Lors de la Manifestation du 5 février à Poitiers qui a associé Gilets jaunes, CGT et Solidaires, un des slogans fut « Benalla en prison! ». C’est au moins un procès de homme et de ses protecteurs que l’on est en droit d’exiger, alors que les peines de prison pleuvent sur les manifestants.
Quelques précisions sur ces questions.
Alexandre Benalla alors membre de la protection de Macron, a cogné sur des manifestants le 1er mai dernier, déguisé en flic. Il fut défendu par Macron en personne lorsque cela fut révélé. Ce fut un scandale justifié; on ne savait alors pas que d’autres scandales encore plus inquiétants seraient dévoilés.
Le Monde, Mediapart et d’autres organes de presse ont bien prouvé que le faux policier était une vraie brute.
Il y eut enquête parlementaire. Lorsque Benalla a répondu aux parlementaires , parlant sous serment, il a menti et à plusieurs reprises, comme Mediapart vient de le documenter. On remarquera que dans ce monde de communicants le mensonge est usuel chez les gens de pouvoirs, que les fake news leur sont une arme quotidienne. C’est un délit tout de même qu’a là encore commis Benalla.
Mediapart a aussi prouvé que Benalla était payé pour protéger un oligarque russe -soupçonné de liens avec la mafia locale- …alors qu’il travaillait encore à l’Elysée. Ils sont comme ça les amis de Macron: ils privatisent l’Etat et se croient tout permis.
La réaction de l’Exécutif, soit de Macron, aux révélations de Mediapart fut rapide: tentative de perquisition de Mediapart par le parquet sur ordre de l’Elysée en ce début février 2019. Macron défend ainsi la vie privée de son ami Benalla. Il tente en même temps de défendre ses intérêts et ceuix de sa classe sociale.
Avec Castaner, ce Ministre de l’Intérieur au passé lié à d’autres voyous, il est responsable des blessés et des éborgnés des manifestations de Gilets jaunes. Macron, en même temps qu’il fait cogner, défend cette autre crapule qui lui reste liée: Benalla.
Macron est un ami de truands en même temps qu’ un ami des capitalistes. Il sait que la brutalité et la sauvagerie sont nécessaires pour imposer les destructions néolibérales qu’il a engagées ou poursuivies.
ReVe86 a publié plusieurs articles sur ce feuilleton Benalla-Macron
Pascal Boissel, 5–2–2019
Voici un extrait d’un article de Mediapart paru le 5 février à ce sujet:
Nos révélations permettaient de démontrer que MM. Benalla et Crase avaient violé le contrôle judiciaire auquel ils sont astreints dans le cadre de l’affaire des violences du 1er Mai, en se rencontrant secrètement le 26 juillet, en début d’après-midi, à Paris. Des enregistrements clandestins réalisés ce jour-là, dont Mediapart a diffusé des extraits, le prouvent.
Notre enquête prouvait par ailleurs l’implication personnelle d’Alexandre Benalla dans un contrat sécuritaire avec un oligarque proche de Poutine, alors qu’il travaillait à l’Élysée. Il ressortait également de cette même enquête que MM. Benalla et Crase avaient tout fait pour dissimuler des preuves dans cette même affaire du contrat russe, craignant qu’elles ne soient découvertes par la police.
Et pour cause : l’oligarque au cœur de ce volet du dossier est non seulement un proche de Vladimir Poutine mais il est aussi soupçonné de liens avec le pire des groupes criminels de Moscou, d’après plusieurs magistrats européens.
Face à ces informations, dont aucune n’a été démentie par les intéressés depuis leur publication, qu’a décidé le parquet de Paris ? Ouvrir une enquête judiciaire visant plusieurs délits, dont l’atteinte à la vie privée dont auraient été victimes… MM. Benalla et Crase
« Nos révélations permettaient de démontrer que MM. Benalla et Crase avaient violé le contrôle judiciaire auquel ils sont astreints dans le cadre de l’affaire des violences du 1er Mai, en se rencontrant secrètement le 26 juillet, en début d’après-midi, à Paris. Des enregistrements clandestins réalisés ce jour-là, dont Mediapart a diffusé des extraits, le prouvent.
Notre enquête prouvait par ailleurs l’implication personnelle d’Alexandre Benalla dans un contrat sécuritaire avec un oligarque proche de Poutine, alors qu’il travaillait à l’Élysée. Il ressortait également de cette même enquête que MM. Benalla et Crase avaient tout fait pour dissimuler des preuves dans cette même affaire du contrat russe, craignant qu’elles ne soient découvertes par la police.
Et pour cause : l’oligarque au cœur de ce volet du dossier est non seulement un proche de Vladimir Poutine mais il est aussi soupçonné de liens avec le pire des groupes criminels de Moscou, d’après plusieurs magistrats européens.
Face à ces informations, dont aucune n’a été démentie par les intéressés depuis leur publication, qu’a décidé le parquet de Paris ? Ouvrir une enquête judiciaire visant plusieurs délits, dont l’atteinte à la vie privée dont auraient été victimes… MM. Benalla et Crase. «