Un appel unitaire à Paris pour le 5 février

Compte tenu de la situa­tion excep­tion­nelle, les unions régio­nales
Ile-de-France (URIF) CGT FO FSU Soli­daires réunies vendredi 25 janvier
appellent à construire la mobi­li­sa­tion sur des reven­di­ca­tions communes avec toutes celles et ceux qui luttent aujourd’­hui. Il y a urgence, à faire
gran­dir le mouve­ment social pour plus de justice sociale et fiscale
.

Les URIF condamnent et s’op­posent ferme­ment à la loi « anti­cas­seurs » qui
vise ni plus ni moins à abolir la liberté de se réunir et de mani­fes­ter,
droits fonda­men­taux acquis de haute lutte.

Les URIF réaf­firment que le *« grand débat natio­nal »* ouvert par
l’exé­cu­tif en réponse à la crise des « gilets jaunes » ne vise en réalité
qu’à légi­ti­mer la poli­tique de casse sociale que le gouver­ne­ment voudrait
voir abou­tir en matière de services publics, d’as­su­rance-chômage ou de
retraite par points. En ce sens, les orga­ni­sa­tions syndi­cales n’ont pas à
parti­ci­per, ni de près, ni de loin, à ce *« grand débat natio­nal »
*.

Au moment où les action­naires des entre­prises du CAC 40 se voient verser en 2018 le montant record de 57,4 milliards €, où les entre­prises béné­fi­cient
de 40 milliards € au titre du crédit impôt compé­ti­ti­vité emploi (CICE) et
où l’éva­sion fiscale est évaluée entre 80 à 100 milliards €, l’heure est
plus que jamais à la riposte inter­pro­fes­sion­nelle
pour obli­ger le
gouver­ne­ment et le patro­nat à répondre à l’ur­gence sociale :

–  Arrêt de la répres­sion poli­cière – NON à la loi « anti­cas­seurs »
–  Hausse immé­diate du SMIC à 1800€, et des grilles de salaires
–  Augmen­ta­tion géné­rale des salaires et des pensions
–  Reva­lo­ri­sa­tion du point d’in­dice pour les fonc­tion­naires
–  Réin­dexa­tion des salaires, des pensions et des retraites sur le coût
de la vie
–  Déve­lop­pe­ment de tous les services publics sur tous les terri­toires
–  Retour à la retraite à 60 ans et aban­don de toute réforme de
retraite par points

–  Aban­don de toutes les réformes concer­nant les lycéens et les
étudiants dont l’aug­men­ta­tion des frais d’ins­crip­tion pour les étudiants
étran­gers hors UE

–  Abro­ga­tion des réformes qui détri­cotent le droit du travail et la
protec­tion des sala­riés (Lois « Rebsa­men », « El Khomri », ordon­nances « 
Macron »…)

Cons­ta­tant que les fonc­tion­naires, les agents de la sécu­rité sociale, les
retraité.e.s… rentrent dans l’ac­tion, les URIF consi­dèrent que c’est le
moment d’ap­pe­ler tous ensemble les sala­rié.e.s du public et du privé à se
réunir en assem­blées géné­rales
, à déci­der de tous les moyens d’ac­tion en
leur posses­sion pour obte­nir satis­fac­tion sur les reven­di­ca­tions (arrêt de
travail, grève, blocage …), à parti­ci­per à la mani­fes­ta­tion pari­sienne,
mardi 5 février, et à discu­ter des suites à donner pour construire la
riposte dans la durée.

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