FSU, CGT, Soli­daires, MRAP. Des rafles de sans- papier. En France.

Commu­niqué de presse : Des « rafles » orga­ni­sées par le Ministre de l’in­té­rieur ?

L’ar­ri­vée de Retailleau au minis­tère de l’in­té­rieur aura marqué un tour­nant inquié­tant pour les droits des étran­ger.es, avec ou sans titre de séjours dans notre pays. Après la circu­laire janvier 2025 abro­geant la circu­laire Valls, donnant des consignes claires pour durcir les condi­tions de régu­la­ri­sa­tions, des notes envoyées aux commis­sa­riat pour ficher les personnes étran­gères, des listes de métiers en tension réduites à portions congrues, le ministre de l’in­té­rieur, se lance dans une opéra­tion xéno­phobe prenant pour bouc émis­saire les plus précaires parmi les précaires, les étran­gers et étran­gères, notam­ment sans titre de séjour.
Le Gouver­ne­ment en stig­ma­ti­sant toujours les étran­gers et étran­gères contri­bue à la bana­li­sa­tion de la parole et des actes racistes.C’est dans cette optique que le ministre de l’in­té­rieur vient d’an­non­cer des opéra­tions de contrôle dans les gares et les lieux de trans­ports publics pour « lutter contre l’im­mi­gra­tion irré­gu­lière » qui s’ap­pa­rentent à des « rafles ».
Nos orga­ni­sa­tions, dénoncent cette esca­lade nauséa­bonde, visant des travailleurs et travailleuses qui se rendent sur le lieu de travail et qui aujourd’­hui et demain, un peu plus que d’ha­bi­tude, le feront la peur au ventre. Nous rappe­lons, qu’une partie des personnes étran­gères sur notre terri­toire, sont sans titres de séjours à cause des durcis­se­ments succes­sifs des poli­tiques migra­toires et des condi­tions de trai­te­ment de leur dossier. Les étran­ger.es ne viennent pas profi­ter de notre système social, ils et elles viennent travailler, dans les condi­tions les plus diffi­ciles, la plupart du temps sans aucuns droits, tout en s’ac­quit­tant des coti­sa­tions et impôts.
Ce sont les guerres, les dérè­gle­ments clima­tiques et la pauvreté qui poussent des milliers de personnes à rejoindre notam­ment notre pays, souvent au péril de leur vie, pour essayer d’y trou­ver une exis­tence digne. Il n’y a pas de crise migra­toire, il y a une carence des poli­tiques d’ac­cueil struc­tu­rées au niveau natio­nal et euro­péen.
Nos orga­ni­sa­tions saluent l’ini­tia­tive des syndi­cats de chemi­nots appe­lant les agents à ne rien faire qui ne soit pas dans leur préro­ga­tives.
Nous deman­dons la mise en place d’un proces­sus de régu­la­ri­sa­tion par le travail qui soit opéra­tion­nel et qui permette aux travailleurs et travailleuses sans titre de séjour de sortir de l’ir­ré­gu­la­rité.
Nous deman­dons un plan d’ur­gence pour renou­ve­ler les milliers de titres de séjour en attente dans les préfec­tures du terri­toire natio­nal.
Nous exigeons des poli­tiques migra­toires centrées sur l’ac­cueil, sur le respect des droits humains et la soli­da­rité. Les moyens doivent être prio­ri­tai­re­ment mis pour répondre aux besoins sociaux des popu­la­tions, notam­ment des plus précaires.
Paris, le 18 juin 2025

 

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