Chers Camarades, chers Amis,
Alors que le monde entier célèbre la Journée internationale des Travailleurs, les travailleurs palestiniens célèbrent ce 1er mai dans un contexte marqué par la poursuite de l’occupation et de la colonisation.
Malgré la pauvreté, le chômage et l’absence de perspectives, qu’ils soient en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza, dans les territoires de 1948 ou en exil, les travailleurs palestiniens sont plus que jamais déterminés et luttent comme nous pour un lendemain meilleur, un lendemain de liberté et de justice.
Le taux de chômage dépasse les 45 % en Cisjordanie et 70 % dans la bande de Gaza, toujours sous blocus israélien, dans laquelle plus de 75 % des Palestiniens vivent en dessous du seuil de pauvreté, et où la vie économique est paralysée par la fermeture des frontières et des passages.
En ce 1er mai, nos pensées vont plus particulièrement à tous les travailleurs palestiniens tués par les soldats israéliens sur leurs lieux de travail, devant le mur d’apartheid, dans les manifestations contre la confiscation de leurs terres, devant les barrages militaires israéliens ou suite aux agressions israéliennes permanentes.
Nos pensées vont également à ces travailleurs palestiniens qui, malgré les humiliations israéliennes et les files d’attente devant les check-points, continuent à vouloir se rendre sur leur lieu de travail afin de vivre et faire vivre leurs familles.
Une autre pensée à ceux qui sont depuis des années sans travail à cause de toutes les mesures israéliennes de rétorsion et qui n’arrivent pas à répondre aux besoins de leurs familles, et en particulier à la population de Gaza qui, trois ans après l’offensive militaire israélienne de l’été 2014, reste sans aucun projet réel de reconstruction et un horizon bouché.
Enfin, une pensée pour les prisonniers palestiniens en grève de la faim depuis le 17 avril en protestation contre leurs conditions atroces de détention mais aussi pour la justice et l’autodétermination, rejoints par les militants basques emprisonnés à Lannemezan et Georges Ibrahim Abdallah, ce militant communiste, combattant de la cause des peuples libanais et palestinien contre l’impérialisme, le sionisme, et la réaction, emprisonné depuis 34 ans par la France qui lui refuse la libération conditionnelle à laquelle il pourrait prétendre. Nous affirmons notre solidarité totale avec ces prisonniers qui incarnent aujourd’hui plus que jamais la Résistance du peuple palestinien et affirmons face à leurs geôliers sionistes et à leurs soutiens ici-mêmes, qu’ils ne sont pas seuls ! La résistance ne s’emprisonne pas !
Chers Camarades, chers Amis,
Je rappellerais que lorsque nous luttions contre la loi El Khomri, des syndicalistes palestiniens nous avaient adressé à leur tour un message de solidarité et de soutien, bien conscients de la nature de classe de cette loi, eux qui bénéficient si peu de garanties et de protections sociales.
Oui, en ce 1er Mai 2017, nous voulons réaffirmer avec force que la solidarité internationale est plus forte que la barbarie de l’impérialisme qui sème guerre et terreur sur la planète pour assouvir le puits sans fond de ses appétits. Et en cela, notre Comité le rappelle sans cesse, la lutte du peuple palestinien est une cause exemplaire, centrale, universelle et révélatrice.
Exemplaire, car elle révèle les accointances entre les pays impérialistes et le sionisme, Israël jouant plus que jamais le rôle de « poste avancé de la civilisation, un rempart de l’Europe contre l’Asie, s’opposant à la barbarie ».
Centrale, car le maintien d’Israël dans la région permet le maintien de la suprématie des puissances occidentales.
Universelle, car la lutte des Palestiniens est la cause de tous les peuples opprimés, tout comme leur résistance est le symbole de la lutte contre toutes les oppressions et injustices. Elle rejoint la lutte du peuple syrien en butte à l’agression des pays occidentaux coalisés pour briser l’axe de la résistance à l’impérialisme (Iran, Syrie, Hezbollah).
Elle est aussi révélatrice car, soutenant de plus en plus ouvertement Israël, les Etats occidentaux soutiennent sans retenue son racisme, son colonialisme, son unilatéralisme qui sont aussi les leurs et qui se manifestent de plus en plus ouvertement ces derniers temps.
C’est la même guerre ici et là-bas. Ce sont les mêmes multinationales qui dressent les travailleurs et les peuples les uns contre les autres et instillent la peur qui divise et affaiblit les exploités.
En ce 1er mai 2017, nous le réaffirmons haut et fort : Vive la Palestine ! Vive la Résistance palestinienne ! Boycott Israël !
Vive la solidarité internationale !