Compte tenu de la situation exceptionnelle, les unions régionales
Ile-de-France (URIF) CGT FO FSU Solidaires réunies vendredi 25 janvier
appellent à construire la mobilisation sur des revendications communes avec toutes celles et ceux qui luttent aujourd’hui. Il y a urgence, à faire
grandir le mouvement social pour plus de justice sociale et fiscale.
Les URIF condamnent et s’opposent fermement à la loi « anticasseurs » qui
vise ni plus ni moins à abolir la liberté de se réunir et de manifester,
droits fondamentaux acquis de haute lutte.
Les URIF réaffirment que le *« grand débat national »* ouvert par
l’exécutif en réponse à la crise des « gilets jaunes » ne vise en réalité
qu’à légitimer la politique de casse sociale que le gouvernement voudrait
voir aboutir en matière de services publics, d’assurance-chômage ou de
retraite par points. En ce sens, les organisations syndicales n’ont pas à
participer, ni de près, ni de loin, à ce *« grand débat national »*.
Au moment où les actionnaires des entreprises du CAC 40 se voient verser en 2018 le montant record de 57,4 milliards €, où les entreprises bénéficient
de 40 milliards € au titre du crédit impôt compétitivité emploi (CICE) et
où l’évasion fiscale est évaluée entre 80 à 100 milliards €, l’heure est
plus que jamais à la riposte interprofessionnelle pour obliger le
gouvernement et le patronat à répondre à l’urgence sociale :
– Arrêt de la répression policière – NON à la loi « anticasseurs »
– Hausse immédiate du SMIC à 1800€, et des grilles de salaires
– Augmentation générale des salaires et des pensions
– Revalorisation du point d’indice pour les fonctionnaires
– Réindexation des salaires, des pensions et des retraites sur le coût
de la vie
– Développement de tous les services publics sur tous les territoires
– Retour à la retraite à 60 ans et abandon de toute réforme de
retraite par points
– Abandon de toutes les réformes concernant les lycéens et les
étudiants dont l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants
étrangers hors UE
– Abrogation des réformes qui détricotent le droit du travail et la
protection des salariés (Lois « Rebsamen », « El Khomri », ordonnances «
Macron »…)
Constatant que les fonctionnaires, les agents de la sécurité sociale, les
retraité.e.s… rentrent dans l’action, les URIF considèrent que c’est le
moment d’appeler tous ensemble les salarié.e.s du public et du privé à se
réunir en assemblées générales, à décider de tous les moyens d’action en
leur possession pour obtenir satisfaction sur les revendications (arrêt de
travail, grève, blocage …), à participer à la manifestation parisienne,
mardi 5 février, et à discuter des suites à donner pour construire la
riposte dans la durée.