climatique sans précédent apparaît aujourd’hui non plus comme une perspective plus ou moins lointaine mais comme une réalité tangible pour tous. Que ce soit la perte de biodiversité, les enchaînements climatiques majeurs (sécheresse, canicules, inondations), ou les épisodes de pollutions, jusqu’alors réservés aux grandes villes du sud maintenant étendus à nos campagnes, tout démontre l’emballement climatique et la responsabilité de nos activités sur celui-ci.
En mars 2021 auront lieu les élections régionales et départementales. Elles sont une opportunité pour faire face à l’urgence sociale et pour planifier les grandes bifurcations écologiques aujourd’hui indispensables dans le cadre des compétences dévolues aux collectivités territoriales.
C’est sur une nouvelle trajectoire que nous proposons aux organisations et mouvements politiques et citoyens, aux associations, syndicats s’inscrivant dans la résistance aux réformes néo-libérales d’Emmanuel Macron, d’accorder nos forces et nos démarches, parce que nous faisons séparément les mêmes constats et que globalement nous apportons des réponses convergentes. Il s’agit d’organiser la planification pour la satisfaction de l’intérêt général face aux défenseurs des intérêts privilégiés. Il est nécessaire de programmer ensemble l’avenir de la Nouvelle Aquitaine avec ces trois priorités :
⁃ La mise en place d’un bouclier social immédiat pour préserver l’emploi, les droits sociaux en conditionnant les aides publiques dispensées par la région aux entreprises et aux associations, et en programmant des mesures d’aide et de solidarité pour les personnes et les familles en difficulté.
⁃ La bifurcation écologique pour des transports propres, une alimentation saine et une agriculture paysanne : stopper l’artificialisation des terres agricoles et les grands projets inutiles et imposés, donner la priorité aux transports ferroviaires, voyageurs et marchandises, et à leur maillage équilibré.
⁃ La rénovation démocratique au service de l’intérêt général en s’appuyant notamment sur l’implication citoyenne et la souveraineté populaire avec l’outil du référendum d’initiative citoyenne locale, y compris révocatoire, et les budgets participatifs
A cela s’ajoute une crise sanitaire majeure à laquelle l’organisation de l’état n’a pas su ou pas voulu répondre, laissant l’auto-organisation aux hôpitaux publics et aux systèmes de santé faire face seule, sans investissements techniques et en personnels à la hauteur des enjeux sanitaires. Cet exemple montre, s’il en est besoin, la nécessité de services publics suffisamment dotés et organisés, justement répartis à travers nos territoires, pour un égal libre accès à tous nos concitoyens.
Ces services publics seront encore plus précieux pour faire face à l’aggravation de la crise sociale et économique qui s’avance dans les centres urbains comme en zone rurale.
Une gestion de la Région Nouvelle-Aquitaine aujourd’hui inefficace
Donnant l’illusion de s’emparer des impératifs écologiques actuels, A.Rousset a tardivement fait voter la « feuille de route » régionale Néoterra. Illusion ! Ce document fixe un horizon écologique pour ses politiques : un aveu confondant quand on sait que la particularité de l’horizon, c’est de s’éloigner au fur et à mesure qu’on s’en approche…
Le président de Région a mené une politique économique libérale dite de « ruissellement » : finalement peu de choses sont arrivées jusqu’à vous, cela n’a fait qu’aggraver les inégalités sociales et territoriales au détriment des plus fragiles. Il a « arrosé » la Région d’argent public sans aucune exigence sociale pour préserver l’emploi, ni aucune limite écologique répondant à la gravité et aux urgences de la situation… Il est aujourd’hui indispensable de répondre aux enjeux en fixant non pas un horizon, mais bien un objectif avec des points d’étapes, atteignables, concrets, partagés et concertés.
En mars 2021, tourner enfin la page !
La complémentarité et l’équité entre les trois anciennes régions fusionnées, Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin est une voie juste pour un développement équilibré de la Région Nouvelle Aquitaine, fondé sur la valorisation des atouts et des savoir-faire de chaque territoire. S’appuyer sur la coopération des territoires plutôt que sur la concurrence doit être la nouvelle méthode de travail.
Nous voulons engager les bifurcations nécessaires pour répondre aux enjeux de l’urgence écologique, de l’urgence sociale et de l’urgence démocratique et nous devons le faire avec les forces progressistes, humanistes, écologistes, avec les paysans, les artisans et PME, avec les citoyennes et les citoyens engagés pour l’écologie populaire et les droits sociaux, avec les membres des syndicats, associations, ONG, Gillet jaunes…
Nous avons des objectifs sociaux, économiques et écologiques communs. Nous appelons à former des listes communes pour les élections départementales et régionales, à même de faire advenir une alternative populaire et démocratique pour changer ensemble la vie et l’avenir des habitant.e.s de Nouvelle Aquitaine.«