Valérie Soumaille a rassemblé plus de 48% des voix dans une circonscription plutôt orientée à droite et qui avait connu comme députée madame Coutelle qui a fait campagne il y a cinq ans et cette fois encore pour Sacha Houlié, son encore jeune protégé.
Ce hiérarque de la macronie a eu besoin d’autres soutiens de représentants d’un monde ancien qui furent socialistes. Comme Claeyes (ancien maire battu par Moncond’huy, qui vota Valls lors des primaires socialistes d’ il y a cinq ans, qui fut un jour trésorier national du PS). Comme Santrot qui fut une incarnation de l’union de la gauche en devenant maire dès 1977 ( nous n’avions pas de portables mais nous avions l’électricité), PS et à la tête d’une union de la gauche (avec le Pcf puis avec le Pcf et les Verts).
Voila des ex socialistes qui ne sont pas émus par l’explosion des inégalités en France, par les attaques aux libertés documentées par les associations de défense des droits humains, par les crimes contre les migrants qu’ignorent les indifférents et qui réjouissent les racistes. Ce qui est le bilan de Macron et de Hollande.
On nous avait prévenus dans notre jeunesse : plus tu deviens vieux , plus tu es à droite. Pas toujours en fait, mais souvent. Disons que Houlié a vieilli prématurément et à grande vitesse.
Nous nous félicitons que les socialistes Vallois Rouet et Macaire aient participé, avec bien d’autres, au comité de soutien de Valérie Soumaille. C’est un honneur.
Une question en passant, Sacha Houlié a-t-il compté dans son comité de soutien Dominique Strauss Kahn dont il fut un ardent partisan lors de sa courte jeunesse au MJS ? Nous n’avons pas vérifié.
Monsieur Houlié, ce vieil esprit, s’est permis d’accuser, dès le lendemain de l’élection, la NUPES de Valérie Soumaille d’avoir négocié avec les RN . Il y a eu une petite réponse de l’équipe de campagne de l’intéressée. Monsieur Houlié qui est un rouage de ce mouvement politique capable de toutes les roueries, de toutes les trahisons, qui est un élément interchangeable de l’édifice construit par son maître Macron doit savoir que cette insulte ignoble, cette calomnie répugnante nous rend plus combatif que jamais contre le néo-fascisme (1) et les capitalistes et leurs régimes illibéraux. Contre les petits marquis arrogants.
Macron a tout fait pour renforcer le Rn pour que Le Pen soit au second tour, puis il a fait des petits gestes affectueux à l’électorat de gauche entre les deux tours de la Présidentielle, pour ensuite doctement disserter dès le lendemain du premier tour des législatives sur l’équivalence des « extrêmes », sur un danger pour les libertés équivalent, selon lui et ses perroquets, venant du RN ou de l ‘UPES. Et puis le même et son équipe de clones asservis s’apprêtent à trouver toutes les qualités démocratiques du monde au parti néo-fasciste s’il consent à voter pour lui parfois. La dérive vers l’extrême-droite de Macron de sa compagnie s’accélère.
Négocier avec les néo-fascistes , Monsieur Houlié ? C’est votre destin annoncé, pas le nôtre. Nous avons un certain sens de la dignité.
Nationalement, la Nouvelle Union Populaire (NUPES) remporte plus de 150 sièges à l’Assemblée nationale, devenant la première force parlementaire d’opposition au pouvoir macroniste.
Cette situation est la conséquence directe de la campagne de Jean-Luc Mélenchon et à l’orientation déployée ensuite par la LFI via l’Union Populaire. C’est aussi les différentes forces de la gauche et de l’écologie qui ont fait le choix du rassemblement derrière le programme le plus radical, le seul répondant aux enjeux écologiques, sociaux et démocratiques de notre temps, aboutissant aux 650 mesures du programme partagé de la NUPES.
Ainsi, nous félicitons Lisa Belluco pour sa belle victoire sur la première circonscription de la Vienne.
L’extrême-droite, avec 90 sièges à l’Assemblée nationale, obtient un score historiquement haut et très inquiétant : c’est une nouvelle étape de la « banalisation » de l’extrême-droite et de ses idées.
Nous prendrons toute notre part dans les luttes écologiques, en rupture avec le néolibéralisme et le productivisme, à venir. Nous continuerons à œuvrer pour la transformation démocratique, écologique et sociale de notre société et nous serons en première ligne dans la lutte antifasciste.
Bibliographie complémentaire:
1. Nous utilisons le mot néofascisme sans entrer ici dans les discussions nécessaires sur ses différences et ressemblances avec l’illibéralisme d’un Orban. Ce qui est cependant une question actuelle et cruciale mais elle dépasse le cadre de ce petit article.