Les raisons de se mobiliser ne manquent pas pour les lycéen.ne.s et étudiant.e.s. Les mobilisations de l’an passé n’ont pas réussi à stopper Parcoursup qui organise la sélection généralisée à l’entrée de l’université.
- La réforme du baccalauréat, au nom d’un prétendu choix d’un « parcours personnalisé » va mettre en œuvre une orientation précoce, dès la classe de seconde ;
- Dans les lycées professionnels, l’enseignement général est sacrifié et l’apprentissage, largement confié aux entreprises, devient le modèle dominant de l’enseignement professionnel ;
- La sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur renforce les discriminations sociales ;
- L’annonce de la hausse des droits d’inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s extra-communautaires, multipliés par 16 : en plus de son caractère ouvertement discriminatoire, préfigure une augmentation généralisée des frais d’inscription.
Face à ces attaques, les réactions ne se sont pas fait attendre : dans plusieurs universités des assemblées générales se sont tenues, et des lycéen.ne.s ont bloqué leurs lycées dans plusieurs villes vendredi 30 novembre. Les slogans des lycéen.ne.s rejoignent ceux des « gilets jaunes » et dénoncent la nouvelle société en marche, dans laquelle ils/elles ne se retrouvent pas et qu’ils/elles rejettent. Ces réactions et ce début de mobilisation sont pleinement justifiés.
Le SNESUP-FSU appelle les personnels des universités à être aux côtés des étudiant.e.s et lycéen.en.s, pour la défense d’une université publique, gratuite et ouverte, sans sélection ni discrimination.