« La CGT spectacle avait prévenu : face au saccage de notre protection sociale et des politiques publiques de la culture (comme des autres) aucun membre du gouvernement n’est bienvenu sur nos spectacles.
En accord avec les artistes et techniciens qui travaillaient pour l’inauguration du festival des Nuits Romanes 2014, le spectacle d’hier soir à St Savin (86) n’aurait débuté qu’en l’absence de la Ministre d’Etat, madame Ségolène Royal. Devant la pression des professionnels du spectacle mobilisés pour l’adoption d’une autre convention d’assurance chômage que celle agréée jeudi dernier (dans le but de faire 2 milliards d’euros d’économie sur le dos des demandeurs d’emploi), la Ministre a préféré ne pas faire le déplacement. Bien lui en a pris, elle a évité ainsi de prendre en otage le public par sa présence non désirée.
Il y a moins d’une semaine, c’est Jacques Toubon, alors tout juste proposé par le Président de la République comme Défenseur des droits qui a lui aussi annulé son déplacement à Niort (79) devant la grève probable des salariés de la scène nationale qui devait l’accueillir pour une conférence.
Afin de marquer notre détermination face aux politiques d’austérités menées et particulièrement aujourd’hui concernant l’attaque contre la protection sociale d’assurance chômage des plus fragiles, nous appelons à continuer et à amplifier la mobilisation sous toutes ses formes (grève, manifestations, actions, interpellation du public, débats, …) pour qu’enfin les négociations soient réouvertes et que nos propositions soient prises en compte. »
CHARTE DES FESTIVALS
- Attendu que 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés
- Attendu que l’accord du 22 mars fera des économies sur le dos des pauvres
- Attendu que l’accord du 22 mars met en place dans le régime général des droits rechargeables qui organisent la course aux petits boulots mal payés et synonymes de grande précarité
- Attendu que l’accord du 22 mars vide de son contenu l’annexe 4 des intérimaires
- Attendu que l’accord du 22 mars reconduit et aggrave l’accord du 26 juin 2003 sur les annexes 8 et 10 dénoncé par tous les intermittents et une grande partie de leurs employeurs
- Attendu que l’accord du 22 mars pour les annexes 8 et 10 met en place des ruptures de droits inédites par un différé d’indemnisation injuste et des surcotisations qui frapperont de plein fouet les plus fragiles
- Attendu que la ministre de la culture Aurélie Filippetti s’était engagée à ce que les contre-propositio ns du comité de suivi soient étudiées
- Attendu que François Rebsamen a signé le 9 mars dernier une tribune du comité de suivi demandant à ce que l’accord prenne en compte ces contre-propositions
- Attendu que le président de la république et les membres du gouvernement dénonçaient l’accord de 2003 quand ils étaient dans l’opposition
- Attendu que ce gouvernement est le premier à baisser les budgets de la culture entrainant des licenciements invisibles : ceux de tous les intermittents non engagés dans d es projets qui ne se font plus
- Attendu que ces attaques sur les budgets et les droits sociaux nous empêcheront à terme de réaliser nos projets
- Attendu que les chômeurs sont humiliés, les 9 millions de pauvres ne sont pas considérés
- Attendu que les solutions dignes de réponses à la précarité existent et que nos contre-propositions n’ont toujours pas été étudiées
- Attendu que François Rebsamen, soutenu par le gouvernement, a tout de même donner son agrément à l’accord du 22 mars le 26 juin dernier
- Attendu que les actes doivent suivre les engagements et que les trahisons sont avérées
Nous déclarons persona non grata tous les membres du gouvernement dans les festivals. Les spectacles auxquels ils veulent assister n’auront pas lieu, il en va de leur responsabilité.