Les dernières déclarations de Macron et de Collomb confirment que le seul discours, la seule « politique », en matière migratoire est le rejet des migrants et la poursuite pénale des personnes et des associations qui défendent les migrants. Le discours cynique qui prétend lutter contre le chômage en simplifiant les procédures de licenciement est repris pour les migrants, pour pouvoir mieux accueillir, il faut expulser plus. Haro sur les faux chômeurs et sur les faux réfugiés !
Il est urgent de réagir!
Réunion du collectif mercredi 10 janvier 18/20h à la Maison de la Solidarité.
Réunion ouverte à tous ceux et celles qui se sentent concerné.e.s
Pour décider ensemble des actions à mener et des positions à prendre, après un point de situation.A quoi se résume la « politique » migratoire de Macron et son gouvernement ?
- à faire le tri entre les « vrais » réfugiés et les « faux » qui ne seraient que des migrants économiques, appâtés par les systèmes de protection sociale de nos pays et l’opulence de nos niveaux de vie. Or la réalité est différente : partout dans le monde les migrants fuient à la fois les persécutions et la misère, les régimes politiques corrompus ET la misère économique qui en découle. Il n’y a pas des vrais et des faux réfugiés, il y a des migrants. ON NE MIGRE PAS PAR PLAISIR.
- à limiter par tous les moyens la possibilité pour les migrants d’accéder au droit de demander l’asile. Le meilleur exemple est l’accord de Dublin entre les pays de l’UE. Cet accord oblige le migrant à demander l’asile dans le premier pays de l’UE où il est passé. Il suffit de regarder une carte des migrations pour comprendre pourquoi, par exemple, les pays du sud de l’UE comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce sont ceux qui reçoivent le plus de migrants. C’est ce qui explique pourquoi, depuis cet accord, la France par exemple, en 2016 a considéré que plus de 25000 demandeurs d’asile étaient passés par un autre pays de l’UE et qu’elle n’avait pas à enregistrer leur demande. Ainsi la France enclenche des procédures de transfert dans l’Etat responsable. Et chaque pays de l’UE fait pareil. C’est ce qui explique ce qui se passe à Calais ou aux frontières avec l’Italie ou l’Espagne. Tous les moyens sont bons pour se débarrasser du migrant.
- à être de plus en plus sélectif sur le statut de réfugié. Quand on regarde les chiffres officiels donnés pat l’OFPRA et la CNDA, on voit bien que si le nombre de demandes d’asile a doublé entre 2008 et 2016 (passant de 41 000 à plus de 85 00) le taux d’acceptation au statut de réfugié est resté stable autour de 30%. Ce qui signifie que 70% des demandeurs d’asile sont déboutés.
Ceci explique les milliers de sans-papiers, familles, célibataires femmes et hommes, mineurs isolés, qui vivent dans nos villes, sans droits, victimes d’un système qui nie la réalité actuelle des migrations. En France comme partout en Europe la seule politique qui est menée est une politique répressive. Depuis 10 ans toutes les modifications concernant le droit des migrants (c’est-à-dire le Code d’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile CESEDA) vont dans le sens d’un durcissement des conditions d’accueil et poursuivent le même but.